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Guerre ouverte contre le Qatar
5 PAYS ROMPENT LEURS RELATIONS DIPLOMATIQUES AVEC DOHA
Publié dans L'Expression le 06 - 06 - 2017

Les Qataris sont inquiets de cette situation
Le Qatar a réagi en accusant à son tour ses voisins du Golfe de vouloir le mettre «sous tutelle» et de l'étouffer économiquement.
Tel un séisme qui survient à l'aube, la décision est tombée hier. L'Arabie saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec l'Etat du Qatar. La secousse a eu un terrible effet diplomatique ébranlant toute la région du Golfe, la plaçant du coup au bord de l'explosion. Ce choix extrême a, en effet, immédiatement eu un effet d'entraînement puisque les Emirats arabes unis et Bahreïn, auxquels se sont joints l'Egypte et le Yémen ont à leur tour fait allégeance au Royaume des Al Saoud. Ils ont justifié la rupture de leurs relations diplomatiques avec le petit Emirat par son «soutien au terrorisme», y compris «Al-Qaïda», le groupe autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daesh) et la confrérie des Frères musulmans. En fermant leurs frontières avec cet Emirat, l'on assiste à une crise diplomatique, la plus grave depuis la création du Conseil de coopération du Golfe (CCG), soulignent les observateurs qui craignent une exacerbation des tensions dans la région. «Le Qatar accueille divers groupes terroristes pour déstabiliser la région, comme la confrérie des Frères musulmans, Daesh et Al-Qaïda», a souligné Riyadh. Selon l'Arabie saoudite, Doha soutient aussi «les activités de groupes terroristes soutenus par l'Iran dans la province de Qatif (est)», où se concentre la minorité chiite du Royaume saoudien, ainsi qu'à Bahreïn, secoué depuis plusieurs années par des troubles animés par la majorité chiite de ce pays. Cette crise intervient 15 jours après une visite à Riyadh de Donald Trump qui avait exhorté les pays musulmans à se mobiliser contre l'extrémisme. L'Arabie saoudite et ses alliés ont ainsi saisi l'occasion d'isoler le Qatar à la faveur d'un récent discours musclé du président américain qui a désigné l'extrémisme islamiste et l'Iran comme les ennemis du monde, estiment des experts. Washington a toutefois invité les pays du Golfe à rester «unis». Le Qatar, qui se targue de jouer un rôle régional et d'avoir été choisi pour organiser le Mondial-2022 de football, a également été exclu de «la coalition militaire arabe qui combat des rebelles au Yémen». Cette dernière mesure a été saluée par le gouvernement du président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi qui a aussi rompu avec Doha. Il l'accuse de soutenir -malgré sa participation à la coalition arabe- ses adversaires, les rebelles Houthis. Cette impasse diplomatique est la plus grave depuis la création en 1981 du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar. La dernière crise ouverte dans le Golfe remonte à 2014 lorsque trois pays du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn et Emirats) avaient rappelé leur ambassadeur à Doha pour protester contre le soutien présumé du Qatar aux Frères musulmans. Le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères Anwar Gargash avait déjà affirmé le 28 mai que les monarchies du Golfe «traversent une nouvelle crise aiguë» et il somme le Qatar, sans le nommer, de ««changer d'attitude et de rétablir la confiance et la transparence».
De même, l'Egypte a annoncé la fermeture des frontières «aériennes et maritimes» avec le Qatar qui, selon son ministère des Affaires étrangères, «insiste à adopter un comportement hostile vis-à-vis» du Caire. Cette décision sans précédent de rompre les relations diplomatiques avec le Qatar a été précédée par une série de curieux développements autour de propos explosifs prêtés à l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, 48 heures après le départ de Donald Trump de la région. Le 24 mai, le Qatar a démenti que son émir ait douté de l'hostilité américaine vis-à-vis de l'Iran. D'autres citations controversées attribuées à cheikh Tamim sur le Hamas et les Frères musulmans ont aussi été qualifiées de «fausses» par Doha qui a dénoncé le «piratage» de son agence de presse et annoncé l'ouverture d'une enquête. La crise ayant éclaté au grand jour «représente certainement une accélération sans précédent des tensions au sein du CCG», le Conseil de coopération du Golfe qui regroupe les six pétromonarchies de la région, relève Adam Baron de l'European Council on Foreign Relations. «Le Qatar a toujours eu une tendance à agir de manière indépendante, ce qui a conduit à un ressentiment de la part de ses voisins», notamment des Emirats qui abhorrent les liens de Doha avec la confrérie des Frères musulmans, puissante notamment en Egypte, ajoute l'expert. Le Qatar qui a réagi en accusant à son tour ses voisins du Golfe de vouloir le mettre «sous tutelle» et de l'étouffer économiquement. a rejeté une décision «injustifiée» et «sans fondement». Elle a été prise «en coordination avec l'Egypte» et a un «objectif clair: placer l'Etat (du Qatar) sous tutelle, ce qui marque une violation de sa souveraineté» et est «totalement inacceptable», a affirmé le ministère des Affaires étrangères à Doha. Le Qatar «n'interfère pas dans les affaires d'autrui» et «lutte contre le terrorisme et l'extrémisme», a-t-il précisé. L'Emirat prendra «les mesures nécessaires pour mettre en échec les tentatives d'affecter sa population et son économie», a ajouté le ministère.


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