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Peut-on parler d'un 1er Novembre économique?
63EME ANNIVERSAIRE DU DECLENCHEMENT DE LA GUERRE DE LIBERATION
Publié dans L'Expression le 02 - 11 - 2017


Eternel Novembre
En rappelant la célèbre phrase de Didouche Mourad «si nous venons à mourir, défendez nos mémoires».
L'Algérie célèbre ce mois de novembre, le 63e anniversaire du déclenchement de la lutte armée, à minuit, le 1er Novembre 1954, sur l'ensemble du territoire. Cette date, la plus prestigieuse que le peuple algérien commémore chaque année, a mis fin à une colonisation de 132 ans au prix du sang de un million et demi de martyrs. Cette célébration est l'occasion pour les Algériens et les Algériennes de se recueillir à la mémoire de ses fabuleux martyrs. C'est un moment solennel dans l'histoire de l'Algérie indépendante qui aborde la célébration du 1er Novembre, l'un des chantiers de la mémoire collective, qui reste encore en suspens. L'avenir du pays ne pouvant se construire sans la connaissance et la reconnaissance de l'Histoire. Il est donc grand temps de réunir les témoignages dispersés et restituer les faits et les événements oubliés.
Dans le sillon de la guerre de Libération nationale, l'Algérie, après son indépendance, dans les années 1970, avait lancé les grandes idées sur les matières premières pour un Nouvel Ordre économique mondial. Un acquis, porteur de grandes perspectives socio-économiques pour l'horizon 1990, au titre duquel l'Algérie a, bel et bien, été classée après l'Espagne, comme l'un des premiers pays industriels du continent africain et est devenue au plan politique «la Mecque des révolutionnaires».
En effet, elle apportera sa contribution active à l'indépendance des pays opprimés et conquiert des espaces géopolitiques, notamment le leadership du Mouvement des pays non-alignés, d'Afrique, du Monde arabe et de l'Opep, où règne l'accélération de la renaissance du développement économique et culturel, pour une Algérie que nous percevions en devenir, un pays développé au regard de l'histoire du cinquantenaire de l'indépendance de notre pays. L'idéal pour lequel sont morts nos martyrs n'a pas encore été atteint, puisque notre pays est demeuré dans une dépendance quasi totale des importations de ses besoins et une économie fortement rentière («Les Algériens et le prix du baril de pétrole»). Ce qui a exclu toute perspective de hisser l'Algérie au rang d'un pays développé, voir émergeant et édifier un Etat fort et respectable dans le monde.
Chlef fut le berceau de la révolution
La vraie question qui est posée est celle visant à rétablir l'avenir économique de l'Algérie: peut-on parler aujourd'hui d'un 1er Novembre économique?
Malheureusement, ce n'est pas le cas de notre belle Algérie et glorieux pays, parce que c'est une réalité dans la mesure où on constate que nos responsables et nos élus qui, après s'être installés au pouvoir, oublient vite les héros de la révolution et les sacrifices des générations post-indépendance des années 1960, 1970 témoins de l'engagement d'une génération au service réellement de l'Algérie indépendante après le départ massif des cadres européens. Celle qui a su concevoir et développer une expérience profitable pour rétablir l'économie du pays et préserver le patrimoine public pour la collectivité nationale, et par laquelle ils ont été au-devant de la scène de l'Algérie future.
Chlef fut le berceau de la révolution algérienne qui n'a pas encore livré tous ses secrets sur les martyrs et moudjahidine ayant marqué la résistance dans la région de l'ex-Orléansville. En effet, comment peut-on après tous ces sacrifices et cet engagement oublier une famille historique qui compte parmi elle 18 valeureux combattants entre chahids et moudjahidine de la nation, de la première heure, portant la voix de l'Algérie combattante. La maison natale est située à Ardh El Beïdha, à 3 km de la ville de Chlef. En attendant un geste «politique» plus que symbolique des autorités locales de la wilaya de Chlef et du ministère des Moudjahidine pour mettre l'accent sur la nécessité, lors de la prochaine commémoration, de marquer l'évènement pour ériger une stèle en leur mémoire. Et enfin, la création d'un musée sur l'histoire de la guerre de Libération nationale dans la région de Chlef, dédié aux jeunes générations et les historiens pourront puiser pour approfondir leurs idées et renouer avec l'histoire authentique de notre pays.
La région de Chlef avait eu sa part de martyrs: elle en a donné près de 600 et des condamnés à mort dont trois exécutés à la prison de Serkadji: il s'agit de Maâmar Sahli, Mikioui et Ziane D'Elfi. Comme aussi, celui du douloureux souvenir en juin 1845: les enfumades du Dahra commis par l'armée française anéantissant des populations civiles qui se réfugiaient dans les grottes pour fuir les combats. Des figures marquantes de la révolution algérienne ont donné leur vie à la patrie. Des noms comme ceux du commandant Si Djilali Bounaâma, Hassiba Benbouali, les soeurs Bedj, Khaldi Benali, Djouba M'hamed, les frères Khatib, les frères et cousins Khelif et la liste est longue.
Le premier à être tombé au champ d'honneur est Khelif Benouali dit Si El hadj M'hamed, né en 1926 à Ardh El Beydha (ex-Saint-Facteur) commune de l'ex-Orléansville, Chlef aujourd'hui. C'est le fils de Miloud et de hadj Ali Aïcha. Il compte parmi les héros de notre guerre de libération, marié, il a laissé derrière lui trois enfants, pour rejoindre en 1956 à l'âge de 30 ans les rangs de l'ALN.
Après avoir effectué son cycle primaire et coranique, il intégra le Mouvement national à l'âge de 20ans et ne cessa d'être depuis, particulièrement actif et dynamique dans la voie du militantisme et de la lutte révolutionnaire. En 1959, sa compétence, ses nobles qualités, surtout morales et révolutionnaires, son abnégation, ont fait que ce stratège fut désigné commissaire politique dans la région de l'ex-Orléansville, l'actuelle Chlef où il a mené plusieurs opérations dans la région du Dahra et des monts de l'Ouarsenis en faveur des forces nationales contre des objectifs vitaux où il démontra sa foi et son courage pour la réussite de la révolution.
Il se consacra à une intense action politico-militaire particulièrement en véhiculant les idéaux de la révolution et organisant l'action militante parmi la population ainsi qu'en mettant sur pied un réseau puissant de fidayîne, de liaison et de logistique. En outre, il s'est attelé au soutien et à la prise en charge des familles de moudjahidine et de chouhada, voire les démunis parmi la population et ce jusqu'à sa mort en compagnie de son adjoint Si Allal, survenue le 19 février 1962,soit à cinq mois de l'indépendance du pays, en plein coeur de la ville où l'armée française, agissant sur renseignements a, tout de suite encerclé la villa où il s'était réfugié (appartenant à la famille Ouled Larbi connu sous le nom de Rekab),avant de se replier en compagnie de son adjoint Si-Allal dans un local appartenant à Marie Antoinette (photographe), puis dans un bain maure appartenant toujours à ladite famille, aujourd'hui détruit par le séisme de 1980, où ils réussirent à brûler tous les documents en leur possession avant de résister héroïquement aux soldats qui les encerclaient.
Ce jour-là, nos deux martyrs succombent en héros au champ d'honneur à la fleur de l'âge, les armes à la main,après un terrible accrochage qui a eu lieu en plein coeur de la ville. Les deux martyrs avaient refusé de céder aux propositions faites par le préfet de l'époque Ourabah et par les forces armées coloniales qui leurs avaient promis la vie sauve s'ils se rendaient. Les deux valeureux moudjahidine avaient préféré se sacrifier pour la libération du pays. Ils reposent au carré des martyrs du cimetière des chouhada situé à la sortie ouest de Chlef, sur la route d'Oran.
Le deuxième, n'est autre que son frère Khelif Abdelkader dit Si El Ayachi, né en 1931 à Ardh El Beydha (Chlef). Le moudjahid Khelif, dit Si El Ayachi, s'est engagé jeune au sein de la lutte armée dans les 3e et 4e zones de la Wilaya 4 historique, où il assuma les fonctions, au sein de l'ALN, de chef de section sous le commandement du chahid Si Djillali Bounaâma. Il fut intégré comme acteur direct de la guerre de Libération nationale, notamment dans la compagnie opérationnelle du commando de Bissa qui a sillonné les monts de lOuarsenis, Zaccar, Khemis-Miliana, Aïn Defla, Dahra, Ténès. Il a fait ses débuts dans la révolution en épousant les idées nationalistes du PPA, à l'âge de 18 ans. Il intégra en parallèle les rangs de l'Organisation secrète (OS) en 1951, chargé de missions pour les attentats contre des objectifs civils et militaires et la formation militaire dans les rangs de l'ALN dans le maniement des armes aux côtés de Moussa Boufarit, Boughrab El Ouazani,Omar Benmahdjoub,Youcef Babou, son cousin Khelif Mohamed vers la fin de l'année 1954.
Les deux martyrs
A son actif militaire, on peut citer les batailles qu'il avait engagées avec son groupe de commando contre l'armée française, alors qu'il était chef de section, l'on évoquera aussi les accrochages et les embuscades de Ténès, Khemis- Miliana, Zaccar, El Abadia, Aïn Defla,Theniet El Haâd où il infligea aux forces armées coloniales de lourdes pertes en hommes et en matériel.
Après l'indépendance, le moudjahid Khelif Abdelkader a occupé d'importantes fonctions dont celles de coordinateur à l'APC de Chlef jusqu'à sa mise à la retraite en 1983 et comme responsable de la Kasma FLN de Chlef de 1962 à 1965.Il est resté fidèle à son idéal révolutionnaire au sein de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) avant d'être rappelé à Dieu à l'âge de 81 ans.
Ce moudjahid de la première heure vivait simplement chez lui et tous ceux qui l'ont connu rapportent qu'il était très sociable et un homme de principe, ils disent aussi qu'il ne parlait jamais de lui, qu'il parlait «vrai», et qu'il était doté d'une culture et de valeurs humaines, qui lui ont valu l'admiration et l'estime de ses compagnons. Sa présence était recherchée jusqu'aux derniers instants de sa vie.
Enfin, ce combattant a laissé trois enfants mariés et pères de famille dont deux garçons Noureddine et Sid Ahmed et une fille Freha. Il est inhumé au cimetière de Sidi-Laroussi, route d'Oran Chlef-Ouest où il repose désormais depuis 2012, aux côtés de ses parents.
Le troisième est Khelif Boualem. C'est dans un accrochage avec les forces coloniales aux environs des montagnes de l'Ouarsenis qu'il fut arrêté, les armes à la main à quelques mois de l'indépendance. Lors de sa détention, il subit d'horribles atrocités avant d'être incarcéré à la prison de l'ex-Orléansville et condamné à la peine capitale.
Le quatrième, qui a pris les armes, pour lutter contre l'occupant français, est le moudjahid Zarzour Abdelkader, surnommé Si Khaled, durant la lutte de Libération nationale. Il est né le 6 novembre 1938 à Bénichaieb, wilaya de Tissemsilt. Il rejoint les rangs de l'Armée de Libération nationale (ALN) en 1956 à l'âge de 28 ans dans les monts de l'Ouarsenis. Ses innombrables qualités dont l'art de combattre, lui ont valu d'être promu au grade de chef de zone dans la région de l'Ouarsenis sous le commandement de Si Djilali Bounaâma de la Wilaya 4 historique. Il est connu pour avoir pris part à différentes batailles qui lui ont fait franchir tous les obstacles, gravir les plus hautes montagnes, endurer les pires épreuves, il avait dû supporter les pires douleurs et souffrances qu'il avait surmontées. Il a participé à différentes actions héroïques contre l'occupant comme entre autres, les célèbres batailles de Bâb Bekkouche, l'opération Jumelles (Ouarsenis), accrochage à Garboussa (Sendjass), (wilaya de Chlef), au cours desquelles le moudjahid a fait preuve d'un grand art du combat. À l'indépendance, le défunt continue son activité militante avec la même foi révolutionnaire et occupa la fonction de cadre paramédical au sein de l'hôpital de Chlef jusqu'à ce que la mort vienne le ravir. Il a été inhumé en février 2006 au cimetière de Sidi-Ali M'hamed, à Harchoune, wilaya de Chlef. Gloire éternelle à tous les martyrs de la révolution algérienne.


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