«C'était une démarche personnelle pour la mémoire de mon père et de mon grand-père», a déclaré le portier algérien. Alexandre Oukidja, gardien international algérien du FC Metz, enchaîne les bonnes prestations avec son équipe en espérant décrocher une place de titulaire en sélection. Pour lui, le fait d'être sélectionné est déjà «une grande fierté» en attendant de convaincre Djamel Belmadi pour lui faire confiance. Avant le match de son équipe, demain, face au Gazélec Ajaccio, Oukidja, qui reste sur deux belles prestations contre Auxerre et Châteauroux, a accordé une interview au journal Le Républicain Lorrain, où il a parlé de sa nouvelle vie d'international algérien ainsi que ses ambitions. «C'était une démarche personnelle pour la mémoire de mon père et de mon grand-père. C'est aussi une fierté d'être sélectionné, de côtoyer des internationaux et de découvrir l'Afrique. En plus, on est qualifié pour la CAN. Si tout se passe bien cette saison avec Metz, pourquoi ne pas y participer? Ce sera un plus dans ma carrière», a déclaré le gardien. Il s'est dit «impressionné» par l'environnement en Afrique, mettant en exergue la chance dont dispose l'Algérie, avec moyens adéquats pour travailler, contrairement à d'autres contrées africaines. «C'est un autre contexte. La première fois en sélection, en Gambie, je n'ai rien dit, j'ai observé. La deuxième fois, j'étais toujours impressionné par l'environnement africain. C'est bon enfant, c'est la fête, les supporters sont nombreux, on sent une fierté. Tout est amplifié. Nous, on a la chance d'avoir un centre d'entraînement en Algérie. On s'y prépare avant les déplacements. Au Togo, d'ailleurs, on a joué une compétition internationale dans un stade municipal. Il faut s'adapter à tout. Moi, je le fais avec plaisir», dit-il. Il a rappelé, dans cette interview, que l'ancien sélectionneur national, Vahid Halilodzic, parlait de lui en sélection depuis 2012, mais qu'il n'était pas sélectionnable, faute de papiers, lui qui n'a été naturalisé qu'au mois de mai dernier. «Sur mes deux sélections, il n'y avait que cinq ou six joueurs locaux, qui parlent couramment algérien. Les autres sont nés en France. Il n'y a pas eu de dépaysement pour moi. Qu'y a-t-il d'Algérien en moi? Le caractère. Franc et direct», a-t-il déclaré.