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Zoubida, de fil en aiguille...
Publié dans L'Expression le 29 - 05 - 2018

La cupidité a-t-elle ou non, devant elle, de beaux jours? Non! Si la justice, unique branche à laquelle s'accroche le justiciable, faisait son boulot, alors là...
Une ancienne couturière a été grugée par un couple ravagé par la cupidité et, croyant à l'impunité totale face aux sales manoeuvres de gens qui n'ont pas compris, jusqu'à la convocation de la police, que la justice a le bras long.
Evidemment, dans de pareils cas, les escrocs vous retourneront le fameux adage qui affirme justement que «la loi ne protège pas les naïfs» dans l'affaire d'aujourd'hui, il ne s'agit nullement de naïfs, mais plutôt d'une malheureuse victime de manoeuvres dilatoires et de faux fuyants, mal utilisés par un couple dont on ne sait pas la destination et surtout l'avenir qui demeure incertain.
La section 3 du chapitre III, l'article 376 du Code pénal
«abus de confiance» dispose que:
«Quiconque de mauvaise foi, détourne ou dissipe au préjudice des propriétaires, possesseurs ou détenteurs, des effets, deniers, marchandises, billets, quittances, ou tout autre écrit contenant ou opérant obligation ou décharges, qui ne lui ont été remis qu'à titre de louage, de dépôt, de mandat, de nantissement, de prêt à usage ou pour un travail salarié ou non salarié, a la charge de les rendre ou représenter, ou d'en faire un usage ou un emploi déterminé est coupable d'abus de confiance et puni d'un emprisonnement de 3 mois à 3 ans et d'une amende de 500 à 20 000 DA.
Le coupable, peut, en outre, être frappé par un an au moins et 5 ans au plus de l'interdiction d'un ou de plusieurs des droits mentionnés à l'article 14 et de l'interdiction de séjour. Le tout sans préjudice de ce qui est dit aux articles 158 et 159 relativement aux soustractions et enlèvement de deniers, effets ou pièces dans les dépôts publics.»
Avec cet article de loi,
Me Djediat, l'avocat, plaidera le fait unique «...que le couple coupable d'abus de confiance, a tout calculé, car ces deux personnages ont abusé de cette pauvre couturière qui n'avait et qui n'a pas de raison d'accabler le couple, ou plutôt cette femme car l'époux fuit la justice et il ferait mieux de se présenter chez Dame justice qui, ne l'oublions jamais, a le bras très long, plus long que ne l'imagine le mari». Et l'avocat d'ajouter que l'inculpée n'a pas daigné se défendre, se contentant de tout rejeter sur le mari lequel a mystérieusement disparu de la circulation pour on ne sait quelles raisons! Il s'étalera longuement sur l'absence de l'époux lequel doit comprendre que la justice a la mémoire plus longue que le bras et donc, il ne faut pas mésestimer le fait, le coup de fouet en retour peut très bien être plus brûlant qu'on ne le croit!
«Oui, madame la présidente, nous aurions tant aimé avoir ici l'inculpé qui pourra nous édifier sur ce coup du sort qui a frappé Zoubida. Une couturière qui n'a d'yeux que pour son boulot qu'elle réalise avec un esprit de perfection nullement égalé par ailleurs, selon ses nombreux clients qui peuvent se déplacer ici, témoigner de son professionnalisme!»
Après quoi, le conseil réclame la restitution de la marchandise acquise, mais impayée ou à défaut le prix de revient qui remonte à 19 millions de dinars et quelques, si l'on considère que la marchandise n'a pas été touchée, comme le prétend la femme poursuivie! Sinon, il faudra ajouter le prix des dégradations et des avaries constatées sur les machines.
Auparavant, l'inculpée n'a pas eu à souffrir des questions du tribunal, se contentant de renvoyer la balle dans le camp de monsieur l'absent ou carrément de se taire pour ne pas s'enfoncer, car ayant choisi de ne pas se faire assister d'un conseil susceptible de l'aider dans cet épineux dossier à pièges, car le tribunal a tous les éléments en main pour établir sereinement les faits et donc aller vers un verdict qui ne souffre d'aucune contestation!
Zoubida, la victime, elle, comptait beaucoup plus sur
Me Mohamed Djediat qui a fait le «ménage» avec une maestria comme lui seul peut en réaliser et donc parler à l'aise, non concernée par le trac qui prend à la gorge certaines victimes, non habituées aux audiences pénales.
Invitée à effectuer ses demandes, la jeune parquetière n'a pas cherché midi à 14 heures en s'appuyant sur l'abus de confiance aussi fort que la loi qui le prévoit en l'espèce.
«C'est le délit-type qui n'a besoin d'aucun élément autre que les termes de l'article 376 du Code pénal et nous réclamons le maximum de la peine prévue: 3 ans d'emprisonnement ferme pour le couple coupable d'abus de confiance!». Bien sûr, pour le mari absent ou en fuite, c'est par défaut que la peine a été demandée.
Sur le siège, la juge inflige la peine réclamée par la représentante du ministère public. La magistrate termine le procès en prenant soin d'informer la fraîche condamnée qu'elle a 10 jours pour interjeter appel et tenter de rembourser la couturière, à défaut c'est la prolongation de la détention!


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