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La voix du libéralisme
AMARA BENYOUNÈS, SECRETAIRE GENERAL DU MPA
Publié dans L'Expression le 19 - 04 - 2017

Les politiques libérales n'ont jamais inspiré confiance à la classe politique algérienne. Elles ont toujours été tout juste tolérées, y compris dans les moments de crise économique. Aujourd'hui, elles ont un défenseur: Amara Benyounès.
La crise économique que vit le pays depuis des décennies interpelle tous les acteurs politiques et si quelques-uns se disent adeptes du gradualisme dans le processus de mise en oeuvre des réformes qui s'imposent, il en est qui prônent des réformes radicales sans en donner l'air: le MPA de Amara Benyounès.
En effet, l'ensemble de la classe politique met le point sur la nécessité d'engager «des réformes» que d'aucuns veulent «profondes», qui vont dans le sens de la diversification de l'économie et de son extraction de la logique rentière qui prévaut jusque-là. Mais, unanimement, sans s'être concertés au préalable sans doute, les partis restent cramponnés aux vieux réflexes socialistes et, par conséquent, ne définissent les réformes souhaitées que par rapport à l'Etat, ce qu'il doit faire et ce qu'il peut en tirer. Même des partis ayant fait de l'économie de marché leur cheval de bataille à un moment donné, comme c'est le cas du RCD, ou, qui se revendiquent comme étant libéraux comme le RND et le MSP, restent flous sur cette question qu'ils s'emploient souvent à noyer dans un discours populiste plutôt rassurant pour les couches démunies et la classe moyenne. Ainsi, le RCD préfère parler de «social-démocratie» pour laisser apparaître dans son discours une sensibilité certaine aux questions sociales.
Le RND, lui, n'hésite pas à prôner des politiques protectionnistes et, parfois, à soutenir des politiques de gauche en prétextant que c'est de «l'avenir de l'Algérie qu'il s'agit».
Le MSP, plutôt tendance bazariste, n'a aucune idée précise de ce qu'est une économie et se contente de livrer des généralités politiquement séduisantes, mais idéologiquement illisibles.
Les autres partis quant à eux, notamment le FLN, le FFS, le PT, etc., sont dans le camp des conservateurs inoxydables. Bien qu'ils tolèrent le secteur privé, ils le perçoivent mal et leur idéal reste toujours le retour à l'Etat-Léviathan.
Pourtant, une telle vision a déjà montré ses limites et s'inscrit complètement en porte-à-faux avec les aspirations des nouvelles générations qui aspirent à l'autonomie individuelle, au succès et à la liberté dans toute sa plénitude.
Le MPA, lui, va à contre-courant de toute la classe politique et, sans complexe, il revendique des réformes certes en douceur, mais franchement libérales. Ce faisant, il n'hésite nullement à renverser la table sur les tenants de l'ordre socialiste, ou de ce qui en reste, en les accusant de se tromper d'époque.
«L'ère de la domination de l'entreprise étatique sur l'économie est révolue, le mur de Berlin étant tombé, il y a plus de 23 ans.
L'Urss n'existe plus, et même le Parti communiste chinois a voté une résolution en faveur de l'économie de marché», estime le leader du MPA, Amara Benyounès qui plaide pour une démarche pragmatique en phase avec la nouvelle donne géopolitique, mais aussi avec les aspirations progressistes des Algériens.
«Les Algériens ont besoin de voir autre chose. Ils ont besoin de voir une autre manière de faire les choses», professe-t-il en soulignant, à chaque fois que l'occasion lui est donnée, que «l'économie de marché et la propriété privée sont la règle alors que l'économie dirigée et la propriété publique devraient relever de l'exception».
Le fait de prôner un choc libéral, relève d'une irresponsabilité envers ce que l'Etat doit représenter et ce que la société serait en droit d'attendre des pouvoirs publics? Amara Benyounès n'entend pas la chose de cette oreille et ne confond pas ce qui est appelé communément «justice sociale» et «libéralisme». Pour lui, l'un n'est pas antinomique de l'autre. Et pour avoir été ministre, notamment du Commerce et de l'Industrie, il ne peut pas être soupçonné de méconnaissance des questions économiques. C'est donc en connaissance de cause qu'il parle. Pour le chef d'entreprise qui investit, son but n'est pas de générer des inégalités sociales, mais de créer des richesses, comme le rappelle le père du libéralisme moderne, Freiderich Von Hayek. De plus, l'enrichissement des uns ne signifie pas nécessairement la paupérisation des autres comme le laissent entendre les conservateurs et les porte-paroles de la gauche nationaliste qui évoluent à l'ombre des castes bureaucratiques et des cercles rentiers qui se sont constitués autour des administrations et des entreprises publiques. Bien au contraire. «Chinois, enrichissez-vous et la Chine s'enrichira avec vous», a déclaré, à juste titre, Deng Xiaoping lors de son investiture comme président de la République populaire de Chine. Pourtant, ironie de l'Histoire, c'est en tant qu'élu du Parti communiste chinois qu'il a prononcé son discours en faveur du libéralisme économique le plus intégral...
Le MPA, par la voix de son secrétaire général Amara Benyounès, ne se trompe pas en disant que l'Algérie est «le dernier carré des socialistes» puisque même les communistes chinois ont tourné le dos, et depuis longtemps déjà, au dogme socialiste. Certes, depuis quelque temps, le gouvernement, notamment au cours de sa courte lune de miel avec le FCE, a donné l'impression de vouloir mettre en place une dynamique libérale à long terme. Certes le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, tente tant bien que mal d'impulser une dynamique pro-business au gouvernement. Mais, sur le plan politique, une démarche économique libérale n'a qu'une seule voix: le MPA. A ce titre, et ne serait-ce qu'à ce titre, il n'est pas faux de considérer Amara Benyounès comme étant la première formation optant pour le libéralisme en Algérie et son parti, le MPA, comme étant son armée.
En effet, malgré sa jeunesse, le MPA n'est plus un sigle que des militants plus ou moins zélés s'amusent à tirer par les cheveux dans les chaumières et d'une Algérie qui stagne.
L'Algérie vit une dynamique de transition qui, lente ou rapide, bonne ou mauvaise, tend tout de même vers la prospérité et le progrès. Et dans cette Algérie-là, qui n'a pas que des amis, le MPA n'entend pas jouer un rôle de figurant et en ceci, il ne se contente pas de le dire. Il le démontre, preuve à l'appui, sur le terrain. C'est du moins ce que laissent comprendre les allures qu'il a prises, après cinq ans d'existence légale.
En effet, en plus du fait qu'il occupe la position de troisième force politique du pays, le MPA mobilise de plus en plus et est désormais dans une posture de candidat à la majorité dans les années qui viennent, surtout que, en dehors du FLN, du RND et du MSP, il est l'unique parti à pouvoir présenter des listes électorales dans 47 wilayas pour les législatives du 4 mai.


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