Les cas de Covid-19 sont en pleine extension ces derniers temps. C'est à travers tous les pays que la hausse des contaminations est constatée. Cela intervient, malheureusement à un moment où la population s'est démarquée du respect des consignes sanitaires et les gestes barrières. Aussi bien au niveau des transports publics, des marchés et des grandes surfaces, le citoyen «s'en moque», des règles mettant en péril sa santé et celle des autres. Il est vrai que beaucoup s'attendaient à cette hausse après les rassemblements lors de la campagne électorale, néanmoins pas au point d'atteindre les 1000 cas par jour. L'irresponsabilité du citoyen, mais aussi des autorités moins fermes, ont encouragé l'installation de la troisième vague qu'on a cru pouvoir éviter. À Constantine les citoyens ont peur. Les centres hospitaliers concernés par la pandémie enregistrent une surcharge et souvent il n'y a plus de place où l'on note parfois le manque d'oxygène. D'où l'appel des spécialistes à la population d'aller se faire vacciner à l'image du docteur Mahsas qui a averti sur son compte facebook «le peuple est en danger de mort. 1 200 cas positifs (nombre jamais atteint) ce sont plus de 4000 contagieux en circulation et dans 10 jours ce sera 8 fois». Il ne manquera pas d'ajouter riche d'une longue expérience «notre système de santé, nos ressources humaines et nos moyens ne pourront pas résister». Il a interpellé les autorités et les pouvoirs publics de faire «respecter les gestes barrières et les lois de la République». Se basant sur les derniers chiffres enregistrés à Constantine dont 96 cas, il y a deux jours, est pour lui «un nombre jamais atteint depuis mars 2020», soit «plus de 300 dans la semaine». Pour lui il «faut revoir très vite les capacités d'accueil au niveau des structures Covid, envisager des sites de pré-hospitalisation et redéfinir les besoins et les différents paliers de prise en charge car c'est une urgence». La vaccination reste pour ce médecin spécialiste, la stratégie la plus efficace. Justement en ce qui concerne le vaccin, celui-là est disponible au niveau de tous les centres de santé que compte Constantine en attendant que le groupe pharmaceutique public Saidal entame la production à partir de septembre prochain avec 2,5 millions de doses de vaccins anti-Covid par mois, de type Spoutnik V et Sinovac, a indiqué mardi à Alger le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed qui s'exprimait sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Le ministre a expliqué que «les deux vaccins, russe Spoutnik V et chinois, Sinovac, seront produits, à l'unité Saidal de Constantine, avec une capacité de production mensuelle de 2,5 millions de doses par mois, comme première phase. Cette capacité pourra être augmentée en faisant appel à l'une des huit autres unités de production équipées et homologuées en Algérie pour réaliser le procédé de répartition aseptique «fill & finish» adopté, dans un premier temps, pour la production de ces deux vaccins». En parallèle de la production locale du vaccin, «le laboratoire chinois Sinovac s'est engagé avec l'institut Pasteur à livrer 15 millions de doses d'ici la fin de l'année», a-t-il ajouté. Vu la réticence de certains citoyens envers les vaccins, le ministre a tenu à rassurer les citoyens algériens quant à la qualité des vaccins qui sont disponibles en Algérie.
