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Le mystère de la balle tueuse
ASSASSINAT DE ALI TOUNSI : AU PREMIER JOUR DE SON PROCÈS, OULTACHE SÈME LE DOUTE
Publié dans L'Expression le 27 - 02 - 2017


un procès sous haute sécurité
Il est dit que le doute profite toujours à l'accusé. Le colonel Chouaïb Oultache a fait sienne cette parade. Il en a semé à satiété...
Subitement, les cous se tordaient à la recherche de la silhouette de Oultache, accusé principal a dans l'affaire de l'assassinat de Ali Tounsi. Il arrive. Contre toute attente, c'est un homme très frais, vigoureux, plutôt serein, qui se présente au tribunal d'Alger pour plaider sa cause en créant un doute fou sur «la balle» qui a assassiné Ali Tounsi. Accusé davoir assassiné l'ex-patron de la direction générale de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, accablé par plusieurs témoignages qui attestent de sa «culpabilité» dans l'affaire, Chouaïb Oultache n'a pas perdu son sang-froid et est resté serein tout au long de la journée d'hier. Cette posture, qu'elle soit authentique ou surfaite, a au moins le privilège de rassurer sa défense et de complexer la partie civile. L'exercice semble avoir été réussi puisque, à la fin de la journée d'hier, la situation est restée telle qu'elle était. A 10h00, la salle d'audience était archicomble. En plus des familles de la victime,de l'accusé et de leurs avocats, plusieurs citoyens étaient présents. L'ambiance se distinguait aussi par une présence imposante d'éléments de la BRI et de la police. Chouaïb Oultache est là, entouré de policiers, de ses avocats. Triste était son rôle, mais incontestablement, il est la star du jour. Le juge, Amar Belkherchi, ouvre la séance. Après quelques échanges avec les avocats de la défense qui réclament la présence des témoins, il répond par l'affirmative et ordonne la lecture de l'arrêt de renvoi établi par la chambre d'accusation. Selon cet arrêt de renvoi composé de 73 pages, le colonel Chouaïb Oultache a déclaré au juge d'instruction que «l'assassinat de Ali Tounsi n'a aucun lien avec les transactions de modernisation de la Dgsn», ajoutant qu'il «n'avait pas l'intention de tuer M. Tounsi». «Il est entré, selon ses dires, dans le bureau de la victime pour demander le report de la réunion sur la transaction de modernisation de la Dgsn et n'avait pas l'intention de commettre un crime, mais la victime l'a accueilli de manière déplaisante, lui reprochant d'avoir attribué la transaction à son gendre, et l'a traité de «traître», ce qui a poussé l'accusé à dégainer son arme à feu et tirer sur l'ancien Dgsn». De plus, continue l'arrêt de renvoi, après avoir commis son forfait, Oultache a appelé le secrétaire lui demandant «de faire venir l'ancien chef de la sûreté de la wilaya d'Alger Abdelmoumene Abd Rabou et Dalmi Youcef, le directeur de cabinet de la victime» pour brandir son arme sur eux, blessant Abd Rabou à l'épaule, ce qui lui vaut une accusation de tentative d'homicide volontaire avec préméditation.
La lecture de l'arrêt de renvoi a duré toute la matinée, provoquant une certaine somnolence au sein de la salle qui, visiblement, n'attendait que Oultache.
Vers 13h30, commence la séance de l'après-midi. C'est enfin Oultache qui va être interrogé. Serein malgré sa fatigue physique apparente, il a une voix vigoureuse et un ton sûr et confiant. Sans barguigner, il renverse la table sur le jury en niant en bloc toutes les accusations qui lui sont portées. «J'ai voulu voir Ali Tounsi, el marhoum, pour lui demander de reporter la réunion. Lui, il m'a mal accueilli et a dit que ce jour-là était le jour du jugement et du châtiment. Il m'a ensuite traité de traître. Sur ce, j'ai réagi en lui disant: 'c'est toi le traître, le fils de harki''. Alors, il s'est levé et a foncé sur moi avec un coupe-papier. Pour me défendre, j'ai d'abord tiré une balle vers le plafond et ensuite je lui ai tiré sur la main droite. Je n'ai jamais tiré de balle dans sa tête», s'est -il défendu. Répondant aux questions pressantes du juge qui lui demandait qui avait tué alors Ali Tounsi, Chouaïb Oultache a indiqué: «Moi, j'ai tiré au niveau de sa main. Je l'ai blessé et eux l'ont tué.» Mais qui «eux»? L'accusé évoque «les personnes qui ont des problèmes avec la victime». «Moi, je n'ai aucune raison de le tuer. C'est mon ami, mon frère, et je l'aime», déclare-t-il avec émotion en affirmant que le contenu de l'arrêt de renvoi n'est pas fondé et qu'il a été tissé de toutes pièces afin d'innocenter les vrais coupable et de lui faire porter la responsabilité du drame. Mais devant l'insistance du juge qui lui reproche de ne faire confiance en personne et de douter de la probité de tout le monde, Chouaïb Oultache a indiqué que le dossier qui l'accable avait été monté par «Belkacem Zeghmati.»
Devant les rejets successifs et sans concession aucune de toutes les accusations qui lui sont portées, le juge, Amar Belkherchi évoque le rapport balistique élaboré par des experts et qui atteste de sa «culpabilité», Oultache se montre encore plus sûr et rejette solennellement l'accusation. «La balle qui a tué Ali Tounsi est une balle de 8 millimètres. Or, les balles de mon arme sont des balles de 9 millimètres. Cette balle assassine n'est pas à moi» s'est-il écrié. Devant le doute que cette déclaration a semé soudainement dans la salle, les avocats de la défense ont demandé à ce que «la balle assassine» soit essayée sur l'arme de l'accusé, un Smith & Wesson, mais le juge, et les avocats de la victime ont refusé, ce qui a occasionné un grand brouhaha qui a conduit à une levée momentanée de la séance.
Après quelques minutes, c'est la reprise des travaux et c'est encore la suite du bras de fer, les uns accusant et les autres rejetant les accusations sans qu'une quelconque partie ait pu faire baisser la balance définitivement de son côté. Procès à suivre.


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