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Les états-majors se mobilisent
PRESIDENTIELLES FRANÇAISES DE 2007
Publié dans L'Expression le 08 - 02 - 2006

Nicolas Sarkozy présentera demain au gouvernement son nouveau projet de loi sur l'immigration. Un texte destiné à durcir davantage encore les mesures contraignantes qui existent déjà.
Un an avant l'élection présidentielle de 2007, les états-majors politiques français ont commencé à fourbir les armes et à déployer les troupes. Il faut dire que la scène est particulièrement encombrée de candidats potentiels, désignés, naturels, obligés, au point que les pronostics seraient des plus aventureux, du moins en ce qui concerne les primaires que chaque formation devra organiser afin d'investir le porte-drapeau le mieux à même de lui assurer la victoire.
Pour Jacques Chirac, les choses sérieuses ont commencé. Invitant, le 1er février dernier, à un buffet campagnard, dans les jardins de l'Elysée, les quelque 500 députés, sénateurs et députés européens de l'UMP, il a exprimé sa «confiance» en Dominique de Villepin qu'il a, en quelque sorte, adoubé une nouvelle fois, au grand dam des sarkozystes militants, venus sans leur premier cercle, composé notamment d'Edouard Balladur, François Fillon et Pierre Méhaignerie.
Cette réunion de famille est d'autant symbolique qu'elle a regroupé des chiraquiens d'hier et d'aujourd'hui. Etaient, en effet, présents Jean-Pierre Raffarin, Charles Pasqua, Jean-Claude Gaudin, Jean-Pierre Fourcade, Christian Poncelet, Jean Tiberi et bien d'autres. Même si les parlementaires de la droite, échaudés par la «tragédie» de 1995, ne sont pas pressés de manifester publiquement leur préférence, cette forte participation à une cérémonie, qui s'apparente fortement à une pré-investiture, risque de générer un malaise déclaré entre les deux candidats à la magistrature suprême que sont Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy.
Celui-ci «travaille» à son projet de loi sur l'immigration qui est fin prêt et devrait être présenté jeudi au gouvernement. Un texte destiné à durcir davantage encore les mesures contraignantes qui existent déjà. Sarkozy ne cache pas son intention de supprimer, tout d'abord, la régularisation «automatique» accordée par les textes, actuellement en vigueur, à tout clandestin en mesure de prouver sa présence, ininterrompue, en France, depuis 10 ans. D'autres mesures coercitives sont attendues, comme le fait de n'accorder de visas d'études qu'aux seuls étudiants dans les filières peu recherchées.
De même, pense-t-il à contraindre les conjoints(es) de citoyens (nes) français à «attendre trois ans de vie commune et à démontrer le respect du contrat d'accueil et d'intégration (non encore institué)» avant de pouvoir prétendre au droit de séjour. Faisant pendant à ces contraintes, le ministre de l'Intérieur promet une carte de séjour de trois ans aux « migrants hautement qualifiés, scientifiques, informaticiens, artistes ou personnes ayant une compétence rare pour contribuer au dynamisme économique » de la France.
Marécages
Avec un tel programme, Sarkozy entend convaincre la majorité des Français de son aptitude à remettre de l'ordre dans la maison hexagonale. L'homme ne dédaigne pas chasser dans les marécages de l'extrême droite, et son rival, du moins en est-il convaincu, sera distancé sur ce dossier très précisément. La question est donc posée: de Villepin dont on connaît la fidélité à la doctrine chiraquienne descendra-t-il, contraint et forcé, dans l'arène des joutes extrémistes? Son investiture par l'UMP, le jour venu, risque fort d'être à ce prix et il n'aura pas l'heur à hésiter.
Justement, l'un des chantres de l'extrême droite, Philippe de Villiers, a officiellement donné naissance à son nouveau parti, samedi dernier, le Mouvement pour la France, profitant de l'occasion pour dresser un réquisitoire contre le système Umps (UMP-PS ) «qui reproduit, depuis 30 ans, le même échec» et pour désavouer, au passage, son premier rival, le FN que Jean-Marie Le Pen hisse au rang des grands partis, lors des élections présidentielles.
Le programme du MPF est simple, il vise à «stopper l'islamisation de la France», victime d'une «immigration massive et incontrôlée» et d'une «mémoire brisée» par «le champion du monde de la repentance», Jacques Chirac.
Un programme qui, pour être bref, n'en comporte pas moins des pépins. Soit dit sans offenser le pauvre monarque que d'aucuns reconnaîtront en la charmante ville de Grasse. De Villiers veut être à l'extrême droite ce que Sarkozy est à l'UMP. Il surfe, à sa manière, sur la peur et la xénophobie patentes des Français et se veut une force de propositions (?) face à un Le Pen jugé disqualifié par ses 80 ans probables qui lui interdisent
d'«incarner l'espoir» (sic). «Le plus brillant des souverainistes» balaie même d'un revers négligent le postulat d'une nouvelle candidature de Jean-Pierre Chevènement, convaincu d'être seul digne de «redorer le blason de la France».
Come-back
Face à cette turbulence de la France de droite, que se passe-t-il au sein de la gauche? Et bien, il règne au moins la même fébrilité et les états-majors des différentes formations ont abondamment mis de l'eau dans leur vin pour pouvoir organiser le premier sommet de l' Union, le 8 février à la Mutualité, à Paris. Le suspense aura duré pourtant jusqu'au début de la semaine, les Verts exigeant un droit de regard sur l'ordre du jour pour participer à la réunion unitaire, destinée à organiser, dans l'immédiat, une riposte au gouvernement sur la question du CPE (contrat de première embauche) inventé par Dominique de Villepin, et, dans un second temps, jeter les bases d'un programme commun alternatif, en vue des élections présidentielles de 2007.
Cette grande première, depuis l'échec cuisant de 2002, va réunir autour du Parti socialiste, du Parti communiste et des Verts le parti radical de gauche, le MRC, Alternative citoyenne, l'Association pour une gauche républicaine, le MARS et Régions et peuples solidaires. Comme on pouvait s'y attendre, l'extrême gauche ne se sent pas concernée et elle maintiendra, sans doute aucun, en 2007, la même démarche qui aura été fatale au candidat Lionel Jospin, lourdement handicapé, en outre, par une stratégie de ténor social-démocrate.
Il se trouve que, l'air de rien, l'ancien Premier ministre socialiste multiplie, ces derniers temps, dans des entretiens à la presse relatifs à son nouvel ouvrage, Le Monde comme je le vois, des phrases sibyllines, jetant le trouble chez les uns et suscitant l'émoi chez les autres, inquiets de ses véritables intentions.
Devenu le «candidat virtuel» d'un PS qui tarde à manifester son enthousiasme, Lionel Jospin, qui savoure la «richesse en virtualités» de ses déclarations, multiplie les sorties médiatiques et ne cache plus qu'il garde un oeil attentif aux événements et aux débats internes au Parti socialiste. Notant la «richesse» de celui-ci en personnalités qui prétendent à l'investiture, il
observe sentencieusement qu'aucune d'entre elles «ne s'est encore réellement imposée».
Ses partisans, du coup, ont repris du poil de la bête, et nombreux sont ceux qui considèrent, à voix haute, l'opportunité de sa candidature aussi valable que celle des autres postulants. Fait significatif, personne, pas même son rival de toujours, Laurent Fabius, n'a commenté, de quelque façon que ce soit, l'éventualité de son come-back, rendu crédible par le rappel du bilan «positif» de son gouvernement.


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