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Amar Lachab, le grand retour
APRÈS 30 ANNEES D'ABSENCE
Publié dans L'Expression le 10 - 06 - 2005

Le chanteur entamera une tournée dans plusieurs villes, dont Béjaïa, Mostaganem, Oran...
Si si, c'est lui! Il s'agit bien d'Amar Lachab. En chair et en os. Après trente ans d'absence - la bêtise humaine et officielle a sévi - il est à Alger pour quelques jours. De retour parmi nous donc. On le croyait parti à jamais mais le «gars» ne peut étouffer son amour pour le pays. Pour le châabi et pour lahbab. Mercredi soir, à la salle El Mougar à Alger, il a donné, sur invitation personnelle du ministre de la Culture et de l'Office national de la communication et l'information (Onci), un récital de haute facture, à une assistance qui n'en croyait pas ses yeux. Le temps d'une touchia dans le mode ghrib, et la prestation classique de Reda El Djilali avec pour tube légendaire Ya Ali, et voilà enfin l'invité de marque.
Son entrée «royale» par le vestibule de l'enceinte jusqu'à la scène, a mis le public en transe et a donné lieu à des ovations incessantes, des youyous stridents et «Ellah ikhellik ya cheïkh (que Dieu te garde parmi nous)»... typiquement algérois. La mine plutôt faible mais le charisme reste intact. Sur scène, c'est le septuagénaire qui se transforme en un jeune de 20 ans. La nostalgie s'invite de fait dans la salle mais rassurez-vous, nous sommes bien en 2005. Les cheveux blancs de l'artiste l'attestent parfaitement. Coup d'envoi et c'est déjà l'émotion. Lachab, tiré à quatre épingles, visiblement ému, fait étalage de son savoir-faire et invite le répertoire qui a fait de lui l'une des icônes de la chanson châabie au côté de l'incontestable M'Hamed El Anka. Ses tubes les plus célèbres sont brillamment entonnés dont Hasdouni hat fi chemaâti, Nesthel el kia ana li bghit du défunt poète Mahboub Bati, El Goumri... Histoire de titiller la fibre nostalgique d'un public averti mais surtout subjugué par le talent du cheïkh qui n'a rien perdu de sa verve ni de sa voix, puissante et caressante à la fois. Lachab, contrairement à beaucoup d'interprètes qui ont peu ou prou versé dans l'imitation du style, s'est illustré par une indépendance d'esprit et par une liberté de ton lesquelles, au demeurant, n'ont pas été appréciées par les avant-gardistes du conservatisme. Beaucoup de ces derniers jalousaient son talent. Ce n'est un secret pour personne. Chose qui explique en partie son exil en France qui s'explique dans un autre registre par l'animosité voire, dans une certaine mesure, le mépris que les pouvoirs publics lui ont affiché des décennies durant. Sinon comment expliquer le fait qu'on ne fasse pas appel à un artiste qui a fait les beaux jours de la musique algérienne au moment même où défilaient sur la scène nationale des «stars» et des «starlettes» du monde entier avec, en plus, des cachets faramineux. La venue de Lachab constitue-t-elle pour autant le début d'une nouvelle ère entre les pouvoirs publics et les artistes du pays? Souhaitons-le en tout cas, sachant, soulignent quelques observateurs, que des efforts sont consentis par la tutelle pour la réhabilitation de l'ensemble des acteurs du patrimoine musical dont, à titre d'exemple, Reinette Daoud (dite l'Oranaise) et bien d'autres.
Amar Lachab lui, reste, en dépit de ses 30 années d'exil, un grand nom gravé dans la mémoire collective. Le public nombreux et passionné d'El Mougar en est, à cet effet, la parfaite illustration. Ce n'est pas tout : le chanteur entend, dans 3 ou 4 jours, entamer une première tournée à travers plusieurs villes du pays: Annaba, Oran, Mostaganem, Béjaïa et Blida.
A la salle Ibn-Khaldoun, par ailleurs, durant la même soirée, Abderhamane El Kobbi a fait des siennes en animant un concert concocté par l'établissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger. Un moment de pure joie auditive qui a vu le chantre donner libre cours à son intarissable inspiration. On le sait ankaoui de la plus belle eau, El Kobbi a subjugué le public par des qacidates telles que El Marsam, Aïnouna y a achak... Mais c'est en exécutant El Meknassai (Beit ou Siah) que le chanteur révèle- encore une fois- son talent. Bravo Cheïkh!


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