Les dernières mesures annoncées dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus découlent du relâchement constaté ces dernières semaines chez le citoyen. Et ce n'est pas encore fini, pensent beaucoup d'observateurs, quelques heures après l'annonce du nouveau durcissement dans un communiqué de la présidence de la République. Alors qu'il suffisait d'observer correctement les mesures barrières pour se prémunir et prémunir autrui de la contamination, « nous voilà complètement bloqués», commente ce matin une citoyenne, allusion faite aux sorties et aux entrées au niveau de 29 wilayas confinées, désormais interdites pour les véhicules particuliers, depuis hier et pendant une semaine. Qui sème le vent récolte la tempête, ironise ce sexagénaire, qui pense que les dernières mesures aurait pu être évitées si les gens observaient scrupuleusement la distanciation sociale, le port des bavettes et les mesures d'hygiène, seuls garants d'une protection optimale, telle que conseillée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour lui, les pouvoirs publics devraient plutôt mettre le paquet sur l'application de ces mesures plutôt que de recourir au confinement partiel et autres interdits qui n'ont pas fait leurs preuves à ce jour, en matière de limitation de la propagation du virus. Pourquoi interdire la circulations des transports urbains public et privé les week-ends, à l'intérieur des 19 wilayas confinées, alors qu'il suffit de sévir en matière d'application des mesures qui ont accompagné la reprise? se demande Malek, qui salue toutefois l'octroi des autorisations à tous les laboratoires étatiques et privés au niveau national d'effectuer les analyses liées au Covid-19. «Cela permettra un large dépistage, qui nous manquait jusque-là, dit-il, mais non sans s'interroger « qui paiera ces analyses?», que certains laboratoires effectuent déjà moyennant des sommes variant entre 3 000 et 5 000 dinars algériens. D'autres observateurs notent, avec satisfaction, le geste à l'endroit du corps médical par une prise en charge et une assurance spéciale pour les médecins et le personnel de la santé en contact direct pour la lutte contre le coronavirus.
