Les gros dossiers de réévaluations reviennent au-devant de la scène avec, notamment cette affaire de l'aérogare de Constantine dans lequel des noms bien connus ont été cités, entre autres celui de l'ex-ministre des Transports Amar Tou. Ce projet continue de susciter des interrogations, avec la convocation d'anciens responsables et walis passés par Constantine, mais aussi de Amar Tou qui avait inspecté ce projet durant la période allant de 2008 a 2013. L'enquête déclenchée à ce propos depuis plus d'une année, par les ser-vices de sécurité révèle de graves réévaluations quant à la réalisation de ce mégaprojet. Néanmoins, c'est une affaire qui traîne à cause de la crise sanitaire qui a quelque peu bloqué le cours normal des investigations. Tout en sachant que les instructions et les décisions prises, à propos de ce projet, ont été autorisées pour les walis, par l'ex-ministre, ce dernier a été auditionné dimanche dernier par la justice de Constantine, indique un organe de presse francophone et confirmé par des sources bien informées. Amar Tou devait, selon les mêmes sources, donner sa version des faits sur le projet qui a demandé de fortes sommes d'argent, accusant dans sa réalisation, un retard flagrant. Pour rappel, le projet de la nouvelle aérogare internationale de Constantine, avait été lancé en 2001, avec une enveloppe de 411 millions de dinars alors que le coût des travaux, atteindra les 2,954 milliards de dinars. Dans cette affaire, qui a fait couler beaucoup d'encore, rappelons également qu'il y a trois semaines, l'ancien Premier ministre Noureddine Bedoui et l'ancien ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, tous deux ex-walis de Constantine, ont fait également l'objet d'auditions. Mais qu'en est-il des réévaluations enregistrées durant l'année 2015, quand Constantine s'est distinguée pour être nommé «Constantine capitale de la culture arabe». Déjà, a l'époque, des sommes exorbitantes avaient été dépensées dans l'achat d'accessoires inutiles. D'ailleurs, aucun n'ignore qu'une enquête est également ouverte dans ce sens laquelle peut impliquer l'ex-ministre de la Culture et toute l'équipe ayant pris part à cet évènement. Le constat est amer, les 700 milliards alloués, comme budget, à cette manifestation, ont été dilapidés dans les réalisations qui n'ont rien apporté de plus au quotidien des Constantinois. Les routes sont toujours défoncées, l'écroulement de bâtisses devant être réhabilitées à cette occasion, sont la meilleure preuve du gâchis. En attendant que cette autre affaire soit révélée au grand jour, l'on s'interroge sur la responsabilité de chacun.