La menace jihadiste s'étend aux pays du Golfe de Guinée, de la Côte d'Ivoire au Bénin, via le Burkina Faso, s'est inquiété hier le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian. «Je suis très soucieux des déstabilisations dans les pays du Golfe de Guinée», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères sur la chaîne BFM TV. «La porosité terroriste, en particulier en passant par le Burkina Faso, aujourd'hui est en train de toucher le nord de ces pays, que ce soit la Côte d'Ivoire, le Togo, le Bénin, le Ghana», a-t-il ajouté. «Il y a là des risques et nous agissons beaucoup en ce moment pour que ces pays-là aussi s'organisent pour assurer la sécurité de leurs propres frontières et éviter que le terrorisme se répande dans ces territoires», a-t-il dit. La France a annoncé une prochaine réduction et transformation de sa présence militaire au Sahel, tout en réaffirmant sa volonté de poursuivre la lutte antiterroriste dans la région. Jean-Yves Le Drian et le Premier ministre ivoirien Patrick Achi ont notamment inauguré le 10 juin près d'Abidjan l'Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT). «Avec l'appui de la France, des Européens, de la communauté internationale, les Etats de la région doivent intensifier leur coopération militaire, leur coopération sécuritaire et leur coopération judiciaire», avait alors relevé le ministre français des Affaires étrangères.