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Ali Haddad : «Je suis innocent»
Troisième jour du procès en appel du financement de la campagne de Bouteflika
Publié dans L'Expression le 04 - 03 - 2020

Le procès en appel des hauts responsables impliqués dans le dossier du montage automobile et du financement de la campagne de Bouteflika s'est poursuivi, hier, pour la troisième journée à la cour d'Alger. Après les ex-Premiers ministres et ministres, c'est au tour de Ali Haddad et Hamoud Chaïb âgé de 90 ans, responsable de la trésorerie de la campagne de Bouteflika et d'autres hommes d'affaires d'être appelés à la barre.
Il est 10h du matin, dans une petite salle bondée de monde, se déroule le procès de la «caste». Tout le monde a pris place, l'assistance attendait avec impatience l'ouverture du procès. Quelques minutes après, les cloches sonnent. On se lève, une personne chauve dans une robe noire fait son apparition sur la scène. C'est le président de séance, accompagné de deux conseillers, un procureur de la République et un greffier. Ils prennent place à la tribune. D'un coup de maillet, le juge annonce l'ouverture de la séance. «Faites entrer les prévenus» ordonne-t-il aux policiers. 17 personnes rejoignent une à une le box des accusés. Des avocats occupent déjà le petit hall et les spectateurs cherchent à vérifier si les anciennes figures du régime sont bel et bien-là.
Le juge convoque le premier prévenu à la barre. Il s'agit de Hamoud Chaib âgé de 90 ans, qui, affaibli par le poids des années et celui du dossier, se présente en sa qualité de responsable de la trésorerie de campagne du président déchu.
Après la lecture des chefs d'inculpation retenus contre lui, le président de séance l'interroge: «Qui vous a chargé de cette mission?»
Le prévenu répond en prononçant un nom. Celui de Ali Haddad qui avait pourtant nié son implication dans cette affaire. «Je connais le président, mais cette fois-ci, c'est Ali Haddad sur ordre de Saïd qui m'a chargé de gérer l'argent de la permanence à Hydra, une somme de 75 milliards de centimes. Pour ce qui est du montant placé dans des comptes bancaires, on a retiré
19 milliards de centimes que Saïd a récupérés, par la suite, en trois tranches», explique-t-il à la cour.
«Et le montant caché?», lui demande le juge. Le prévenu répond par la négative «je n'ai aucune idée du montant placé dans des sacs». Le président lui ordonne de rejoindre sa place. Il appelle Ali Haddad à la barre. L'homme d'affaires le plus proche des centres de décisions nie toutes les charges retenues contre lui et clame son innocence. Le juge lui demande si c'est lui qui avait «recruté le trésorier Mahmoud Chaïb?» Ali Haddad répond à la question du président par la négation «je n'ai désigné personne. Je ne suis pas impliqué dans l'organisation de la campagne ni dans la collecte des fonds», répond-il.
Le juge lui cite les propos de «Chaïb», «Mais Chaïb dit qu'il avait été contacté par vous pour gérer la trésorerie.» A ce moment-là, Ali Haddad répond avec ironie, «Chaïb était dans toutes les campagnes précédentes de Bouteflika. Est-ce Ali Haddad qui l'avait désigné, aussi, au poste de sénateur? Comment puis-je le désigner à la trésorerie de la campagne? Celui qui veut se faire une publicité cite le nom de Ali Haddad!»
Mais «vous avez déclaré que le frère du président vous a chargé de cette mission», lui rappelle le juge. Ali Haddad nie les faits et répond par un grand «jamais!». «Saïd Bouteflika m'a demandé le nom d'un comptable de confiance pour aider Mahmoud Chaïb, je lui ai proposé mon beau-frère qui est un homme de confiance», précise-t-il.
Jusque-là, tout va bien pour l'ex-patron, il fallait attendre la question la plus importante qui le mettra K.-O. L'affaire de Ahmed Mazouz et le chèque de 39 milliards de centimes qui lui avait été remis par ce dernier. «Dans ses aveux Mazouz avait affirmé qu'il avait eu un problème de gaz et que les frères Kouninef voulaient le déposséder de ses terrains. Il avait fait appel à vous, Haddad pour régler ce problème. Chose qui a été confirmée d'ailleurs.» «Lui avez-vous demandé de financer la campagne?», lui demande le juge. Une fois de plus, Ali Haddad répond par la négative «non! je n'ai demandé aucun centime, il est venu me voir au bureau. Ce jour-là, j'étais avec Baïri en réunion et je ne savais même pas pourquoi Mazouz voulait me voir. C'est sur notre chemin pour Dar El Beida, que j'ai appris l'objet de sa visite. Il est venu pour participer au financement de la campagne», explique-t-il au juge.
Pour ce qui est du sort des milliards de centimes collectés pour le financement de la campagne de Bouteflika, Ali Haddad affirme que «Saïd m'a sollicité pour payer le loyer des locaux utilisés pour la campagne. J'ai demandé à mes avocats de remettre l'argent aux propriétaires, ils m'ont répondu que la gendarmerie s'en était saisi».


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