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Les lectures biaisées de Rabat
Publié dans L'Expression le 24 - 05 - 2005

Le Maroc revient à la charge à propos du Sahara occidental.
Il faut croire que Rabat continue de faire une lecture biaisée de la problématique sahraouie car la mise au point du président Bouteflika sur ce dossier et la réaffirmation de la position algérienne sur la question ont été mal comprises, sinon mal prises, par nos voisins marocains qui continuent de se nourrir de chimères sur la prétendue marocanité du Sahara occidental. Et c'est bien là le fond du problème : à qui appartient le territoire du Sahara occidental, au peuple sahraoui, qui revendique le droit à l'autodétermination, ou au royaume chérifien qui a décrété, sans autre forme de procès, la «marocanité» de ce territoire? Or, pour le savoir il aurait fallu organiser un référendum comme le stipule d'ailleurs le Conseil de sécurité de l'ONU et comme le précise le plan Baker. Or, le Maroc a rejeté toute perspective référendaire, qu'il estime «dépassée» affirmant par ailleurs, on ne sait à partir de quels critères, qu'un tel processus est «inapplicable» au Sahara occidental. Pourquoi? Le même processus référendaire a bien eu lieu au Timor-Est occupé au début des années 70 par l'Indonésie lors du départ de l'armée hollandaise, -dans les mêmes conditions que le Sahara occidental envahi par le Maroc en 1975 lors du départ de l'armée espagnole-, recouvrant son indépendance lors du référendum organisé par l'ONU en 2001. A la place du référendum, Rabat, estimant sans doute la question entendue, propose sa propre solution consistant en une «large autonomie définitive» (du territoire sahraoui) «dans le cadre de la souveraineté marocaine ‘'non négociable''». Certes, mais pour ce faire, il faut d'abord prouver que le Sahara occidental est bien un territoire marocain. Aussi, c'est un peu le cercle vicieux, et le Maroc depuis trente ans a tiré jusqu'à l'usure sur cette ficelle, allant jusqu'à bloquer la mise en place de l'Union du Maghreb arabe, laquelle a été mise en stand-by depuis 1994, date du dernier sommet maghrébin de Tunis. Et c'est encore une mise au point d'un président algérien, Liamine Zeroual, qui a provoqué l'ire du Maroc et l'a déterminé à entraver la construction de l'UMA. A cette époque, exactement en décembre 1995, le président Zeroual, dans une lettre officielle, informe le Comité de décolonisation de l'OUA, qui venait de s'auto-dissoudre, qu'il restait encore un territoire africain à libérer, le Sahara occidental. La réaction marocaine est venue du Premier ministre, et ministre des Affaires étrangères, Abdellatif Fillali, qui demanda, in-abrupto, le «gel des activités» de l'UMA aux dirigeants maghrébins. L'obstacle à la construction de l'UMA est donc imputable au Maroc qui, délibérément, conditionne l'existence de cette institution à la question sahraouie alors même que cette instance régionale a toujours pris soin de ne pas évoquer dans ses réunions ce conflit pris en charge par l'ONU. Dans son message au président la RASD, Mohamed Abdelaziz, le chef de l'Etat a surtout voulu réitérer qu'il n'y avait pas d'incompatibilité entre le soutien d'une juste cause, partie prenante des principes défendus par l'Algérie depuis son indépendance, et la construction de l'UMA, affirmant à ce propos que «l'Algérie, qui n'est pas directement impliquée dans cette affaire, ne se fiera, dans toutes les circonstances, qu'à sa conscience et à la légalité internationale». Soulignant que «l'Algérie soutient cette cause et toutes les autres conformément à la charte de l'ONU en vue d'aider le peuple sahraoui ainsi que tous les peuples à recouvrer leur liberté et leur indépendance» et insistant dans le même temps que «l'Algérie est déterminée à oeuvrer pour l'édification d'une Union forte pour servir les intérêts de l'ensemble des peuples de la région, sans se défaire de ses principes notamment en ce qui concerne votre appui en tant que mouvement de libération reconnu dans les forums internationaux et, en premier lieu, l'ONU et le Conseil de sécurité». C'est une position de bons sens que seul le Maroc n'arrive ni à voir ni à comprendre. Aussi, si entrave à la construction de l'Union maghrébine il y a, c'est bien au Maroc qu'il faut l'imputer, qui a déjà contraint à l'immobilité l'institution maghrébine durant onze longues années. Va-t-il encore récidiver alors que les pays du Maghreb consentent beaucoup d'efforts depuis quatre ans pour la remise sur pied de l'idée unitaire maghrébine? Il appartient au Maroc de comprendre que la question sahraouie ne peut trouver sa solution que dans le cadre de l'ONU et qu'il ne doit pas interférer dans la mise sur pied de l'Union maghrébine.

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