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Giuseppe Verdi « honoré » par La Scala de Milan
CONCERT LYRIQUE A LA SALLE IBN KHALDOUN
Publié dans L'Expression le 12 - 12 - 2001

Rythmé par des « arias » tragiques, tantôt violentes et passionnées, c'est tout l'art lyrique de Verdi qui nous a été restitué avec grâce par ces cinq jeunes espoirs de la Scala de Milan...
La salle Ibn Khaldoun fut particulièrement animée ce lundi. Un public fort nombreux et mis sur son 31 est venu assister à l'ultime hommage organisé à Alger au grand compositeur italien Giuseppe Verdi à l'occasion de son centenaire.
Une soirée mémorable à laquelle ont pris part plusieurs personnalités du corps diplomatique accrédité à Alger. A commencer par Son Excellence, M.l'ambassadeur d'Italie Romualdo Bettini ainsi que des parlementaires et des artistes. 100 ans après sa mort, cinq interprètes, issus du théâtre le plus aimé et fréquenté par Verdi, La Scala de Milan, sont venus raviver chez nous ses plus belles compositions. Placé ainsi sous le patronage de l'ambassade de l'Italie, l'institut culturel et l'établissement Arts et culture nous ont convié ainsi à un important événement musical emmené par des jeunes espoirs de ce théâtre mythique de l'Italie. Une institution considérée, en outre, comme une véritable «fabrique de musique».
Un théâtre qui offrit par ailleurs au compositeur Giuseppe Verdi la chance, à l'époque, de se rattraper après avoir essuyé plusieurs échecs au tout début de son parcours.
Né en 1813 à Roncole près de Parme, Giuseppe a dû, en effet, galérer avant de trouver la consécration. Jeune, il fut refusé au conservatoire en raison de sa piètre technique pianistique. A 25 ans, son 1er opéra, Conte di San Bonifacio commandé par le théâtre de La Scala, connut un maigre succès. Découragé et amer, Verdi décide alors d'abandonner la composition. Il l'est davantage à la suite de la perte de sa jeune femme et ses deux enfants. C'est cette nouvelle commande, Nabuchodonosor (1842) qui lui redonna goût à la vie au moment où il s'y attendait le moins : ce fut un triomphe! Dans cette oeuvre rebaptisée plus tard Nabucco apparaît le génie novateur de Verdi, un langage lyrique violent et populaire. Suivirent de grands succès, les Lombards (1843) et surtout Hernani (1844) écrit d'après Victor Hugo où s'affirmaient le romantisme et l'innovation lyrique ébauchés dans Nabucco. Verdi gagna rapidement la sympathie des Italiens. Une sympathie appuyée par l'image du «patriote» qu'on avait de lui.
Désormais célèbre, Verdi se mit à composer à un rythme effréné, à raison d'un ou plusieurs opéras par an. Parmi ceux-ci, Macbeth (1847) et Luisa Miller (1849) marquèrent un premier tournant dans la structure dramatique de ses oeuvres. Il fallut pourtant attendre la «Trilogie populaire» Rigoletto (1851), Le Trouvère (Ilt Trovatore) (1853) et La Traviata (1853) pour voir Verdi accéder à une renommée internationale, même si La Traviata ne connut pas le succès immédiat. Homme de théâtre, Giuseppe s'est inspiré des grands classiques shaksperiens comme du drame romantique allemand pour créer et composer ses oeuvres. En donnant à la dramaturgie une importance et une profondeur inédites et en conférant aussi aux personnages de ses créations une véritable épaisseur, il a apporté à l'opéra italien une nouvelle intensité émotionnelle. Ses oeuvres sont rythmées par des «arias» tragiques empreints d'une sorte de violence passionnée et héroïque. C'est le cas dans Macbeth notamment, et dont on a eu l'immense plaisir d'apprécier quelques extraits de ses airs: «Pieta Rispetto, Amore» et «Ah la Paterna Mano».
Il y avait là vraiment de la magie dans, l'air, celle de Giuseppe Verdi et, restituée avec fidélité par ces jeunes espoirs de la Scala de Milan, dont la virtuosité du timbre vocal nous a laissé rêveur, cois d'admiration et la gorge nouée par tant d'émotion. En se produisant pour la première fois en Algérie, en compagnie de M.Pietro Scardillo, directeur des écoles de formation et de perfectionnement du théâtre milanais, le soprano Doina Dimitriu, le mezzo-soprano Natalia Gavrilan, le ténor Lasha Ni Kabadze, le baryton Piero Terranova et le maestro Negri qui les a accompagnés au piano, ont permis véritablement de redorer le blason de ce précieux patrimoine culturel de l'opéra italien. Un opéra déjà très apprécié et connu dans le monde entier.
En interprétant avec grâce et justesse quelques extraits de ses célèbres compositions, à l'image de Rigoletto. D'après le rois s'amuse - (Cortigani Vil Dannata), La Traviata - d'après La dame aux camélias d'Alexandre Dumas fils «Lunge Da De», «Di Proenza Il Mar Il Suol» et «Parig i Oscara»), La Forza Del Destino («Madre Pietosa Vergène») et McBeth. Ces cinq artistes venus de cette prestigieuse académie de perfectionnement nous ont offert un pur moment de grâce et de recueillement. Leur repertoire comprenait également des extraits éblouissants de «Oberto conte Di S. Bonifacio» ainsi que «Il Trovatore». Verdi a été célébré cette année dans le faste dans le monde entier. A Alger, l'année de Verdi a été fêtée au mois de janvier avec un concert du «Quatetto di Fiesole».
Avec ce sublime concerto de ce lundi, conçu en l'honneur de ce grand compositeur lyrique qui était Giuseppe Verdi, nous venons d'assister à son ultime hommage organisé à Alger. Un des plus célèbres humanistes qu'a connus l'Europe au 19e siècle, disparu voilà 100 ans. Son oeuvre musicale n'a pourtant jamais été aussi vivante. Un trésor inestimable car immortel.


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