Le procureur de la République près le tribunal de Koléa (Tipasa) a requis, hier, une peine de 3 ans de prison ferme contre l'homme politique Karim Tabbou, assortie d'une amende de 100 000 dinars. Il s'agit du procès de sa première arrestation le 11 septembre 2019. Il a été libéré le 25 septembre par le tribunal de Kolea, avant son arrestation le lendemain et sa mise sous mandat de dépôt par le tribunal de Sidi M'hamed à Alger. Il devait quitter la prison de Kolea le 26 mars dernier, mais il a été condamné en appel, la veille, par la chambre pénale près la cour d'Alger, en son absence et celle de la défense, à un an de prison ferme. Pour rappel, le parquet a fait appel du verdict (un an, dont six mois avec sursis) prononcé par le tribunal de Sidi M'hamed, en première instance, lequel, faut-il le rappeler, a condamné, le 11 mars dernier, Karim Tabbou à un an de prison, dont six mois avec sursis et une amende de 500 000 dinars. Le procureur de la République avait requis, le 5 mars dernier, une peine de quatre ans de prison ferme assortie d'une amende de 200 000 DA à l'encontre du prévenu. Poursuivi pour «atteinte à l'unité nationale», le fondateur du parti de l'Union démocratique et sociale (UDS-non encore agréé) a été acquitté de l'accusation d' «atteinte au moral de l'armée», lors du premier verdict. Il est poursuivi pour le chef d'inculpation d' «atteinte au moral de l'armée». Il a été incarcéré pendant neuf mois avant qu'il ne soit mis en liberté provisoire le 2 juillet 2020. Son procès avait été reporté à plusieurs reprises(le 6 et le 27 avril derniers, le 1er juin, le 29 juin, 14 septembre, 26 octobre et le 16 novembre dernier) en raison, entre autres, de l'épidémie de Covid-19. Les journalistes n'ont pas été autorisés à assister au procès.