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"Le peuple exige le départ du système, pas de Bouteflika"
DOCTEUR DJAMEL FARDJELAH, ANCIEN NUMERO DEUX DU RCD, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 28 - 03 - 2019

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Homme politique et militant dans le mouvement citoyen, Djamel Fardjelah relève dans cette interview que la décision de l'armée déclarant le président Bouteflika «inapte» en actionnant l'article 102 de la Constitution est venue en retard de 5 ans. Aussi, il considère que cette décision ne répond pas aux revendications du peuple, déterminé à en finir avec le système.
L'Expression: Comment analysez-vous cette option prônée par le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, demandant d'engager la procédure de l'article 102 de la Constitution?
Djamel Fardjelah: L'application de l'article 102 de la Constitution, qui permet au Conseil constitutionnel de déclarer l'empêchement du président Bouteflika d'exercer son mandat, est une vieille revendication qui remonte à 2014, année où celui-ci avait décidé de rempiler pour une 4e mandature, malgré un état de santé qui, manifestement, ne lui permettait pas d'exercer ses missions de premier magistrat du pays. Depuis, le pouvoir a fait fi de cette exigence populaire jusqu'au jour où le peuple, comme un seul homme, a pris conscience de l'état de déliquescence généralisé qui affectait le pays au point de le menacer jusque dans son existence. Pis encore, le citoyen algérien ne supportait plus l'humiliation, d'avoir à subir un président fantôme qui est devenu la risée du monde. Ces facteurs ont été des éléments déclencheurs d'une fronde populaire dont l'ampleur est rarement connue de par le monde. Il se trouve que le pouvoir qui est toujours en décalage par rapport à la demande populaire, a longtemps tergiversé au point où les revendications que le pouvoir préconise aujourd'hui sont tout simplement dépassées. Entre-temps, la rue s'est montrée plus exigeante, en ce sens qu'elle ne demande pas moins que le départ de tout le personnel politique issu du système. Il est fort à parier que l'application de l'article 102 qui était la panacée, il y a encore un mois, ne soit rejetée maintenant, ce qui ne facilitera pas, loin s'en faut, la résolution de la crise systémique qui frappe le pays.
Quel scénario imaginez-vous pour la suite des évènements sachant que le peuple dans la rue déclare «dehors» déjà: on demande le départ pas seulement de Bouteflika?
La mobilisation populaire de par son ampleur, a renforcé sa détermination, séduit une opinion internationale, surprise par son caractère pacifique et civique. Enhardi par ce vent de sympathie et face aux manoeuvres dilatoires du pouvoir, le mouvement a fini par inscrire d'autres revendications dans son agenda. C'est ainsi qu'il ne demande rien de moins que le départ du régime et son remplacement par des institutions de transition dont l'encadrement sera dévolu à des personnalités crédibles, issues de la société civile et surtout qui ne soient pas impliquées de quelque manière que ce soit dans la gestion catastrophique, à l'origine de l'impasse actuelle. A l'évidence, plus le pouvoir tergiverse, plus les exigences deviennent plus radicales. Il faut dire que si jusqu'à présent, la raison et la responsabilité ont prévalu, il est à craindre que l'entêtement du pouvoir ne vienne précipiter une escalade aux conséquences incalculables.
Quelle solution préconisez-vous?
Entre une proposition du régime qui suggère une transition constitutionnelle qui mettrait sur orbite l'article 102, qui suppose que l'intérim sera assuré par le président du Sénat d'une part, et un peuple qui demande le départ du système en confiant la gestion de la transition à des représentants issus du mouvement populaire, il y a un écart considérable qui ne permet pas d'aller vers une solution consensuelle. Fatalement, l'antagonisme des uns par rapport aux autres, est un facteur de déstabilisation dont il faut prémunir le pays.
Entre la solution de type constitutionnel, prônée par les pouvoirs publics et la demande populaire d'essence éminemment politique, à la lisière de l'insurrection, j'ose préconiser l'injection d'une dizaine de personnalités crédibles du mouvement dans les institutions chargées de préparer l'élection présidentielle en procédant au préalable, à leur désignation dans le tiers présidentiel. De même que le gouvernement qui n'est pas encore constitué, soit désigné parmi les éléments de la société civile, homologués par le mouvement. Ceci va permettre d'épousseter les travées de l'Etat, dans le but de gagner la confiance d'une partie de l'opinion publique. Par ailleurs, sous la pression constante de la rue, le Parlement aura pour mission, d'engager les amendements des lois qui étaient à l'origine des fraudes récurrentes qui ont affecté les rendez-vous électoraux.
De même qu'il faille doter l'instance d'organisation et de contrôle des élections de toutes les prérogatives du ministère de l'Intérieur en veillant à promouvoir des magistrats à même de conduire des élections propres et honnêtes. C'est un des préalables politiques susceptibles de redorer le blason terni du pays et partant, créer les conditions d'une transmutation en douceur vers une nouvelle République que notre peuple réclame à cor et à cri.


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