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«Il n'y a rien entre moi et le président Bouteflika»
HOCINE AIT AHMED SUR BRTV
Publié dans L'Expression le 18 - 06 - 2005

L'homme garde encore de son punch même s'il paraissait malade et fatigué et a abordé tous les problèmes sans en fuir aucun.
Le leader du FFS, M.Hocine Aït Ahmed a fait une longue intervention aussi remarquable que remarquée sur les ondes de Brtv, jeudi dernier. L'homme garde encore de son punch même s'il paraissait malade et fatigué et a abordé tous les problèmes sans en fuir aucun. Du haut de plus de cinquante années d'abord au service de la libération du pays et de la démocratie ensuite, il a livré sa vision de l'histoire de l'épopée libératrice, et abordé sans complexe les autres événements dont il a été tantôt l'acteur tantôt la cible.
Démocrate impénitent, visionnaire et aussi pédagogue, il a servi aux téléspectateurs de la chaîne, sa vision des divers sujets de l'heure. Les diverses étapes de sa vie durant la révolution et les avanies de l'histoire immédiate du pays n'ont pas été passées sous silence.
L'Organisation spéciale, le 8 mai 1945 et les péripéties qui ont conduit le grand homme au vol de la poste d'Oran «pour donner les moyens à la révolution de s'acheter des armes» et aussi Bandung ont ainsi été évoquées. Aït Ahmed rend un hommage à l'artisan du congrès de la Soummam : le chahid Abane Ramdane et assène sa vérité sur l'implication des trois «B» dans son assassinat.
«Des cinq détenus au château d'Aulnoy, j'étais le seul à m'élever contre cet atroce assassinat», explique Aït Ahmed. A propos de la formation du Gpra, le leader du FFS donne sa version et explique que c'est à la suite de la rencontre du FLN avec le roi du Maroc, Mohammed V, que lui-même avance au souverain, qui voulait apparemment négocier au nom de l'Algérie combattante, qu'il y a lieu de penser à une confédération maghrébine et créer un gouvernement algérien en exil, à la façon des Indonésiens en lutte contre l'occupant hollandais, pour déplacer le problème vers le terrain diplomatique. Comme il n'a pas omis de rappeler que les accords du 16 juin 1965, ayant abouti à une certaine reconnaissance du multipartisme entre le FLN et le FFS, ont participé à précipiter le coup d'Etat du 19 juin 1965. Déroulant les divers moments des négociations entre le chef du FFS et les envoyés du pouvoir, M.Aït Ahmed dévoile ainsi une période assez mal connue de notre histoire immédiate.
L'homme garde encore vivace certaines rancoeurs et pense que l'affaire de la destitution du Gpra par l'EMG, à l'époque n'était pas autre chose qu'un coup d'Etat militaire. Revenant à la situation actuelle du pays, M.Aït-Ahmed dira «toute sa souffrance de voir ce beau pays, qui a des richesses énormes et des réserves financières importantes, avoir autant de misère». Il n'est pas resté insensible au chômage de la jeunesse, il quantifie ce fléau à environ 53% de la masse juvénile et, en passant, s'en prend sérieusement à la loi sur les hydrocarbures et au syndicat d'appareils (l'Ugta, ndlr), comme il en profite pour appeler au soutien des syndicats autonomes.
Faisant le parallèle avec ce pays d'Amérique latine où le syndicat autrement puissant se bat pour garder le pétrole sous le contrôle de l'Etat, Aït Ahmed ne va pas par quatre chemins et dit clairement que, pour lui, cette loi «est une trahison!».
A la question de l'animateur sur le bruit qui a couru à propos de sa rencontre avec le chef de l'Etat, M.Hocine Aït Ahmed commence par dire qu'à titre personnel il n'y a rien entre lui et le président Bouteflika, mais il dément, de la façon la plus catégorique, une telle rencontre «inventée de toutes pièces par un titre de la presse algérienne». Toujours à propos de la situation en Algérie, le chef du FFS dira que «l'Algérie c'est l'Ukraine moins la solidarité», comme il explique que «l'Occident garde une certaine ''omerta'' sur ce qui se passe dans notre pays pour des raisons politiciennes». Selon M. Aït Ahmed, le pays ne se porterait que mieux avec la levée de l'état d'urgence et le retour de la paix. Sur ce dernier point, il revient à la question de l'animateur sur Sant'Egidio qu'il décortique comme étant une avancée certaine vers la paix et une alternative sérieuse. Il explique que «sa rencontre avec Djaballah n'est guère différente de l'accompagnement d'un parti comme celui de Nahnah!». Et d'ajouter: «On a fait de Sant'Egidio une sorte de ''Bourourou'' car c'était quelque chose qui pouvait restaurer la paix civile!» M.Hocine Aït Ahmed fera une longue incursion sur Sant'Egidio et termine par cette phrase lapidaire: «C'est un crime que de n'avoir pas accepté cette démarche!». Enfin, et après avoir fait un tour sur les législatives et l'arrêt du processus électoral en décembre 1992, M.Hocine Aït Ahmed dira avoir rompu avec le mouvement des archs. Et d'asséner: «Aujourd'hui, les archs n'existent plus que dans l'esprit de leurs concepteurs».
Aït Ahmed s'explique aussi sur la faiblesse relative des partis politiques, dont le sien: «Avec un environnement tel que façonné par l'état d'urgence, c'est un miracle que le FFS existe encore!». Enfin, il adresse ses notes d'espoir au peuple qui est «magnifique et qui sait garder raison malgré les avanies». Egal à lui-même, M.Hocine Aït Ahmed a, dans sa prestation, touché à toutes les questions de l'heure et donné son opinion et expliqué les démarches de son parti tout en s'appuyant sur le passé qui, sans doute et selon lui, explique le présent. Malade et fatigué, le leader du FFS a, cependant, gardé tout son mordant et a su, l'espace d'un moment, faire rêver les téléspectateurs sur ce que devrait être un média lourd.


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