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La voie de la raison
Le cessez-le-feu en Libye relance le processus onusien
Publié dans L'Expression le 23 - 08 - 2020

Le nouvel accord de cessez-le-feu en Libye conclu par les deux parties au conflit, le gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et les autorités de l'Est, représentées par Salah Aguila Issa, président du Parlement basé à Tobrouk, a suscité un regain d'espoir et nourri les encouragements de nombreuses capitales. Surtout, il consacre les efforts accomplis par l'Algérie qui n'a pas cessé d'oeuvrer au retour à la table des négociations pour une solution politique fondée sur le dialogue inclusif, conformément à la feuille de route des Nations unies ainsi qu' aux recommandations de l'Union africaine et de la Ligue arabe. Au lendemain de cette annonce pour le moins inattendue, les observateurs s'interrogent déjà sur la dimension réelle et surtout la durée de ce cessez-le-feu, sachant qu'il écarte le spectre d'une guerre féroce aux portes de Syrte qui ouvre la voie vers les champs pétroliers pour lesquels on observe un bras de fer entre les puissances régionales et internationales qui soutiennent l'un ou l'autre camp. Car l'évidence est là qui dit combien la nécessité de préserver le croissant pétrolier libyen d'un affrontement programmé aura pesé lourdement sur la conclusion d'un tel accord. Reste à savoir quelle en est la teneur exacte et quid du rôle futur du maréchal Khalifa Haftar pour qui la seule solution à la crise est forcément militaire, raison pour laquelle il a lancé l'offensive contre Tripoli en avril 2019, soutenu par les Emirats, l'Egypte et l'Arabie saoudite, notamment. Nous avions évoqué la piste d'un deal possible avec Aguila, qui avait pris ses distances vis-à-vis du maréchal Haftar, voici déjà trois mois, et qui, surtout, avait expliqué au président égyptien al Sissi que la solution en Libye ne peut être que politique, répondant en cela à la médiation pressante de l'Algérie.
Un pas est donc franchi qu'il importe de consolider et ce sera le rôle de la médiation onusienne à laquelle la diplomatie algérienne a constamment apporté un appui conséquent. Il faut en effet conforter le cessez-le-feu en abordant les questions-clés relatives au pétrole, souvent brandi comme prétexte majeur du bras de fer entre l'Est et l'Ouest libyen, le problème des mercenaires débarqués au cours de l'offensive de Haftar contre la capitale libyenne à la fois du côté de celui-ci et du GNA ainsi que l'enjeu crucial du poids et du rôle des milices présentes au nord comme au sud du pays. Ce sont là autant de sujets qui attendent des réponses objectives, faute de quoi ils peuvent fragiliser, voire même hypothéquer non seulement les conditions des élections annoncées (des législatives et une présidentielle, comme prévu dans la feuille de route de la Manul) mais le cessez-le-feu lui-même. Est-il besoin de rappeler que, cinq ans après la signature de l'accord de Skhirat, en décembre 2015, sous les auspices de l'ONU, plusieurs initaitives ont paru résorber la crise dont soufre la Libye. Le Parlement élu en 2014 et son pendant, le Conseil de transition élu deux ans plus tôt, avaient exprimé des réserves sur cet accord de Skhirat, de sorte que la crise a fermenté, malgré de multiples tentatives sans lendemain. En novembre 2018, la conférence de Palerme (Italie) a échoué. Celle de Paris n'avait pas fait mieux, les divisions persistantes étant accentuées par les ingérences étrangères diverses. Fin février 2019, l'ONU criait victoire, avec un nouvel accord, conclu à Abou Dhabi entre al Serraj et Haftar dont ce fut la dernière poignée de main, puisque, cinq jours plus tard, le maréchal libyen lançait une offensive, aussi brutale qu'incompréhensible, contre Tripoli, et ce à contre-courant du processus onusien. Exit, entre-temps, la «conférence nationale» de Ghadamès, annoncée le 20 mars 2019 par l'ONU et la Manul (Mission des Nations unies en Libye), et destinée à concrétiser les objectifs de la «feuille de route» de l'envoyé spécial Ghassan Salamé, validée par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Depuis, les ingérences multiples des puissances régionales et internationales ont fait le reste, de sorte que le conflit a atteint des proportions telles que le pays est menacé de partition, une issue que l'Algérie a catégoriquement rejetée dans la mesure où elle est porteuse de graves dangers pour l'ensemble des pays voisins, au Maghreb comme au Sahel. En bonne logique, l'Algérie a aussitôt salué, à l'instar de la Ligue arabe, de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de la Jordanie et de plusieurs autres pays et organisations régionales et internationales le nouvel accord annoncé conjointement par Al Serraj et Aguila. Il met fin à 15 mois d'affrontements terribles dont le peuple libyen seul a payé le lourd tribut: 1800 victimes, dont 400 civils, 20 000 blessés et 150 000 personnes déplacées. Dès lors que les deux parties ont convenu de «travailler à des accords sur la reprise globale des opérations de production et d'exportation de pétrole» et ainsi de «tourner la page sur le conflit (...) pour parvenir à une solution pacifique globale» de la crise, il incombe aux pays voisins, l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte, ainsi qu'à la communauté internationale d'apporter leur pierre pour consolider le fragile édifice et permettre enfin au peuple libyen de retrouver la paix, la sécurité et l'intégrité de son territoire avant d'y exprimer sa pleine et entière souveraineté.


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