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Poèmes pour une patrie torturée
«Oui Algérie» de Kaddour M'Hamsadji
Publié dans L'Expression le 05 - 07 - 2020

Incessantes et multiples, de petites rigoles n'ont pas connu un seul instant de tarissement depuis la brutale invasion coloniale survenue le 5 juillet 1830. Assemblées au fil des ans dans le long fleuve de l'Histoire jamais tranquillisé, ces venelles se transforment en torrent révolutionnaire qui emportera par son déferlement le joug colonial. «Oui Algérie», un recueil de poèmes écrits par Kaddour M'Hamsadji entre 1951 et 1954 et d‘autres durant la guerre de libération, est l'une de ces venelles née sur fond du cruel ordre colonial.
Des larmes:
Est-ce que je pleure
Mon front est haut
plus haut que la muraille
Plus clair plus blanc
que la neige
sur mes frères meurtris
- Oui Algérie
Est-ce que je crie
Ma voix
est dans ta voix
dans ta bouche
dans ton coeur
enfouie
-Oui Algérie
Est-ce que je souffre
Ma chair est grillée
sur vos corps
mes frères
puis dans vos bras ma civière
je repose sous la pluie
- Oui Algérie
Des poèmes engagés, des vers ciselés dans un magma de mélancolie, d'amour et d'aspiration à la liberté qui nous invitent à explorer un passé tourmenté d'une société dépossédée par un ordre colonial cruel. Des poèmes qui figent des rêves, transmettent des émotions et restituent des cris juvéniles, mais aussi des dates historiques de la brutalité de l'occupation, c'était le 8 mai 1945: Sétif en mai
Sétif meurt en mai
L'armistice est signé
Et Paris est si gai aux bords de la Seine.
La mitraille coud en chaîne
De beaux linceuls aux Algériens
Qui tendent leurs gandouras
Au lieu de cueillir le muguet
De servir à table du vin
De dormir au milieu des conquêtes quotidiennes.
Nous sommes purs comme le jour à sa naissance
Et nous sommes ce que les autres font de nous
Du sang du sang et quelquefois des cendres.
Muet sacrifice sous le soleil national
Explosion de joie sous le ciel gris de Paris
Jamais des yeux différents ne se fermeront sur la même image
Le livre est un vaste chant d'amour pour la patrie torturée. Le peuple algérien a opposé à l'invasion coloniale une résistance multiforme. Guerrière, politique sociale, et culturelle.
Une résistance qui culmine le 1er novembre 1954 par le déclenchement de la Guerre de Libération nationale. Un entrefilet paru dans la presse coloniale brusque sa sensibilité et qui disait en substance: « Une insurrection armée, déclenchée la veille par une poignée de hors-la-loi»... À ces mots blessants, le jeune colonisé dégaine sa plume par un poème- réplique: «Façonnée dans les forges du courage, cette poignée devint, en quelques semaines vigoureuse, l'expression magique d'une conscience éveillée, le poing prodigieux d'une Révolution organisée et efficiente. Sur tout le territoire, une seule clameur montait à l'horizon avec le soleil: ALN-FLN, et un seul silence, le soir remuait les cendres vivantes des premiers martyrs de la Libération nationale...»


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