Ces chefs d'entreprise ont adressé un recours à la tutelle réclamant une commission d'enquête qui pourra statuer sur la situation. Il s'agit d'une quarantaine d'entrepreneurs conventionnés avec Algérie télécom dans le cadre de l'Ansej. Très dévoués puisque ce sont de jeunes diplômés de l'université, qui se sont engagés avec beaucoup d'enthousiasme pour faire aboutir leurs projets, néanmoins leurs petites entreprises sont en train de mourir à petit feu et pour cause, l'administration locale ne respecte pas son engagement et n'honore pas ses promesses depuis deux ans, soit depuis les changements à la tête de la direction locale. Le problème est purement technique et n'existe qu'à Constantine qui accuse déjà un retard considérable en matière de fibre optique. Algérie télécom, comme prévu dans les conventions fait appel à ces entrepreneurs pour des prestations de service s'agissant de projets techniques. Seulement, ces prestataires ne sont pas payés depuis deux ans et la situation ne fait que se dégrader, même un simple citoyen est capable de témoigner de la déchéance du service. Une situation jamais encore enregistrée. Ces entrepreneurs qui se sont constitués en association Acetec (Association des chefs entrepreneurs télécom Constantine), et après toutes les démarches entreprises auprès des responsables locaux, hélas, vainement, puisqu'ils subiront des intimidations et des menaces, décident d'organiser une conférence de presse qui a été animée conjointement avec d'autres prestataires, hier, par le président d'Acetec, Noureddine Malki, au siège même de l'association sise cité Boussouf. Les conférenciers ont expliqué avec précision le problème, le qualifiant de technique qui les oppose à Algérie télécom Constantine, dû avant tout, au non-payement des factures, notant que cette conférence ne sera pas le dernier recours. Après une correspondance adressée au wali, au directeur opérationnel de télécom Constantine, ces chefs d'entreprises ont adressé un autre recours à la tutelle réclamant l'intervention de Madame la ministre Houda Imane Feraoun par l'envoi d'une commission d'enquête qui pourra statuer sur la situation. Lors de cette conférence, où les chefs des entreprises télécom ont tenu à préciser que cette situation n'existe qu'à Constantine et n'écartent pas d'introduire l'affaire en justice comme dernier recours, néanmoins cette démarche n'est pas souhaitée actuellement si la tutelle intervient pour résoudre le problème. Le non-payement des factures a engendré des difficultés financières monstres aux entreprises dont dépendent des centaines de familles, la dégradation totale des relations entre les deux parties et le blocage de lancements des travaux. Pis encore, plusieurs employés recrutés par ces entreprises ont été remerciés. Résultats des courses: ces entreprises devant être accompagnées et soutenues, se trouvent endettées vis-à-vis de l'Etat! Pourtant, l'administration locale, même si elle accuse des incompétences, ne doit pas ignorer le fait qu'il s'agit d'un secteur sensible et stratégique pour le pays qui est celui de la télécommunication, comme souligné dans l'une des correspondances de l'association. L'absence d'intérêt quant aux doléances de ces chefs d'entreprise a donc contraint ces derniers à saisir la ministre, laquelle est seule à pouvoir apporter une solution. Notons que cette conférence intervient après deux sit-in et des pourparlers avec le directeur régional, qui n'ont pas abouti.