Trente-cinq soldats nigérians ont été tués et 30 autres sont toujours portés disparus suite à l'attaque terroriste contre un convoi militaire mardi dans le nord-est du Nigeria, selon un nouveau bilan cité jeudi par des sources sécuritaires. Des terroristes ont «tendu une embuscade sur une route de l'Etat du Borno, faisant 35 soldats tués, 30 disparus et 18 blessés», a déclaré jeudi une source militaire citée par des médias. Les soldats ont été attaqués mardi à une quarantaine de kilomètres de la grande ville de Maiduguri, berceau du groupe terroriste Boko Haram. Un précédent bilan de cette attaque faisait état de vingt-trois soldats tués dans une embuscade tendue par des terroristes sur une grande route du nord-est du Nigeria, selon des sources sécuritaires. La grande ville de Maiduguri est le berceau du groupe terroriste Boko Haram, selon ces deux sources.»Hier (mardi), un convoi militaire a été pris en embuscade par des terroristes à Bulabulin (un village de la région) sur la route Maiduguri-Damboa», a indiqué l'une des sources. «23 soldats ont été tués, deux blessés et un nombre inconnu est porté disparu». La seconde source a précisé que le convoi revenait vers Maiduguri lorsqu'il a été attaqué. «Les soldats revenaient de patrouille et d'opérations de nettoyage visant les terroristes lorsqu'ils ont été attaqués», selon cette source. «Les soldats ont pu repousser l'attaque grâce à des renforts mais elles ont eu des pertes. Au moins 23 soldats ont été tués». Elle a précisé que les recherches se poursuivaient pour retrouver les soldats disparus. Les deux sources s'exprimaient sous le couvert de l'anonymat, car elles ne sont pas autorisées à parler à la presse. L'armée nigériane a confirmé l'embuscade, mais a affirmé dans un communiqué que seulement deux soldats avaient été tués et quatre blessés, et que 17 insurgés avaient été abattus pendant les combats. Le conflit d'une décennie dans le nord-est du Nigeria a fait au moins 36.000 morts et a poussé quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers. Le groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), branche affiliée au groupe terroriste autoproclamé «Etat Islamique» (Daesh/EI), a fait scission avec Boko Haram en 2016, notamment parce que les attaques-suicides ou les razzias lancées contre les civils majoritairement musulmans par son chef historique, Abubakar Shekau, étaient jugées trop cruelles. L'ISWAP, aujourd'hui force dominante dans la région, se concentre sur des objectifs militaires mais mène de plus en plus d'attaques sanglantes contre des civils ces derniers mois. Le groupe a été accusé d'avoir mis en place des checkpoints sur de grands axes pour capturer et tuer les voyageurs. Nombre de routes de la région sont devenues trop dangereuses pour y voyager, rendant difficile pour les organisations humanitaires l'accès aux quelques 7,8 millions de personnes ayant besoin d'une assistance d'urgence.