Les échanges entre l'Algérie et la Tunisie sont estimés à 1,2 milliard d'euros. Ce chiffre montre la modestie du partenariat entre les deux pays voisins. Les travaux du comité bilatéral algéro-tunisien ont fait l'objet d'un débat et d'échanges stratégiques entre le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Nouredine Bedoui et son homologue tunisien, Hichem Fourati. Le comité bilatéral algéro-tunisien a abordé l'état des échanges entre les deux pays dans le domaine commercial et le partenariat dans le secteur des services. Mais le gros de la rencontre a porté sur la situation des régions frontalières des deux pays. La rencontre que vient d'effectuer le ministre de l'Intérieur, Nouredine Bedoui poursuit l'objectif de donner plus de sens à la coopération algéro-tunisienne dans tous les domaines du partenariat entre les deux pays respectifs. Le développement des régions frontalières est l'un des éléments clés de l'approfondissement de la coopération entre les deux voisins. La réunion des walis des deux régions frontalières signe le début de la prise en charge concrète et rapide de dossiers en suspens entre les deux pays. Le ministre Bedoui et son homologue Fourati axeront leurs travaux sur l'urgence de mettre en place des mécanismes pour booster le partenariat dans le domaine minier au niveau des régions frontalières. C'est une manière d'apporter une solution au problème de développement qui enregistre un retard manifeste, surtout dans la région frontalière tunisienne, Sakiet Sidi Youcef. Dans ce sens, le comité bilatéral algéro-tunisien s'attachera à «relancer un nouveau partenariat en vue de valoriser les ressources minières disponibles et créer des activités industrielles permanentes autour des grands projets», précise-t-on. Le partenariat algéro-tunisien doit transcender la situation d'échange basée uniquement sur des intérêts relevant de la solidarité et le voisinage et donner un coup de pouce à une stratégie de développement et d'échange économique et commercial fondé sur la performance et la valeur ajoutée pour les deux pays voisins. Selon toute vraisemblance, les travaux du comité bilatéral entre les deux pays voisins pencheront sur des dossiers qui donneront plus de profondeur aux échanges d'expérience dans le domaine industriel, commercial et sécuritaire. La Tunisie dispose d'une expérience avérée dans le secteur du tourisme et les services, cette expérience pourrait faire l'objet d'un jumelage algéro-tunisien dans le sens du décollage du tourisme algérien. L'Algérie dispose de technologie et de potentiel énergétique et gazier en mesure de permettre à la Tunisie d'en profiter pour le compte de son économie et de son développement. C'est une manière de rehausser la cadence de la coopération entre les deux pays voisins. Il faut noter que la coopération entre l'Algérie et la Tunisie n'a pas frôlé le seuil des 5% en termes d'échanges commerciaux, c'est-à-dire des échanges qui sont estimés à 1.2 milliard d'euros. Ce chiffre montre la modestie des échanges entre les deux pays voisins. C'est surtout l'aspect d'échanges économiques et commerciaux qui font grand défaut. La Tunisie aura à bénéficier de l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme et la formation adéquate quant au phénomène terroriste qui guette ce pays voisin depuis quelques années. Le comité bilatéral réunira toutes les conditions susceptibles de donner un démarrage concret et fructueux à la coopération algéro-tunisienne.