Le marché de gros du poisson. Cette infrastructure, manquant dans la capitale de l'Ouest, «sera opérationnelle le mois de septembre», a indiqué le directeur du contrôle des activités de pêche et aquaculture et régulation du marché au ministère de la Pêche et des Productions halieutiques, Amar Belacel. Il a ajouté que «ce marché sera ouvert dans la localité d'El Karma, située dans le sud-ouest d'Oran. En chantier, cette infrastructure, devant desservir toute la région Ouest, comprend deux chambres froides et quatre box. La même source fera savoir qu' «en plus du poisson péché localement, ledit marché servira de tribune pour la commercialisation des produits de l'aquaculture locale et d'importation, en provenance particulièrement de Mauritanie», soulignant «l'importance du circuit de régulation». Il s'agit d'une préoccupation majeure des pouvoirs publics», a expliqué Amar Belacel, plaidant, à l'occasion, pour «l'assistance, et la formation des inspecteurs du secteur et des cadres de la direction du commerce des wilayas côtières». La même source a appelé à «l'actualisation des recommandations des travaux des comités locaux et à mettre en place un plan d'action, devant assurer la gestion du poisson dans tout son cheminement, à savoir le contrôle rigoureux de sa traçabilité, la régulation des prix et la transparence dans les transactions commerciales». Ces recommandations sont d'autant plus d'une importance capitale, qu'elles mettent en valeur le rôle de l'inspecteur de la pêche et de l'aquaculture. C'est ce qu'a indiqué la sous-directrice de la régulation des marchés au ministère de la Pêche et des Productions halieutiques. Mouna Boukadoum qui a mis en exergue «l'importance de la mise en place de comités locaux pour appliquer la feuille de route du secteur de la pêche». Au passage, la même responsable a, tout de même, déploré ce qu'elle a qualifié d'«un nombre de dysfonctionnements au niveau des halles à marais et le non-respect des normes sanitaires». Le directeur général des statistiques, des systèmes d'information et études prospectives, au ministère de tutelle, Mhamed Tifouri, ayant eu à traiter le volet lié au développement des statistiques et des systèmes d'information, n'a pas été en reste, en réitérant «l'importance de telles rencontres régionales». «Le but est de s'enquérir de l'état du système de collecte des statistiques liées à la commercialisation des produits halieutiques, recenser les lacunes et dysfonctionnements et chercher des solutions», a-t-il expliqué. De son coté, la directeur de la pêche et des ressources halieutiques d'Oran, Houari Kouicem, est revenu sur les potentialités de la wilaya en matière d'infrastructures dédiées essentiellement au secteur de la pèche. «La wilaya d'Oran dispose de trois halles à marais situées à Oran, Arzew et Kristel, de deux ports mixtes à Oran et à Arzew et d'un abri de pêche à Kristel», a-t-il énuméré, estimant «important le projet d'un marché de gros de poisson au niveau du marché de gros des fruits et légumes d'El Karma». Aux fins de venir à bout de la question relative à la situation de la commercialisation, la même source n'a pas omis d'aborder les actions initiées au niveau de la wilaya, pour une meilleure exploitation des marchés couverts et leur mise en conformité, et les actions de sensibilisation pour instaurer de bonnes pratiques d'hygiène et le respect de la taille marchande du poisson. La production halieutique ne manque pas, malgré les tarifs jugés plus ou moins onéreux, appliqués dans la majeure partie du temps. Le directeur de wilaya fera savoir que «celle-ci (production) a, en 2020, atteint 7 472 tonnes, dont 80% de poisson bleu, et 485 tonnes de produits d'aquaculture». Il s'agit essentiellement du loup de mer, de la daurade et des moules», a-t-il expliqué.
