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L'Algérie est-elle encore gouvernable?
Publié dans L'Expression le 23 - 02 - 2017

Devrait-on jouer l'avenir de l'Algérie à pile ou face? Ses institutions sont le garant de sa stabilité qui fut dangereusement malmenée durant les années 90. A l'approche des élections législatives, le pays rompt avec sa torpeur pour nous offrir le spectacle d'une opposition déchaînée qui jure d'en découdre cette fois-ci avec un pouvoir qu'elle croit aux abois. Fadaises ces élucubrations!
L'illusionnisme politique s'il a encore de beaux jours devant lui ne peut pas toujours être cet artifice pour se jouer de la volonté populaire. Au soir de chaque scrutin, n'a-t-on pas vu des leaders de partis crier au loup parce que le suffrage universel qu'ils ont tant «dragué», a fini par les «plaquer»?
On nous promet que les législatives de ce printemps 2017 seront un label dans le genre.
Point de gamberge dans certains états-majors de partis où l'on s'attelle déjà à conquérir cette place forte qu'est l'Assemblée nationale pour pouvoir peser sur les futures orientations à donner à l'Etat algérien. Cette opposition politique qu'elle soit islamiste ou républicaine jure par tous ses dieux que ce «cru 2017» va donner le signal de ce bouleversement qu'elle entend provoquer pour assurer «un splendide avenir» à quarante millions d'Algériens.
Rien que pour ça, elle veut pourrir la vie au gouvernement, au pouvoir et à tous ceux qui de près ou de loin ont une filiation avec ce régime.
Face à toute cette agitation qui relève davantage de la névrose que de la réalité, il faut comprendre que nous vivons dans une société qu'ils ont eux-mêmes contribué à rendre crispée, morose et inquiète de son avenir.
En 2012, rappelons-nous, la terre entière nous prédisait de vivre à notre tour une «révolution» similaire à celles qu'ont vécues des pays arabes comme la Tunisie, la Libye, l'Egypte, la Syrie ou le Yémen. Les islamistes avaient le vent en poupe encouragés et financés par leurs sponsors de l'internationale des Frères musulmans, comme la Turquie ou le Qatar. On attendait, non sans une certaine anxiété, le raz de marée, le tsunami populaire islamiste qui allait balayer sur son passage, disait-on, un vieux régime à décrépir pour en installer un autre dont le modèle s'inspirerait de celui de l'AKP de Tayep Erdogan. Ne demeuraient plus alors que quelques réglages à opérer avant le Grand Soir!
L'opposition peut rêver, voire jusqu'à délirer, mais elle ne changera pas le monde si elle ne possède pas les capacités. Et ce n'est guère avec sa terrifiante logique «tu perds, tu meurs politiquement» qu'elle arrivera un jour à accaparer les manettes du pays.
Certaines capitales amies s'interrogeaient même si Bouteflika savait encore ce qu'il faisait en refusant de reporter ce scrutin législatif et en s'obstinant à le tenir dans les délais réglementaires conformes à la durée de vie de cette législature.
Le Président allait démentir tous ces pronostics. En vrai Casanova de la politique, ce défi, il allait le relever avec tout le sens de l'honneur, le brio et la responsabilité de l'homme d'Etat qu'on lui a toujours connus.
Bouteflika savait que ce n'est pas avec des entourloupes politiques que l'on gouverne un pays. Il allait ni plus ni moins encore réaliser une formidable démonstration pour prouver que l'Algérie était un Etat solide, crédible et serein quant à son avenir politique.
Et que les Algériens étaient assez intelligents en évitant de tomber dans le piège béant tendu par les acolytes des prétendus auteurs des «révolutions arabes».
La Tunisie qui a changé de régime n'est pas devenue à ce jour un modèle de démocratie. Ennahdha tire toujours les ficelles en coulisse et la majorité parlementaire qu'elle partage avec Nida Tounès atteste que la crise couve toujours sous les cendres.
Encore empêtré dans des querelles de leadership, ce pays peut à tout moment basculer dans la violence politique.
Quant à notre voisin de l'Ouest, voilà cinq mois que le parti islamiste conduit par Benkirane cherche désespérément à constituer une majorité pour un gouvernement qui,même au forceps, semble difficile à naître.
Résultat des courses: Bouteflika a joué et gagné. Voilà une bonne leçon à enseigner dans les instituts de sciences politiques.
Si depuis son arrivée au palais d'El Mouradia, le Président a remporté toutes les batailles politiques, il sait en homme averti que la confiance populaire n'est pas une marchandise négociable. Elle se mérite. Winston Churchill croit, lui, que «l'homme d'Etat est celui que le peuple choisit de suivre».
Voilà tout le secret de la gouvernance Bouteflika. C'est à la fois une philosophie, un style et du courage.
Autrement dit, n'est pas donnée à tous les chefs d'Etat dans le monde cette capacité de se parer des attributs de la fonction présidentielle.
Toutes les garanties pour la tenue d'un scrutin propre et transparent sont assurées à l'opposition à commencer par l'existence de la Haute Instance de surveillance des élections et la présence d'observateurs de l'Union européenne.
L'Algérie est-elle encore gouvernable? oui!
Quand on suit certains débats sur les chaînes de télévision, on en sort déçu. L'Algérie possède plus de soixante partis dont les leaders ont fini, aujourd'hui, par ne plus fasciner personne tant leur narcissisme pathologique, bien connu pour certains, laisse pantois devant leur manque de réalisme et la faiblesse de ce qu'ils croient être des programmes politiques.
Ne devrait - on pas reconnaître maintenant qu'il reste beaucoup de grains à moudre pour cette opposition qui a démontré son incapacité génétique à se rassembler. Mais aussi à saisir cette chance à maintenir une stabilité et une union nationale devenues une condition sacrée pour assurer aux Algériens le maximum de chances de surmonter les retombées d'une crise économique affectant jusqu'aux pays les plus riches du Golfe arabe?
Il reste à croire qu'il y a encore à boire et à manger dans la culture de notre opposition nationale tant que des leaders de partis continuent à avoir un comportement déceptif et restent fascinés par des idées étrangères à notre Histoire et à nos coutumes.
Et gare à eux s'il leur venait l'idée de se jeter à corps perdu dans la tentation d'une aventure sans lendemain!
L'ivresse du pouvoir, qui les fait déjà chavirer, ne devrait pas les pousser à se balader une boîte d'allumettes à la main prêts à mettre le feu à l'Algérie.
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