Faisant part de l'existence «d'un complot officiel visant à assassiner son porte-parole», le CSC d'El kseur avait réagi une première fois par une déclaration publique expliquant les faits et appelant à une solidarité de tous. Hier, son porte-parole a organisé un point de presse animé hier à Béjaïa. Ali Gherbi qui s'adressait à la presse locale n'a écarté aucune piste quant à l'origine de ce qu'il appelle «le complot visant son assassinat». Estimant qu'il n'a pas d'ennemi, Ali Gherbi déclare que les commanditaires «peuvent être parmi tous ceux qui ont les mains tachées de sang», sans donner plus de détails. Il informera aussi qu'il a refusé le port d'arme et la protection rapprochée qui lui auraient été proposés par les services de sécurité, après l'entrevue avec le commissaire de la ville d'El Kseur en compagnie d'autres délégués du comité. Rappelant les faits, le porte-parole du CSC d'El Kseur donnera dans le détail la chronologie des événements, de sa convocation par la police jusqu'à la rédaction de la déclaration du comité. Ali Gherbi qui informe que le comité qu'il dirige a entamé déjà une enquête pour déterminer les tenants et les aboutissants de l'affaire et surtout tenté de débusquer les commanditaires de cette menace d'assassinat, se montre serein et appelle au nom du CSC à une solidarité de l'ensemble des délégués du mouvement citoyen, de tous ceux et celles qui sont épris de paix et de justice tout comme il fait appel à la classe politique pour soutenir la démarche afin que «tout le monde sache et mesure les conséquences d'un tel acte, s'il vient à être commis». Le comité du CSC d'El Kseur met en garde par ailleurs, toute personne ou groupe de personnes qui «serait tenté d'aider par n'importe quel moyen logistique à exécuter cette mission machiavélique». Rebondissant fort à propos à cette occasion, le CSC d'El Kseur organise aujourd'hui une marche populaire de protestation, de dénonciation et de solidarité avec Ali Gherbi, qui, ajoute le document du CSC, «a toujours refusé le joug d'où qu'il vient».