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La cause féminine en toute simplicité
HIBA TAYDA: «UN SLOW AVEC LE DESTIN»
Publié dans L'Expression le 06 - 03 - 2017

Même si notre écrivaine danse un romantique slow avec ce destin, elle est rattrapée par la tradition qui veut que la femme reste femme même diplômée ou qualifiée.
«Un slow avec le destin» est une histoire, celle de la femme. Une histoire, celle de cette étudiante, Hewaa, qui essaye de cerner et de comprendre ce dilemme d'une créature «enchaînée» par la tradition et celle qui tente de se «libérer» par le savoir et les études.
L'incompréhension et la difficulté à faire valoir ses idées, sa conception de la vie au milieu d'une société qui vit de ses appréhensions, poussent l'auteure à accuser le destin. Même si notre écrivaine danse un romantique slow avec ce destin, elle est rattrapée par la tradition qui veut que la femme reste femme même diplômée ou qualifiée.
La rencontre, la dernière à l'université, se devait d'être le grand départ vers Alger sa famille. Une nouvelle vie «dans son ancienne ville dont elle avait oublié plusieurs aspects, mais elle n'avait jamais oublié la vraie raison qui l'avait poussée à partir si loin».
La rencontre à la gare routière et le regard de ce jeune met Hewaa dans la gêne. Ce regard c'est celui de l'Homme, avec un grand «H» qui voit en toute femme une proie à ses désirs et ses instincts. Comme à l'accoutumée, la victime fuit et évite le regard de ce plaisant personnage. Dans cette gare, il y a les autres regards comme pour rappeler à l'héroïne qu'elle reste la femme qui se devait de refuser le numéro du passager en jetant le bout de papier sur lequel était porté son numéro. A peine installée chez elle, les souvenirs reviennent et le premier amour qui n'est qu'un lointain souvenir vient hanter ses nuits et ses jours. Le frère qui lui décroche un job, vient lui aussi entraver davantage cette liberté qu'elle cherche. Comme d'habitude, le frère a un ami Nassim qui «a pensé à toi» et la suite est facile à imaginer dans cette société où même majeure, la fille reste sous la coupe du père, du frère, de l'oncle... Hewaa qui déteste la neige où elle a vu pour la dernière fois Yacine qui lui a préféré la fille d'un ministre, craint les orages quand Nassim est venu à son secours sous son parapluie, cet orage remontera à la surface les souvenirs du temps où elle avait 12ans et son admiration pour Nassim longtemps considéré comme un second frère.
Le livre continue à être des moments de la vie d'une héroïne prise dans un étau entre le passé et l'avenir. A son premier jour de travail, la maman heureuse fait une remarque sur les jeans, «comme ça tu t'habilleras en femme», fait-elle remarquer à cette jeune fille de 23 ans. Le frère prend le relais.
Les réprimandes porteront aussi sur le travail à la cuisine, l'art de pétrir la galette...pour Nassim malade. Dans un contexte familial complice, Hewaa passe la semaine à se poser la question: «comment faire pour abattre le mur qu'elle avait construit pour se protéger de ses sentiments pour Nassim?» Ce Nassim qui l'a obligée à partir loin de chez elle à Béjaïa faire ses études... Le livre continue à dérouler des scènes du passé. Hewaa, tout en vouant à se construire un avenir, voit le passé l'en empêcher. «Un amour d'adolescente persiste et avec lui les souvenirs refluent abondamment.
Un mélange de sentiments s'installe: la honte, la culpabilité et la peur d'affronter des entrelacs d'obstacles qu'elle doit gérer pour devenir une femme à part entière.» Ce roman de Hiba Tayda, une enseignante de langue française, fille du Djurdjura qui a été le premier rouage de son inspiration, n'est en fait que la narration de la vie de milliers de jeunes étudiantes qui ont longtemps cru qu'avec le diplôme la vie deviendrait rose. Hawaa a fui Nassim. Après tant d'années, l'histoire se termine par leur mariage. La condition féminine et l'emprise des traditions seront toujours un rempart dans une société où Hewaa, la première femme, n'est rien d'autre qu'une procréatrice.


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