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La «torture» continue
Publié dans L'Expression le 12 - 05 - 2005

Le respect mutuel ne commence-t-il pas par le respect des morts?
Des enfumades du Dahra aux événements du 11 décembre 1961, en passant par les massacres du 8 mai 1945 et la torture pendant la guerre d'Algérie, la France continue de fuir son devoir de justice, envers des milliers d'Algériens. Le «devoir de mémoire», ressassé par les officiels français, à la veille de la commémoration de ces crimes contre l'humanité, n'est en réalité, qu'une invitation à l'amnésie. Ne pas reconnaître ces crimes reviendrait à considérer que la problématique est plus technique que morale. Car, il est somme toute paradoxal que des diplomates français, qui font office, donc, de source autorisée reconnaissent, à l'image de l'ambassadeur de France à Alger, Hubert Colin de Verdière, que les événements du 8 mai 1945 sont une «tragédie inexcusable», pour en fin de compte être démentis par leurs propres chefs du Quai d'Orsay. La France et l'Algérie qui aspirent à un avenir meilleur dénué des tensions du passé, peuvent sceller un pacte d'amitié à la hauteur de cette aspiration, pour peu que la France assume son histoire coloniale en Algérie. L'Hexagone qui n'hésite pas à donner des leçons, en matière de respect des droits de l'homme, s'agissant de la déportation de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et du génocide arménien de 1915, refuse d'assumer ses propres exactions. Le «respect mutuel» et le «souci de vérité» auxquels nous invite le Quai D'Orsay, ne doit donc, pas perdre de vue le respect dû aux victimes de la France coloniale, qui continuent de subir la torture morale. Celle d'être constamment méprisées et de voir leurs plaintes pour crime contre l'humanité, rester lettre morte. Pourtant combien de crimes ont été reconnus et assumés publiquement par des tortionnaires de l'armée coloniale -n'est-ce pas MM.Aussaresses et Papon?- sans que personne, officiels et organisations françaises des droits de l'homme, ne daignent bouger le petit doigt.
Il est donc clair que Paris et Alger qui s'apprêtent à conclure à la fin de l'année le traité d'amitié, doivent d'abord commencer par panser les blessures du passé et atténuer la douleur de millions d'Algériens qui attendent une réparation morale de la part de la France. L'image de Willy Brandt se recueillant sur la tombe de Jean Moulin est un exemple à méditer par la France, qui doit comprendre que «quand Willy Brandt s'est mis à genoux pour demander pardon au nom de l'Allemagne, il a grandi l'Allemagne. On ne s'abaisse pas quand on reconnaît ses fautes», affirme M.Delanoë lors de sa dernière visite en Algérie. Quand verra-t-on, un officiel français demander pardon ne serait-ce qu'aux chouhada. Le respect mutuel ne commence-t-il pas par le respect des morts?


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