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l'Algérie au coeur du grand jeu
Maroc, Sahara occidental et stabilité de la région
Publié dans L'Expression le 06 - 02 - 2021

Les parlementaires algériens ont joint leur voix à celles d'une multitude d'organisations internationales, régionales et de pays pour demander au président Joe Biden de corriger la monumentale erreur commise par son prédécesseur, Donald Trump, en reconnaissant la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Cette démarche qui vient confirmer l'unanimité de la classe politique algérienne quant au droit légitime du peuple sahraoui à l'autodétermination, rappelle à Washington son devoir envers le droit international. Mais plus que cela, la voix du Parlement algérien avec toutes ses tendances politico-idéologiques, ferme la porte à toute velléité de «travailler» la société de l'intérieur pour créer une brèche dans le corps social.
Dans leur diversité d'opinions et sans nourrir aucune haine à l'endroit du peuple marocain, les Algériens n'ont, à aucun moment, montré un quelconque penchant pour la solution de large autonomie pour le Sahara occidental, préconisée par Rabat. La question sahraouie étant un problème de décolonisation et pris en charge par l'ONU, il n'y a pas de place pour un débat, somme toute stérile. Cependant, le deal contracté entre Mohammed VI et Donald Trump, sacrifiant les droits légitimes des peuples palestinien et sahraoui, rebat les cartes politiques, même si la démarche de l'un et de l'autre est totalement illégale. Mais le fait que le président de la première puissance mondiale fait dévier le dossier de son axe est susceptible de créer une nouvelle «légalité» par la force, si le tort n'est pas réparé.
Ce ne serait pas la première fois, dans l'histoire moderne de l'humanité que la loi soit revenue à la force. Mais si Trump donnait l'impression de ne devoir rendre compte à personne, Biden a fait toute sa campagne sur le respect du droit et la promotion du multilatéralisme. Avec le nouveau locataire de la Maison-Blanche, l'Amérique est censée ne pas aller à l'encontre de la volonté des peuples. Il est certes, vrai qu'en politique internationale, le concept de «volonté des peuples» est à géométrie variable, mais les observateurs accréditent le démocrate Joe Biden d'une conviction «humaniste». Saura-t-il mettre cette qualité qu'on lui attribue, au service du droit international sur la question du Sahara occidental? Il est à ce jour difficile de répondre à cette question, mais lorsqu'on fait le tour des réactions après la reconnaissance par Trump de la prétendue marocanité du Sahara occidental, on est amené à penser que l'establishment US ne digère pas l'incartade de l'ancien président. Des Républicains ont vertement critiqué cette décision. John Bolton, ancien conseiller de Trump l'a descendue en flammes. Il a estimé que «c'était une grave erreur, à bien des égards». Et d'espérer «que cela n'a pas d'effet négatif durable sur les relations américano-algériennes». L'interpellation des parlementaires algériens répond partiellement aux inquiétudes de Bolton.
Réparer le tort causé par Trump revient à éviter un chaos dans la région, d'autant que l'une des conséquences directes de «l'aventurisme trumpien» est l'agression marocaine à El-Guerguerat, ainsi que la présence dans cette «brèche» d'experts et d'armements israéliens. Un silence prolongé de Biden peut justement nuire aux relations algéro-américaines, si d'aventure, le Maroc en profite pour construire des rapports avec Israël dirigés contre l'Algérie. La véritable solution selon Bolton sera que les Etats-Unis augmentent la coopération antiterroriste avec l'Algérie. L'ancien conseiller de Trump n'omet pas d'observer que «les deux pays partagent l'ambition de résoudre la crise en Libye».
La posture de Bolton, qui se trouve être la même que celle d'une grande partie des leaders politiques américains, devrait peser en faveur de l'annulation de la décision du prédécesseur de Biden à la Maison-Blanche. Le principal facteur qui plaide en faveur de cette option est bien entendu la nécessité de préserver la stabilité de la région, déjà précarisée par l'invasion occidentale contre la Libye, en 2011. Biden qui était vice-président de Barack Obama lors de cette invasion doit réparer l'erreur, sachant que Obama avait déclaré à la fin de son second mandat que son grand regret était d'avoir laissé faire la destruction de la Libye. L'actuel président US ne pourrait pacifier ce pays qu'en travaillant avec l'Algérie, notamment. Et la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est une épine qu'il devra enlever s'il veut jouer un rôle positif dans le Maghreb.


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