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Vol, recel et aveux
LA CHRONIQUE JUDICIAIRE
Publié dans L'Expression le 28 - 04 - 2005

Quatre jeunes voleurs, deux receleurs, trois avocats, une victime, un PR et un juge serein discutent autour d'un vol, la nuit...
Ce sera Me Drihem, l'avocat de la victime qui tirera la première salve en posant une question préjudiciable.
«M.le président, nous souhaitons d'emblée que l'honorable tribunal prononce l'incompétence. Jugez donc : Il y a quatre voleurs, deux receleurs et donc complices de vol. Le crime a eu lieu la nuit. Il y a eu effraction, vol, violation de domicile, saccage. C'est la criminelle.» Ce sera Me Rami, l'un des deux défenseurs des détenus à répliquer: «M. le président, nous savons ici et le PR en tête, que le juge d'instruction avait criminalisé le dossier, puis il a considéré que c'était un délit surtout que les inculpés ont reconnu les faits après s'être abstenus de s'impliquer».
Le magistrat va faire plaisir à tout le monde en décidant d'aller au fond et en joignant la demande de l'avocat.
Un à un, les présumés voleurs reconnaissent à leur manière le méfait. Seuls les deux receleurs s'en tiendront à l'ignorance de la provenance des produits acquis à de bas prix.
Les quatre inculpés ont été unanimes à déclarer devant le président du tribunal de Koléa (cour de Blida), qu'ils ont participé d'une manière ou d'une autre au vol d'un domicile fermé par son propriétaire qui prenait soin de vérifier l'état une fois par semaine et ce, par l'intermédiaire du vieux gardien entendu ce lundi, à titre de témoin.
«Lorsque je suis arrivé un matin, j'ai trouvé la maison dans un état de dévastation digne d'un après passage d'un tsunami «local»», a dit le vieil homme qui a dressé la liste des objets volés, tous les articles ménagers outre le bris de toutes les portes, persiennes, fenêtres et autres mobiliers.
«C'est le travail d'une bande de malfaiteurs qui est mis à l'index. La violation de domicile est manifeste. C'est une grave affaire qui vaut la crim', pas la correctionnelle», s'est écrié Me Drihem Mourad, l'avocat de la partie civile qui a encore une fois affirmé qu'au même titre que les voleurs, les receleurs savaient qu'ils avaient acheté des produits volés. Le procureur s'est amusé à se poser des questions autour de la motivation des inculpés dont il met en valeur le nombre des jeunes qui ont participé au vol.
«Il est impossible d'effectuer un tel méfait sans être nombreux. Il y a le chef, le guetteur et les voleurs en action», a marmonné le PR qui a requis une lourde peine de quatre ans d'emprisonnement ferme pour chacun des inculpés. Me Lazazi Rami pour Lachtar et Med Lazaâr a lui aussi posé deux questions relatives à la multiplication des délits dans notre société.
«Ou nos jeunes sont très malades ou c'est notre société qui se trouve dans un état de délabrement avancé», s'est exclamé l'avocat de Birtouta, lequel a eu comme conviction que chaque dossier relatif au vol avait sa spécificité, ses dons, ses effets rétroactifs, ses mauvais côtés et même ses acteurs au moral touché, à leur état social, à leur conscience qui s'éveille au lendemain du méfait commis. «Ce qu'il faut encourager, c'est l'éducation, pas la répression», a encore une fois crié Me Rami qui a demandé au juge de tendre la main aux délinquants primaires, tels ses clients.
Le président invite alors Me Zaïdi Saïd, le conseil de Amar L. à plaider. Il a, pour sa part, insisté sur les circonstances atténuantes que mérite son client. Il cite même un hadith, histoire d'émouvoir le juge qui a pris acte que le témoin représentait la victime absente, avait demandé des dommages alors que tous les articles volés avaient été restitués.
Sur ce, le juge annonce la mise en examen de l'affaire car le verdict s'annonce lourd, très lourd et personne ne sera surpris.


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