À l'instar de ses homologues au niveau national, l'université Akli Mohand Oulhadj se prépare à reprendre son activité freinée par l'apparition de la pandémie du Covid-19. La reprise concernera d'abord les étudiants en fin de cycle qui auront une quinzaine de jours pour les soutenances et ce à partir du 23 du mois. Succéderont alors les étudiants du S1 qui n'auraient pas acquis leurs modules et qui retrouveront les rangs pendant 15 jours. La troisième catégorie concernera les autres années. Cette reprise qui se fait dans une situation des plus difficiles en raison du nombre de personnes contaminées par le virus est appréhendée par beaucoup d'étudiants qui craignent la propagation du virus. «Pourquoi ne pas opter pour une année blanche?, s'interroge un parent. La difficulté concerne surtout les étudiants residant dans les cités universitaires. Comment éviteront-ils la proximité dans les restos, les bus de transport et dans des chambres exiguës à quatre? Ces faits sèment la crainte parmi les concernés ainsi que leurs parents. Le report du baccalauréat au mois de septembre est l'autre souci des étudiants et des parents. Le virus qui a lourdement impacté l'année scolaire, tous départements confondus risque de se prolonger encore et de s'étaler sur la scolarité l'année prochaine. Au milieu de cette situation des plus incertaines, la direction de l'université s'est totalement investie pour sauver ce qui peut être sauvé. Comme déjà rapporté, précisons que l'université de Bouira répartie en deux grands sites, le nouveau pôle et l'ancienne structure, compte pour l'exercice 2019-2020, 23 661 étudiants et étudiantes. 3579 ont rejoint les bancs cette année. Les sciences économiques, commerciales et gestion mènent le bal avec 613 nouveaux inscrits, devant les sciences de la nature et de la vie avec 480 nouveaux bacheliers. 16 229 postulent à l'obtention d'une licence dans un des 14 départements que compte la structure universitaire. 6 532 sont inscrits en master. Concernant la post-graduation, notons que 42 postes ont été pourvus pour le doctorat. Les sciences sociales occupent le premier rang avec 18 postulants, devant les Staps avec 12 postes. Le droit et la langue amazighe ferment la marche avec six postes pour chaque discipline. L'encadrement pédagogique compte 740 fonctionnaires répartis en 34 professeurs de l'enseignement supérieur, 160 professeurs conférenciers de la catégorie A, 154 de la catégorie B, 315 assistants de catégorie A et 77 de la catégorie B. en matière de structure, l'université Akli Mohand Oulhadj dispose d'une grande salle de conférences d'une capacité de 800 places, 20 amphithéâtres, 149 salles pour travaux dirigés, 42 laboratoires, 10 salles dotées de l'Internet, de six résidences universitaires. Dans le cadre des échanges de la recherche, l'université de Bouira et jusqu'à cette année comptait 14 laboratoires de recherche dans divers domaines scientifiques. 46 projets validés et 32 retenus sont en exécution. L'université a élaboré 21 accords d'échange au niveau national et deux projets en collaboration avec l'Europe. Depuis l'apparition du Covid-19, la direction de l'université s'est engagée totalement dans la guerre contre ce virus meurtrier. Dès les premiers jours, le professeur Mouni, recteur de l'université a pris les devants. L'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira s'investit totalement dans la lutte contre le Covid-19. Sous sa conduite, une équipe de scientifiques a réalisé des lotions alcoolisées au profit des structures hospitalières de Bouira. Cette lotion est venue combler le grave déficit en produits désinfectants connues au début de la pandémie. Dans ses actions et sa participation effective à barrer la route au virus, l'université et son staff directeur ont engagé une étude pour la réalisation d'un tissu auto-désinfectant en étroite collaboration avec une université française.. Cette université compte affermir davantage ses relations extérieures avec le programme Tassili avec la communauté européenne et l'AUF à travers trois programmes. Pour sa production scientifique (DSpace) cette université a décroché la troisième place nationale et la 916ième sur 2990 au niveau mondial. Le niveau de production était de 3681 oeuvres en juillet 2019 pour atteindre en juin 2020 8162 travaux. La plate-forme «GoogleScholar» regroupe 643 professeurs et doctorants. La même direction a mis en place une cellule d'écoute composée de cinq docteurs en psychologie. Cette structure reste à la disposition des citoyens pour des conseils, des diagnostics en cette période difficile de confinement obligatoire qui, de l'avis des spécialistes, peut influer sur le comportement des personnes.