Le limogeage de Abdelmoumene Ould Kaddour, le P-DG de Sonatrach, sonne comme un prélude d'une sérieuse enquête judiciaire sur les grosses affaires de cette première entreprise nationale. Il est évident que ce limogeage ouvrira la voie à d'autres décisions aussi importantes que décisives dans le but de mettre la lumière sur les interminables scandales de la Sonatrach et le puissant réseau de mafieux qui a réduit ce fleuron en une espèce d'image hideuse aux yeux de l'opinion et les milieux d'affaires et économiques au niveau international. Ould Kaddour est un personnage ombrageux, il est le reflet du «mystère» algérien quant à un responsable au parcours controversé et douteux à plus d'un titre. Ce personnage est impliqué dans des affaires lourdes qui ont causé au Trésor public une véritable saignée. L'affaire BRC qui a été étouffée par ceux qui voyaient le danger venir de par les implications gravissimes de hauts dignitaires du régime qui ont fait de ce joint-venture algéro-américain une véritable affaire de détournement de deniers publics qui n'a pas d'égal dans les grands scandales qui ont caractérisé la scène politico-économique du pays depuis l'indépendance. L'affaire Khalifa, même si c'est une affaire gravissime, l'affaire BRC est la plus grande affaire d'arnaque qui a mis l'économie nationale à terre en général et la Sonatrach en particulier. Le nom de Ould Kaddour est toujours associé à celui de Chakib Khelil, les accointances sont avérées, étant donné qu'ils appartiennent à un même lobby américain. Ould Kaddour est aussi le personnage qui a été condamné par la justice dans une affaire d'espionnage «divulgation d'informations classées secret défense». Le scandale de BRC avait connu des interpellations massives de cadres dudit joint-venture, mais Chakib Khelil qui voyait son tour arrivé, a fait démanteler BRC pour ne laisser aucune traçabilité quant à son implication dans cette affaire en sa qualité de ministre de l'Energie qui a assisté à la création de ce joint-venture qui excellait dans la surfacturation et le transfert douteux des sommes apocalyptiques vers les banques étrangères. La condamnation de Ould Kaddour à 5 ans de réclusion criminelle ferme n'a pas tardé pour qu'elle soit réduite à 26 mois et se voir bénéficier d'un acquittement pur et simple.