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«Halte à la corruption!»
SIDI-SAID À L'OCCASION DE LA CELEBRATION DU 1ER MAI
Publié dans L'Expression le 28 - 04 - 2005

Les jours à venir seront extrêmement chargés en événements, en matière de dialogue social.
Le secrétaire général de l'Ugta applaudit des deux mains au plan d'aide à la relance économique. Il n'en met pas moins en garde contre les risques de gabegie et de corruption risquant de découler du déblocage de la somme faramineuse que Bouteflika a décidé de mettre en jeu. En somme, le «soutien critique» de la Centrale à la politique des pouvoirs publics promet de connaître des incidences notables et positives sur le terrain même, comme le souligne Sidi-Saïd dans une déclaration rendue publique hier.
La politique d'«accompagnement», pour reprendre le terme utilisé par Sidi-Saïd dans un entretien qu'il nous a récemment accordé, se confirme dans la déclaration rendue publique hier par lui, au nom de l'Ugta, à l'occasion de la célébration de la fête internationale du travail, qui coïncide avec le 1er mai de chaque année. L'Ugta, dans sa déclaration, signée par son secrétaire général, ne laisse guère planer de doute sur ses relations futures avec l'Exécutif, à commencer par le président de la République, contrairement aux spéculations qui circulent sporadiquement par voie de presse. Ainsi, la Centrale affiche d'entrée de jeu sa «satisfaction après l'annonce du plan de soutien à la croissance économique 2005-2009». Sidi-Saïd, toutefois, évite soigneusement dans sa déclaration les sujets qui fâchent, à commencer par le plan massif de privatisation de pas moins de 1200 entreprises publiques sur les 1 303 que compte encore le pays. Il n'en ajoute pas moins, dans sa déclaration, en guise de souhait de la Centrale, concernant les orientations que devrait prendre ce plan, que «l'Ugta saisit cette occasion pour saluer une fois de plus la volonté du président de la République de maintenir le développement économique et social, comme l'une des priorités vitales du pays».
Le programme en question, est-il besoin de le rappeler, est fort d'une enveloppe financière de 50 milliards de dollars. C'est pour cette raison, sans doute, que Sidi-Saïd, qui en attend beaucoup de choses en faveur du monde du travail, ajoute dans sa déclaration que «ce second plan de soutien à la croissance économique, par son ampleur, constitue un événement majeur qui marquera, sans aucun doute, l'histoire économique contemporaine de notre pays». Mine de rien, la Centrale, de par sa «puissance populaire», avec près d'un million d'adhérents, désire avoir un droit de regard sur les orientations de ce plan, de même qu'elle a obtenu, auprès du chef du gouvernement, celui de suivre et d'accompagner pas à pas l'opération de privatisation, afin que les droits des travailleurs ne soient pas lésés, que l'exercice syndical soit préservé et que l'outil de production économique soit rénové et rendu plus performant.
Pour revenir aux orientations que la Centrale souhaite donner à ce programme, quasi pharaonique, Sidi-Saïd précise dans sa déclaration qu' «après une décennie de crise aiguë, caractérisée par les destructions terroristes humaines et matérielles, la récession économique et les conséquences sociales douloureuses du programme d'ajustement structurel imposé par le FMI, notre pays a accumulé un retard considérable en équipements sociaux de base, en infrastructures et en actions diverses de soutien à la croissance et au pouvoir d'achat des travailleuses et travailleurs».
Oui au programme de Bouteflika
L'Ugta, qui n'est pas loin du son de cloche développé la veille par Louisa Hanoune, porte-parole et secrétaire générale du Parti des travailleurs, souhaite ainsi que cet argent soit dépensé en faveur des infrastructures de base ainsi que des équipements sociaux, mais contribue aussi à améliorer le pouvoir d'achat des citoyens. Une pareille orientation est le prélude nécessaire à la relance de la production et, partant, à la concurrence, seuls garants de la survie de l'économie algérienne face aux grandes firmes internationales, après l'entrée en vigueur, au mois de juillet prochain, de l'accord d'association avec l'UE, et l'adhésion de notre pays à l'OMC, probablement avant la fin de cette année.
A propos de pouvoir d'achat, il est utile de rappeler que le chef du gouvernement reçoit ce matin le secrétaire général ainsi que les six organisations patronales les plus représentatives afin de mettre en place les différents groupes de travail issus de la dernière tripartite, chargés de plancher aussi bien sur la révision à la hausse du Snmg (salaire national minimum garanti) en amendant le fameux article 87 bis de la loi 90-11, mais aussi d'élaborer, d'ici à la prochaine rentrée sociale, le fameux pacte économique et social.
En attendant, donc, Sidi-Saïd concentre toute son énergie sur les orientations liées au plan d'aide à la relance économique. Refusant que l'économie de marché se dogmatise jusqu'à atteindre des proportions quasi inhumaines, il rappelle dans sa déclaration, que «l'Ugta a toujours soutenu le principe et l'utilité du maintien du rôle de l'Etat dans le développement économique du pays». C'est pourquoi, est-il ajouté, elle «retrouve, dans la décision du président de la République, les orientations du programme qu'elle a soutenu le 8 avril 2004». C'est pour cette raison, aussi, que l'Ugta est décidée à être le principal allié du chef de l'Etat sur le terrain en s'engageant, d'ores et déjà, «à mobiliser les travailleurs autour (de ce plan. Ndlr) dont la portée, selon les rédacteurs du communiqué, sera, sans aucun doute, bénéfique socialement et économiquement aux travailleurs et à leurs familles». Dans le cadre des risques de «dogmatisation» de l'ouverture économique algérienne, Sidi-Saïd précise que «simultanément à ce vaste et ambitieux plan de soutien à la croissance économique, l'Ugta demande la construction d'une économie de marché encadrée et compatible avec une politique sociale fondée sur les principes de justice, d'équité et de solidarité nationale».
L'amnistie attendra...
Poussant plus loin le souci du détail, afin que ce plan ait toutes les chances de réussir, et qu'il profite avant tout aux citoyens algériens, Sidi-Saïd ajoute dans son communiqué que «le succès (de ce programme) exige une très grande rigueur dans la réalisation efficace du suivi auquel l'Ugta est prête à apporter toute sa contribution au sein du monde du travail». La Centrale «demande» également «que toutes les capacités nationales de réalisation soient sollicitées en priorité, les entreprises étrangères intervenant pour compléter les moyens nationaux». Ici, un léger désaccord pourrait se faire jour entre Ouyahia d'une part, et l'Ugta et les organisation patronales de l'autre. Le chef du gouvernement, dans une conférence de presse animée au début du mois de mars passé, avait en effet souligné que «dans le cadre du lancement de ces nombreux projets, la priorité sera donnée aux compétences, à la technologie et aux capacités à respecter les délais, sans que la nationalité des soumissionnaires n'entre en ligne de compte». La corruption, enfin, qui avait empêché le président de lancer son programme une année durant, le temps de mettre en place les principaux garde-fous en attendant que les autres suivent, fait également partie des soucis de la Centrale. Elle souligne, non sans raison, que «l'importance de l'enveloppe financière retenue impose un contrôle strict des dépenses qui seront engagées afin d'éviter toute gabegie». Il est à signaler, pour finir, que, cette année, l'Ugta célèbre officiellement le 1er mai dans la wilaya de Tamanrasset. Engagements politiques passés et présents obligent, l'Ugta inscrit cette célébration «sous le signe d'une fidélité renouvelée, sans faille et agissante à la mémoire des glorieux martyrs de la noble révolution de Novembre et, parmi eux, les premiers dirigeants de l'Ugta, ainsi que les martyrs de la République et de la démocratie».
Pour l'Ugta, c'est clair, il n'est pas encore temps de parler d'amnistie générale, même si son soutien à la réconciliation ne fait pas un pli.


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