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La violence régie par le désespoir
DOCUMENTAIRE «L'OAS» D'ALI FATEH AYADI
Publié dans L'Expression le 04 - 07 - 2005

Même si les faits et le nom de l'OAS sont connus de tous, il est bon de fixer pour l'éternité cette partie sanglante de notre passé.
L'OAS est le titre d'un documentaire historique (2004) de 86 minutes que l'auteur et réalisateur Ali Fateh Ayadi a conçu dans le cadre d'une série baptisée Témoignage pour l'histoire. Aussi, cette page cinglante de notre histoire nous a été déroule, samedi dernier, au siège de la Télévision algérienne, le producteur du film. Fort de témoignages, d'images et de photos d'archives éloquentes, ce documentaire lève le voile sur la période allant de mars à juin 1962, dans lesquelles les Algériens ont fait montre de courage et de résistance face à l'OAS (Organisation de l'armée secrète). Celle-ci est fondée à Madrid, en 1961 par le général Salan, Pierre Lagaillarde et Jean-Jacques Susini, dont le nom aujourd'hui est associé à la villa qui se situe sur les hauteurs d'Alger et dont les murs sont remplis de crimes et de sang... Des nostalgiques de Vichy, des poujadistes de tout bord, y compris les médecins s'allient pour mettre à feu et à sang l'Algérie, en appliquant la politique de la terre brûlée. En détruisant tout... par désespoir! Puis, le 2 mai 1962, le port d'Alger, alors que les dockers, gamelles et casse-croûtes à la main attendaient devant le bureau d'embauche, une explosion déchire la foule. Une voiture piégée fauche plus de cent cinquante Algériens et fait des centaines de blessés. Les assassinats se multiplient au fil des jours ainsi que les destructions, notamment l'incendie de la Bibliothèque de l'université d'Alger. Sans faire de distinction, l'OAS tue. Il y eutp les jours des postiers, puis les de ménage etc... On choisissait la cible et on vidait le chargeur... Un pan de l'histoire inoubliable et pour les Algériens et pour les Français. Qui peut oublier, comme l'a souligné ce chercheur, Fouad Soufi, ce mouvement d'extrême droite, fasciste qui a régné par la violence ? Laquelle violence légitimée par Susini dans le film car, dit-il «c'était une organisation clandestine, révolutionnaire». On se demande qu'elle a été à ses yeux cette conception de la France qui se distinguait selon lui des buts de barbouzes qui, dira-t-il, «se battaient en mercenaires!» Le film indique, par ailleurs, qu'en 6 mois (de décembre 1961 à juin 1962), le nombre de tueries de l'OAS a été quatre fois plus que celui du FLN en 6 ans!, dira cet ancien policier français. «Ces attentats extraordinaires» charriaient une «ambiance de fin du monde», confie l'ancien ministre français Jean-Pierre Chevènement. Par le truchement de cette grande figure de la guerre d'Algérie, l'ex-chef du FLN, Mustaphaï Chawki, le documentaire évoque la fin de la guerre et la réalité incontournable de l'Algérie indépendante. Il est fait cas ainsi de la sollicitation de Abderahmane Farès (président de l'Exécutif provisoire algérien) par l'OAS pour trouver un terrain d'entente... Moments douloureux et forts de notre histoire. Ceux-ci sont ainsi racontés par certains de ses acteurs et témoins phare. Si réponse il y a, pour comprendre ce pan de notre histoire pour l'avocat Jacques Vergès: «Il ne faut pas occulter le passé» tandis que pour M.Chevènement, l'Algérie qui est «un jeune pays trouvera sa voie par la démocratie», dira-t-il en conclusion. Lors du débat qui a suivi la projection, le réalisateur précisera que le documentaire a été retenu par l'Unesco comme plate-forme qui oeuvre pour la compréhension de l'histoire. «Devant l'abondance de la matière, j'étais dans l'embarras, j'ai dû sacrifier le côté technique au profit de l'information, parfois à la parole pour ne pas couper au montage et donner ce qu'estiment les témoins comme étant la vérité», précisera Ali Fateh Ayadi à propos de la longueur de son film. L'OAS sera projeté, enfin, le 5 juillet prochain sur les trois chaînes télé nationales, à l'occasion de la Fête de l'indépendance. Il est à noter que ce film, L'OAS, a reçu la mention spéciale du jury au 24e grand prix du documentaire de l'Urti, après avoir concouru récemment dans le cadre du Festival de Monte-Carlo.

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