scène du film Enquête au paradis Outre le fait que cette dixième édition soit marquée du sceau de la restriction budgétaire, cette grande manifestation cinématographique qui se tient du 25 au 31 juillet prochains vient d'être entachée dans la ville d'El Bahia par la disparition du grand Blaoui Houari. Et c'est dans ce contexte qu'a été animé mercredi dernier un point de presse par le commissaire du Fiofa, Brahim Seddiki, qui a annoncé le programme et les grandes lignes de cette nouvelle édition. Notons d'emblée que sur les 500 films proposés par différents pays arabes, 31 films ont été sélectionnés et seront inscrits dans le cadre de la compétition officielle pour le Wihr d'or et dispatchés soit entre 11 longs métrages, 10 courts métrages et 10 films documentaires. Trois films algériens figurent au menu. On citera le court métrage Je te promets de Mohamed Yaghri, les longs métrages fiction El Ashiq de Amar Si Fodil, En attendant les hirondelles, de Karim Moussaoui présenté cette année en avant-première cannoise dans la catégorie «Un certain Regard» mais aussi Enquête au paradis, le docu-fiction de Merzak Allouache qui traite sur le wahhabisme en Algérie, autant dire d'un sujet bien délicat et épineux qui ne manquera sans aucun doute de faire jaser dans les chaumières à Oran. Wait and see. Tous ces films seront projetés aux côtés d'autres films issus d'autres pays arabes dont l'Egypte qui sera représentée notamment par le long métrage Les derniers jours de la ville de Tamer Ahmed Sayed Alin, Le père de Bassel El Khatib de la Syrie, Demain dès l'aube du réalisateur tunisien Achour Lotfi que nous avons beaucoup appréciés aux dernières journées cinématographiques de Carthage, A la recherche du pouvoir perdu du cinéaste marocain Mohamed Ahmed Bensouda, pour ne citer que ceux -là. Notons que Saint Augustin, le fils de ses larmes, du réalisateur égyptien Samir Seif, une production algéro-tunisienne figure également au programme. En attendant, il faut souligner que le programme qui se veut riche, sera également marqué par de nombreux hommages rendus aux artistes et écrivains arabes, notamment l'écrivain, Mouloud Mammeri, dont on célèbre, cette année, le centenaire de sa naissance. Un hommage sera rendu à Hassan El-Hassani dit Boubebgra, au comédien algérien Hassan Benzerari, à la comédienne égyptienne Karima Mokhtar (disparue en janvier 2017), au critique de cinéma palestinien Bashar Ibrahim (disparu en mars 2017) et au comédien égyptien Izzet El-Alayli qui a déjà interprété un rôle dans un film algérien à savoir Le moulin de monsieur Fabre de Ahmed Rachedi. le Fiofa qui entend rendre hommage à l'écrivain Mouloud Mammeri, linguiste et anthropologue donnera une projection du film La colline oubliée adapté du roman éponyme et réalisé en 1996 par le regretté Abderrahmane Bouguermouh. Pour les enfants, un film d'animation de Djilali Beskri sera aussi projeté. Deux longs métrages aux sujets dit -on «essentiels» seront projetés dans les prisons d'Oran à savoir 6,4 de Saïd Hamed sur la drogue et Lotfi de Ahmed Rachedi. De nombreux workshops seront assurés aux thématiques variées. On citera de l'écriture à la réalisation comme film d'appui Larbi ben Mhidi, en présence de son réalisateur Bachir Derrais, le directeur photo Ugo Opinto et Jean-Marc Mirete, costumier. Un autre atelier consacré au rapport entre le réalisateur et l'acteur devant la caméra, sera tenu par le cinéaste algérien Karim Traïdia. Côté conférences, une réunion traitant des «archives et la numérisation filmique: la mémoire du cinéma algériens en Allemagne» sera animée entre autres par Ahmed Bejaoui., Brigit Kohler, membre du comité du festival de Berlin et Markuss Ruff le directeur de la programmation du festival de Berlin, et Ala Younis artiste et chercheuse. Une conférence sur le cinéma et le droit d'auteur, sera quant à elle animée par Samy Bencheikh, directeur de l'Onda,une autre sur la critique qu'animera le cinéaste et critique de cinéma Saïd Ould Khalifa, le Tunisien Farid Boughdir, et Khalil Damoun du Maroc, et enfin le cinéma et la mémoire. Parmi les nouveautés de cette édition on retiendra le Panorama des films courts métrage et du mobile. Ces films seront plébiscités par un jury composé des acteurs Salah Ougrout, Tarek Abdel Azizi et présidés par Samira Hadj Djilali. Côté long métrage, le jury présidé par le Tunisien Farid Boughdir sera composé de la comédienne Djoumana Mourad, le scénariste Azouz Begag, la comédienne Christiania Floutor et le réalisateur Saïd Hamed. Côté documentaire, le jury sera présidé par le réalisateur palestinien Michel Khelifi tandis que celui du court métrage par Karim Traïda. La dixième édition sera-t-elle celle de la maturité? Le festival sera-t-il mieux que celui des éditions précédentes surtout sans argent? On en doute fort....