Adlène Hamitchi, l'un des pionniers de la presse à Constantine n'est plus. La nouvelle est tombée comme une foudre et a vite fait le tour de la ville avant de faire réagir le monde de la presse dans le pays. Personne n'y croyait encore et beaucoup ont préféré se déplacer au Chuc pour le confirmer et découvrir la triste vérité. On le pensait sorti d'affaire. Hélas, il a fait une rechute pour rendre l'âme à la veille de l'Aïd. Adlène est le fils de Boubekeur Hamitchi le doyen des journalistes à Constantine, connu également pour sa belle plume. Adlène, dont le sourire ne quittait jamais son visage apaisant, était l'un des plus performants dans son métier en tant que journaliste sportif. Il fera plusieurs voyages pour suivre l'équipe nationale de football. Il a construit une belle carrière pour être directeur de publication du journal El Khabar El Riadhi avant de créer son propre journal, El Mouhtarif. Adlène, à 51 ans seulement, a réussi à se faire la réputation d'un vrai professionnel. Il a toujours été sollicité pour apporter son point de vue sur les plateaux des chaînes de télévision. Généreux, tolérant et très serviable, il était apprécié de tous. Il laissera derrière lui des enfants, une épouse, des parents, frères et soeurs meurtris par cette disparition fulgurante, mais aussi des amis et des employés très affligés. Lui qui était admis à l'hôpital d'El Khroub pour une banale intervention, s'est retrouvé transféré en urgence au Chuc pour des complications. Sauvé, son état s'était stabilisé, pour finalement rendre l'âme subitement. Avant son départ de quelques heures, il laissera un testament, celui de poursuivre l'aventure de son journal et a tenu à ce que chaque employé ait sont dû.