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Les corridors du désert
LE MINISTRE NIGERIEN DE L'INTERIEUR REVÈLE LA FACE CACHEE DU DOSSIER DES MIGRANTS
Publié dans L'Expression le 27 - 05 - 2018

Ce combat contre la migration clandestine n'est pas l'affaire d'un seul pays
Honnêtement, peut-on imaginer que des enfants en très bas âge et des femmes, parfois enceintes, traversent, sans le moindre couac, le Tanezrouft, l'un des déserts les plus hostiles du monde?
Stop au torrent des «Fake News»! Dans un entretien qu'il a accordé hier, à Radio France Internationale (RFI), le ministre d'Etat nigérien, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Mohamed Bazoum a recadré le débat sur le dossier de l'émigration clandestine. Témoin direct, acteur sur le terrain des opérations et sans partie pris il a révélé la face cachée du dossier. L'émigration clandestine est bel et bien une activité hautement lucrative qui est encadrée par des réseaux structurés. «Oui, il y a eu presque 200 personnes qui ont été arrêtées, qui ont été inculpées, mais 72 ont été finalement condamnées, pour le moment. Et vous en avez encore d'autres qui restent en prison en attente de jugement», a avoué Mohamed Bazoum indiquant que des gendarmes et des policiers ont été révoqués. Ces passeurs empruntent, selon le ministre nigérien, plusieurs passages qu'il est difficile de contrôler. «Sur la région d'Agadez, je ne vois pas comment on pourrait contourner les axes sur lesquels nous avons accru notre contrôle, parce que la géographie vers la Libye se présente sous une forme telle qu'il est difficile d'échapper à nos postes de contrôle», mais explique-t-il, «nous n'aurons jamais assez de moyens, même sur les axes que nous contrôlons, pour assurer un contrôle absolu. Il y a toujours par conséquent des choses qui passent à travers les mailles de notre filet. Nous ne sommes pas naïfs».
Dans cet entretien, RFI interrogeait le ministre nigérien si les quelque 5000 à 6000 passeurs, transporteurs et rabatteurs, qui vivent du trafic des migrants, sont en mesure de se reconvertir.
«Nous avons surtout en urgence des petits projets qui, théoriquement, concerneraient à terme 5000 personnes et qui visent à donner, à offrir des opportunités d'activité à toutes les personnes qui sont impliquées dans le trafic illicite et qui en vivent de façon directe ou indirecte», souhaite le ministre de l'Intérieur qui a annoncé pour ce projet «une phase pilote qui aura concerné 400 personnes, puis à partir de l'évaluation que nous en ferons, nous l'étendrons, le cas échéant. Et nous pensons que nous aurions des ressources à même de toucher 5000 personnes en théorie».
L'Algérie a beau rappeler que ce combat contre la migration clandestine n'est pas l'affaire d'un seul pays, cela reste insuffisant, il lui fallait une voix témoin. Et les propos de Mohamed Bazoum ne souffrent d'aucune ambiguïté et présentent le problème des migrants clandestins dans sa vraie réalité, telle que vécue par les pays qui en souffrent. Il ne s'agit pas seulement de personnes fuyant de leur propre gré la famine et les guerres, mais de réseaux structurés et organisés de passeurs.
Honnêtement, peut-on imaginer que des enfants en très bas âge et des femmes, parfois enceintes, traversent, sans le moindre couac, le Tanezrouft, l'un des déserts les plus hostiles au monde? Comment est-ce possible à ces migrants de gagner de nombreuses villes du Nord sans une prise en charge par un réseau parfaitement organisé? Il y a un flux anormal de migrants en Algérie depuis ces six derniers mois et la question mérite d'être observée, débattue. Elle appelle surtout à des solutions adéquates.
Les «assauts» répétés de certaines ONG sournoisement relayées par des réseaux sociaux, placent l'Algérie, depuis quelques jours, au centre d'une tempête médiatique sans précédent dans le dossier des migrants. Ainsi donc, l'Algérie est un pays raciste où les services de sécurité et les citoyens maltraitent les migrants subsahariens. A-t-on oublié qu'elle a été le porte-flambeau des peuples opprimés et terre d'accueil par excellence des combattants africains pour la liberté?
Il est bien vrai qu' à certains moments les humeurs des uns, les enflures des autres semblent autant de divertissements peu dignes pour nous détourner des incendies qui embrasent nos frontières.
L'Algérie a refusé de jouer le rôle de gendarme au Sahel pour la simple raison que depuis très longtemps les flux migratoires existent au sud du pays. Ce mouvement naturel a été perturbé par les guerres, la famine et les conflits locaux comme en Sierra Leone, au Liberia, au Nigeria, en Côte d'Ivoire et surtout au Mali. Une situation qui a perturbé ce flux pour le réorienter essentiellement vers l'Afrique du Nord comme dernier passage avant de rejoindre l'Europe.
Cette situation anormale, imposait à l'Algérie de se protéger, comme le font d'ailleurs les Occidentaux. Il ne s'agit pas de donner la prime à l'éternelle idée d'un complot contre l'Algérie, à une vaste opération de déstabilisation à travers ce flux migratoire, mais la connexion avec les réseaux de contrebande aux frontières, les trafics d'armes, de drogue et de terrorisme ne sont pas à écarter. Le ministre de l'Intérieur Nouredine Bedoui l'a répété encore hier: «Nous avons des données précises que parmi ces migrants, il y a des réseaux de criminels. L'Algérie, terre d'accueil et d'hospitalité, est en droit de protéger sa souveraineté et son territoire.»


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