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Et si le massif cherchellois m'était conté...
UNE VIREE EVOCATRICE DE NOSTALGIE ET DE LIEUX FEERIQUES
Publié dans L'Expression le 21 - 06 - 2017


Ténès ou le langoureux littoral
C'est à partir de Bouchghal que la déferlante de la beauté naturelle commence à faire son interminable parade à répétition sans se lasser ni tomber dans la routine et l'ennui.
La route vers l'Ouest du pays n'est pas du tout périlleuse ni ennuyeuse, le trajet par route vous donne le plaisir d'apprécier la couleur verdâtre le des plantations et les boisements qui pullulent dans les plaines et les montagnes de la région Ouest de l'Algérie.
Notre destination se voulait comme une sorte de balade ressemblant à un carnet de voyage cher à un bourlingueur qui a soif de découvertes et du sens de la curiosité somme toute humaine et naturelle. La région de l'Ouest est de loin différente de celle de l'Est, la différence réside dans la qualité de l'autoroute qui a été réalisée de façon très commode et confortable, elle permet à l'usager de se sentir dans une aisance psychologique lui permettant d'emblée d'entrer dans l'ambiance du voyage et le plaisir de continuer dans le sillage de cette autoroute jusqu'à ce que le point final s'affiche.
On ne peut ne pas soulever cette remarque positive qui caractérise cette autoroute qui permet aux utilisateurs de la destination Ouest de faire le trajet vers Chlef en 2 heures de temps en respectant la vitesse limitée telle qu'affichée sur les panneaux de signalisation présents le long de la route.
Ténès, la citadelle au nectar punique perdu
Pourquoi cette différence entre l'autoroute Ouest et celle de l'Est? Certains usagés qui ne sont pas spécialistes de la chose relevant des travaux publics affirment que la région Ouest est plate ce qui fait que la réalisation d'une autoroute ne posait pas le problème de l'étude des sols comme c'est le cas de l'autoroute Est qui jusqu'à aujourd'hui n'arrive pas à se faire connaître comme une plate-forme routière définitivement achevée, ce qui taraude l'esprit des usagers de cette autoroute qui cause beaucoup de désagréments et de dangers aux utilisateurs de cette destination à mille risques et accidents.
Depuis le départ, on n'a pas constaté un accident de la route, c'est une réalité qui se précise manifestement quand l'usager de cette autoroute sillonne cette destination qui inspire la sécurité et la confiance.
En l'espace de 2 heures on se retrouve embrassant les particularités de la wilaya de Chlef, une région de l'Ouest qui reste marquée par les stigmates, voire les douleurs engendrées par le spectaculaire tremblement de terre qui a frappé l'ex-El Asnam un certain 10 octobre 1980. Mais ce tableau «cataclysmique» finira par se dissiper une fois que l'on sillonne la route qui mène vers la ville de Ténès, cette belle citadelle qui dégage de la magie au nom de l'histoire et les secrets d'une époque qui raconte le bonheur et les malheurs des gens qui scrutaient leur propre légende en s'affirmant en tant qu'entité civilisationnelle témoignant ainsi de l'Histoire qui jalonnait la région de Ténès durant une période millénaire qui remonte jusqu'à l'ère punique et ses guerres qui ont vu la fin de la légende du mouvement des donatistes qui étaient épris de l'amour de leur «patrie» face aux Romains conquérants et dominants.
C'est celle-là Ténès, une histoire exubérante et luxueuse, pleine d'événements marquant ainsi sa présence par une empreinte indélébile, c'est une partie intégrante d'une grande histoire qui est l'histoire de l'humanité.
Le volet historique cède la place au volet de la réalité d'aujourd'hui qui est vécue autrement, c'est-à-dire à l'ère moderne et ses dépits et situations qui fluctuent en fonction de moments et des circonstances.
Ténès d'aujourd'hui n'est plus Ténès de jadis, une capitale qui côtoyait celle qui était inégalable aux autres centres qui constituaient les cités radieuses de l'époque romaine à savoir «Césarée» ou «Iole», Cherchell aujourd'hui. D'ailleurs, la ligne qui marque cette séparation est conçue comme une ligne qui était déterminée par le littoral et ses anciens comptoirs, c'est-à-dire les ports maritimes qui constituaient un rempart de guerre et du négoce à la fois.
Histoire d'hier et réalité d'aujourd'hui
Ténès d'aujourd'hui n'est plus une cité/capitale qui se distinguait par ses multiples comptoirs et forts, elle est maintenant rattachée à la wilaya de Chlef, ce qui fait d'elle juste une «petite» bourgade balnéaire et comme un lieu qui regorge de ressources halieutiques qui servira et qui alimentera les deux wilayas, à savoir celle de Chlef et de Aïn Defla.
Ce qui est frappant dans cette région riche en agrumes et produits maraîchers, c'est qu'en plein période du mois de Ramadhan, les prix des fruits et légumes sont nettement différents de ceux des grandes villes, surtout de la capitale du pays. La pomme de terre est cédée à 20 DA le kg, la tomate oscille entre 20 et 15 DA le kg, et on peut mesurer ces prix par rapport aux autres produits qui ont connu une baisse importante.
Ténès est connue pour sa volaille, au moment où le prix du poulet avoisine les 300 DA dans la capitale, là-bas, à Ténès et plus précisément à Bouzghaya et Sidi-Akacha, il est à 222 et 200 DA le kg, c'est dire que la mercuriale au niveau du la région de Ténès n'est pas aussi érodée comme dans certaines régions du pays, même si durant ce mois de Ramadhan les prix connaissent réellement une tendance baissière très remarquable.
La ressource halieutique est très prisée dans cette ville qui garde intact son mode de vie foncièrement citadin «h'dhar», elle est même connotée comme une ville où le poisson blanc et les crustacés, comme c'est le cas pour la crevette royale, sont les plus demandés de par la qualité de ces derniers et aussi de par leur prix qui est très abordable.
Ténès reste une ville de nostalgie qui perce l'énigme de l'impensable réalité d'une époque qui est enfouie dans le subconscient des générations qui constituent Ténès d'aujourd'hui avec tout ce que cela entraîne et enveloppe comme vécu et histoire qui constituent cette citadelle qui vit au rythme des pantomimes sur fond d'un passé lumineux et stoïque.
On ne peut pas faire une virée sur Ténès et ne pas se laisser guider par la force envoûtante du littoral qui constitue le prolongement de Ténès jusqu'à Cherchell cette ville qui respire l'histoire et une civilisation orgueilleuse et jalouse de son passé. A la sortie de Ténès sur le littoral, se dessine le panorama pittoresque d'une ville qui se présente sous différents tableaux pleins de fascination qui donnent de l'enivrement.
C'est à partir de Bouchghal que la déferlante de la beauté naturelle commence à faire son interminable parade à répétition sans se lasser ni tomber dans la routine et l'ennui, mieux encore, tout laisse croire que le visiteur de cet endroit de villégiature par excellence est en train de vivre des séquences à multiples goûts et sensations au même moment grâce à la magie que dégage le paysage qui longe cette région qui s'étend de Bouchghal en passant par Beni Haoua et la belle bourgade de Damous, un endroit qui ne peut ne pas laisser le visiteur stupéfait par sa beauté faite d'harmonie et de complémentarité du massif et de la côte marine qui subjugue les passants.
Bouchghal ou le littoral cherchellois
A Bouchghal, la passion de la pêche est très répandue, des gens viennent d'Alger pour passer les nuits durant le week-end pour pêcher et créer une ambiance entre amis. Ce que l'on remarque à Bouchghal, c'est que cette localité maritime par excellence est un lieu caractérisé par la venue en masse des pêcheurs amateurs pour se procurer du poisson. Nombreuses sont les voitures qui sont stationnées sur les bordures de la route départementale qui sépare Bouchghal de Oued Goussine, c'est un véritable pèlerinage qui se fait chaque jour par les amateurs de la pêche. Mais cette affluence n'est pas du tout hasardeuse ni fortuite, il est dit que cette région maritime est poissonneux, elle constitue l'endroit le plus riche en matière de ressources halieutiques de toute la région, c'est ce qui fait d'elle un endroit le plus prisé et convoité par les pêcheurs amateurs qui viennent de toutes les wilayas voisines.
La virée via le littoral se termine inexorablement par l'accès aux portes de la vieille ville qui était la capitale de la Numidie occidentale au temps de Juba 2, une ville entourée par les petites bourgades limitrophes et anciennement connues par leur attachement à leur identité berbère et aussi à leur tempérament guerrier et résistant durant la période romaine. Il s'agit là de Sidi Ghilas et de Hadjrat Ennous où le caractère indigène au sens positif du terme est perceptible à travers leur «parler» que l'on appelle le «chenoui» qui émane du mont Chenoua comme dérivé. Cette particularité on peut la ressentir même à l'entrée du centre-ville de Cherchell qui garde jusqu'à maintenant ses propres habitudes qui sont nettement visibles dans ses petites rues et ses commerces surtout durant le mois de Ramadhan où les odeurs des anciennes recettes culinaires se répandent dans l'air constituant ainsi une alchimie faite d'histoire lointaine d'une région foncièrement méditerranéenne et antique et aussi d'une ville qui résiste à une modernité ravageuse qui ne se soucie pas outre mesure quant à la particularité et la singularité très parfonde de Cherchell et de ses habitants.
Césarée meurt en sourdine, son port qui était jadis un bijou inestimable, est en train de vivre une situation tragique, son phare qui faisait de Cherchell son identité est livré aux aléas de la nature sans pour autant que la main du l'homme intervienne pour réparer en urgence cette oeuvre historique en la restaurant pour que «Iole» puisse retrouver son charme d'antan même si elle garde un peu de sa saveur qui reste gravée dans les dédales de l'ancienne «Casbah» de la ville.
Cherchell ou les parfums de Césarée d'antan
Cherchell mérite une vraie prise en charge de la part des pouvoirs publics, elle est le poumon, voire le coeur palpitant du tourisme de la région Ouest du pays. Déployer les moyens importants pour sauver Cherchell de l'agonie, serait une manière de relancer et de réhabiliter le tourisme dans cette région à vocation agricole.
Cherchell pullule de sites et monuments, voire de ruines historiques qui remontent à la période antique.
Il est du devoir, voire impératif que les pouvoirs publics consacrent un plan de réhabilitation du ce patrimoine inestimable que recèle Césarée, mais qui semble livré à lui-même.


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