Ce classement obéit à des normes strictes se référant selon le Pnud à des «critères dont la scolarisation, l'accès aux services de santé, le revenu par habitant et l'espérance de vie, l'IDH est la moyenne géométrique des indices normalisés pour chacune de ces dimensions», affirme-t-il. Le Programme des Nations unies pour le développement humain place l'Algérie en 6ème position au niveau arabe, elle est devancée par cinq pays, en l'occurrence le Qatar (33ème), l'Arabie saoudite (38ème), les Emirats arabes unis (42ème), le Bahreïn (47ème), le Koweït (51ème), et sur le plan africain, l'Algérie a engrangé la troisième place selon le rapport du Pnud qui mentionne que: «En Afrique, les Seychelles arrivent en tête du classement des pays africains: 63ème position sur les 188 pays étudiés. Maurice (64ème rang mondial) arrive en deuxième position à l'échelle africaine devant l'Algérie (83ème rang mondial), la Tunisie (97ème) et la Libye (102ème), ces cinq pays africains se situent dans la catégorie des pays ayant un niveau de développement humain élevé», précise le rapport du Pnud. Ce constat établi par une institution onusienne et qui n'est pas des moindres, à savoir le Programme des Nations unies pour le développement humain, casse avec les stéréotypes et les clichés hâtivement conçus par certains establishments qui dressaient un tableau noir quant à la situation socio-économique de l'Algérie pendant plus d'une décade. Ce rapport se veut comme une sorte de gifle à ces apprentis sorciers qui aiment nager dans des eaux troubles et tout faire pour présenter l'Algérie comme un pays potentiellement à risque et en stand-by sur le plan économique. Cette nouvelle réalité est appuyée par des vérités saillantes, voire têtues; nul n'est en mesure de les remettre en cause. Il s'agit d'une évolution qui s'est faite graduellement et dans la douleur certes, mais le résultat est là, même si l'enjeu reste grand pour établir les vrais équilibres macroéconomiques du pays dans une perspective ambitieuse visant le développement économique en dehors de l'énergie fossile que le pays renferme et il en dépend beaucoup. Le Pnud annonce son oracle, mais un oracle bien réel, dépourvu de toute fantaisie, c'est un rapport officiel s'appuyant sur des chiffres et un indice qui n'échappe pas aux spécialistes de la normalisation et les experts de la métrologie en vogue actuellement. Il est indéniable de reconnaître à l'Algérie avec tout ce qu'elle est en train de traverser comme période des «choux gras», d'avoir réussi son pari de stabilité et de paix civile et sociale respectivement, là où beaucoup de pays sont en train de subir les «supplices de Tantale», voire creuser dans les abysses d'un sous-développement économique et social ravageur à l'image du notre voisin le Maroc, qui a un niveau de développement humain similaire, voire inférieur même à celui du Botswana (108ème rang mondial), le Gabon (109ème), l'Egypte (111ème), l'Afrique du Sud (119ème, le Cap vert (122ème), alors que lui est classé 123 ème. Ce constat montre on ne peut plus clairement que le Maroc qui se targuait d'être un exemple économique à suivre, finalement la réalité est autre, il incarne à merveille la caricature du colosse aux pieds d'argile. Les indicateurs du développement humain sont quasiment absents dans ce pays régenté économiquement par un mandarinat étranger, foncièrement ancré dans le monde des affaires et de l'économie des services loin d'apporter des solutions profondes et directes quant aux couches populaires les plus défavorisées au Maroc. La position de l'Algérie qui reste pionnière en matière d'approche diplomatique par rapport à ce qui est connu pour le commun des mortels comme «printemps arabe», démontre à quel point les enjeux géostratégiques déterminent le présent et l'avenir des Etats, c'est le cas de la Tunisie et de la Libye. La Tunisie qui a été présentée comme un miracle économique par les experts, à savoir les officiels français et en l'occurrence l'ex- président de la République Jacques Chirac, recule de façon drastique à cause de ce qu'elle a connu comme situation politique après avoir fait tomber le régime de Ben Ali. Elle est classée (97ème) et la Libye (102ème). C'est surtout la situation en Libye qui montre que l'attitude de l'Algérie émanait de sa conviction que la primauté revient à l'Etat qu'il faut non seulement préserver mais assurer sa pérennité.