«Il s'agit d'endiguer l'inquiétante propagation de la pandémie de coronavirus», ont avancé à l'unanimité plusieurs citoyens à Annaba. En effet, touchée par cette hausse de l'épidémie de Covid-19, le gouvernement n'avait d'autre choix que de décider de la mise en place d'un nouveau confinement, d'une quinzaine de jours. Qu'ils soient d'accord ou pas, les Annabis tout autant que leurs concitoyens des autres wilayas, soumises à la même mesure, étaient capables de l'éviter. La négligence et la banalisation de la pandémie, les met aujourd'hui, devant une accablante responsabilité. Ils sont appelés bon grè mal gré à faire preuve de compatibilité avec cette décision, dont la perspective a pour but de sortir de cette situation sanitaire très inquiétante avec moins de dégâts possibles. L'instauration du couvre-feu de 20h à 5h du matin, et dont l'adhésion citoyenne était perceptible à Annaba, dénote de l'esprit d'approbation. Enfin, pesant le poids de la contamination virale, les Annabis ont fini par approuver les nouvelles mesures du reconfinement car «il y va de leur vie et de celle des leurs». Une phrase répétée par plus d'un, apostrophé sur la question. Si pour les uns, ce reconfinement sanitaire est l'unique moyen pour lutter contre la propagation de la pandémie de coronavirus, pour d'autres, il est la conséquence du non-respect des consignes de protection, édictées depuis le début de la crise «Il est tout à fait logique. Si on avait respecté le confinement du mois de mars, ainsi que les gestes barrières, on ne serait pas aujourd'hui, otage de l'irresponsabilité citoyenne», a déploré cet étudiant en pharmacie. Houssem incombe cette situation à l'incivisme citoyen «leurs entêtement et indifférences quant au respect des mesures de protection, ont impacté tous les secteurs confondus, dont celui de l'enseignement supérieur», a déploré notre interlocuteur. Une désolation avancée par plus d'un, regrettant le degré d'incivisme et de banalisation du virus. Ce dernier a fait des centaines de victimes à Annaba, en raison d'une indiscipline démesurée. Or, même si la majorité de la population approuve aujourd'hui, ce reconfinement partiel à domicile et la fermeture à 15h de certains commerces, la question a, tout de même donné lieu à des avis mitigés. Ces nouvelles restrictions sanitaires ont, une fois de plus, mis à mal les personnes exerçant des métiers libéraux dans différents domaines par manque d'activités. Il s'agit, notamment de coiffeurs, taxieurs, cafetiers, restaurateurs et autres, qui sont contraints de baisser rideau à 15h. Bien que favorables au reconfinement, plusieurs commerçants désapprouvent la limitation horaire de leur activité. «Déjà que mon chiffre d'affaires a basculé au-dessous de 65%, en raison du confinement total du mois de mars, voilà que je suis contraint de fermer à 15h», s'est insurgé ce vendeur d'appareils électroménagers du centre-ville d'Annaba.