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Le double anniversaire d'El Hasnaoui passe inaperçu
NE ET DECEDE EN JUILLET
Publié dans L'Expression le 31 - 07 - 2018

C'est l'un des plus grands maîtres de la chanson algérienne en général et kabyle en particulier. Avec Slimane Azem, il constitue le deuxième pilier de la chanson kabyle élaborée et à texte.
Pourtant, cette année, tout le monde semble l'avoir oublié. Cheikh El Hasnaoui, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est pourtant un artiste qu'une infinité de mélomanes continue d'écouter avec le même plaisir qu'il y a cinquante ans. Ses chansons d'amour ou sur l'exil sont immortelles. Le mystère qui entoure le succès inaltérable des chansons de Cheikh El Hasnaoui a connu des tentatives pour être percé par de nombreux chercheurs et universitaires, notamment dans des livres et des essais lui ayant été consacrés. Les générations de chanteurs qui sont venues après se sont toutes inspirées, d'une manière ou d'une autre, de l'oeuvre de Cheikh El Hasnaoui, aussi bien musicale que poétique. Ce mois de juillet, on devait donc commémorer aussi bien l'anniversaire de la naissance que celui du décès de ce maître incontesté. Malheureusement, l'amnésie semble commencer à gagner les esprits puisqu'aucune activité, aussi petite soit-elle, n'a été organisée en ce double anniversaire. Et ce, pour la première fois depuis le décès de Cheikh El Hasnaoui le 6 juillet 2002 à l'Ile de la Réunion. Cheikh El Hasnaoui a vu le jour également durant ce mois, plus exactement le 23 juillet 1910 au village Taddart Tamokrant dans El Arch Ihesnawen à quelques encablures de la ville de Tizi Ouzou. Le fait que Cheikh El Hasnaoui a chanté beaucoup sur la région d'Ath Douala et sur ses saints tutélaires a fait croire, pendant très longtemps, que cet artiste discret était originaire d'Ath Douala. Mais, il s'est avéré qu'il s'agit d'une rumeur. Ceci dit et compte tenu de la stature de Cheikh El Hasnaoui, on peut dire aujourd'hui qu'il est originaire de toute l'Algérie et même au-delà des frontières du pays. Puisque de l'avis de tous ceux qui ont écrit sur son oeuvre, sa musique revêt un caractère universel. Même si elle est largement basée sur le style populaire algérois appelé le chaâbi, il n'en demeure pas moins que la musique de Cheikh El Hasnaoui a fait l'objet d'innovations et a été enrichie avec de nombreuses autres touches de styles mondiaux divers. Le vrai nom de Cheikh El Hasnaoui est Mohamed Khelouat. A l'instar de nombreux artistes de l'époque, il a choisi un nom d'artiste pour se lancer sur le chemin sinueux de la chanson. Cheikh El Hasnaoui a eu une vie très difficile dès sa naissance puisqu'à l'âge de deux ans, il se trouve sans père ni mère. Il est élevé par des proches. Il quitte précocement son village natal pour aller vivre et travailler à Alger où il côtoya les artistes chaâbis, dont le Cardinal Cheikh M'hamed El Anka. A partir de là, son chemin est clairement tracé et devient incontournable. C'est la chanson. Il prend la route de l'exil car les souvenirs douloureux de son enfance au village le hantent et deviennent insupportables. Mais l'exil n'est pas vraiment une solution, car Cheikh El Hasnaoui a continué à pleurer son pays l'Algérie, jusqu'à sa mort. Son oeuvre est d'ailleurs basée essentiellement sur les complaintes de l'exil: «El ghorba.» Les plus belles chansons sur l'amour de la patrie et la douleur de l'exil ont été chantées par Cheikh El Hasnaoui dans les deux langues: kabyle et arabe. En langue arabe, la chanson «Ya noudjoum elil» reste l'une des chansons phares sur l'exil aux côtés de «Yarrayah» de Dahmane El Harrachi et «A Moh a Moh» de Slimane Azem. Parmi les autres chansons composées et chantées par El Hasnaoui sur l'exil on peut aussi citer les célèbres et formidables:
«La Maison Blanche», «Ad ruhegh», «Aqlagh nesbek», «Truhed tedjidh-iyi», «Intas madyas»... L'amour est aussi un thème récurrent chez le mystérieux El Hasnaoui qui a même cassé les tabous en la matière. Contrairement à Slimane Azem, qui n'a chanté qu'une seule chanson d'amour durant toute sa carrière empreinte de pudeur en plus, El Hasnaoui a fait preuve de beaucoup d'audace concernant la manière d'aborder ce thème. En plus de l'importance numérique, El Hasnaoui est allé très loin en abordant la thématique sentimentale. El Hasnaoui a même évoqué ce sujet sous l'angle purement érotique.
Ce qui n'était pas du tout évident à l'époque. Parmi ses meilleures chansons d'amour, on peut citer en kabyle et en arabe: «Ma tevghid anrouh», «Rwah Rwah», «Fadhma», «Bu laâyoun tiberkanin», «Zahia», «Madjitinich waâlach», etc. El Hasnaoui a aussi composé des dizaines de chansons où le thème de l'amour et celui de l'exil se fondent et se confondent. C'est le cas «Truhed tedjid-iyi», «Ayen ur dyusi», «Tenghid-iyi», etc. De nombreux livres ont été écrits sur l'oeuvre de Cheikh El Hasnaoui dont les plus connus sont: «Cheikh El Hasnaoui, chanteur algérien moraliste et libertaire» de Mehenna Mahfoufi ainsi que «El Hasnaoui le maître» de Ajgu Abelqas.


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