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Entre St-Beuve et St-bave
Publié dans L'Expression le 20 - 02 - 2020

Question : y a-t-il des critiques littéraires en Algérie ? Ecoutons le désert. Il nous chante le vent. Le désert ne ment jamais. Mettez-y un homme, vous verrez sa vérité. Vous le verrez nu, à poil tel qu'il est, débarrassé de sa part de comédie humaine, de son tas de misérables petits secrets, comme aurait dit Malraux.
Bien sûr qu'ici et là certains journalistes qui se piquent de littératللure font office de critiques. Mais on est loin, très loin, de St- Beuve, St-Bave, comme l'appelait Hugo, aigri, que cet homme laid et disgracié par la nature en haut et en bas, tout bas, là où se niche l'honneur d'un homme, ce critique donc lui pique sa femme la très indolente Adèle qui a été traumatisée, selon ses, biographes, par un vendangeur Hugo qui l'a labourée en une nuit neuf fois ! Rendez-vous compte : neuf fois. Sans viagra puisque cette pilule du miracle n'existait pas encore. Mais le miraculeux Hugo n'avait pas besoin de miracle. Il était lui-même un miracle. Nous n'avons pas, non plus, un Angelo Rinaldi qui officiait dans l'hebdomadaire L'Express, ni encore moins un Matthieu Galley, du même journal, dont le superbe journal intégral, réédité en 2018 est un bijou de finesse, de cruauté et d''érudition. Ah ! Quel talent. Par moment, il nous rappelle le meilleur du journal de Jules Renard qui est considéré comme un chef-d'œuvre de la littérature française. Et les Goncourt, les deux terribles frères, Jules et Edmond, dont les trois tomes du journal ne sont que du poison, mais quel poison ! qu'ils distillent abondamment contre les écrivains de leur temps. Personne n'échappe à leur fiel. Pas même leurs amis : Flaubert, Zola et Alphonse Daudet, son plus proche compagnon. Pis encore, il faut lire les pages où l'aîné Edmond décrit avec férocité et une sorte d'agacement, l'agonie de son cadet Jules. Le cadet fait peine à voir. Il fait pitié en ne voyant aucune pitié dans le regard froid de son aîné. Pourtant, les deux frères s'adoraient comme un couple d'amants. Mais voilà, c'est ainsi.
Dans notre pays, le remarquable est la régression de la critique littéraire. Ouvrons une parenthèse pour dire que le concept de régression féconde, cet affreux oxymore, est un non-sens qui est devenu populaire grâce à une mouvance politique qui a fait de l'embrigadement de l'élite une ligne politique.
Hier, aussi bien à Algérie actualités qu'à Révolution africaine, aussi bien à la RTA qu'à Echaab, il y avait de grandes plumes qui sauvaient l'honneur de la critique. Pas la peine de les citer pour éviter de remuer le couteau dans la plaie. Mais aujourd'hui, hein? aujourd'hui, qu'avons-nous ? Un ou deux critiques qui règlent des comptes en tapant sur l'auteur qui les rend fous de jalousie au lieu de critiquer objectivement l'œuvre. Si au moins ils avaient l'excuse du style genre Giroud, la fameuse auteure de la saillie culte : «On ne tire pas sur une ambulance», mais non : leurs pamphlets sont si médiocres qu'on envie, pour une fois, les analphabètes ! L'horreur on vous dit style approximatif, phrases amphigouriques, emphatiques…Un vrai carnage. à leur décharge, ils ne sont pas conscients du mal qu'ils se font. On ne sort pas indemne de pareilles sottises. Il y reste toujours des traces comme dans les semelles d'un garçon d'écurie qui veut faire le zazou en ville. On le sent, snif, snif, à vue de nez. Et on l'évite. Pour ne pas sentir la rose. L'important c'est la rose, mais là, Becaud, chante une autre rose…


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