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«Les vraies raisons de l'immobilisme»
Mohamed Saïd Kahoul, consultant en management, à l'Expression
Publié dans L'Expression le 06 - 12 - 2021

L'Expression:Vous affichez clairement votre scepticisme vis- à- vis de cette nouvelle mouture du Code de l'investissement? Quels sont les griefs que vous formulez à ce texte?
Mohamed Saïd Kahoul: Je ne répondrai pas à la première question parce que mon humeur et mon ressenti ne sont pas aussi importants et n'intéressent personne. Une économie s'articule autour de quatre politiques, la politique de la formation et de l'emploi, la politique d'investissement, la politique financière et monétaire et la politique commerciale. Si la loi sur les relations de travail, qui date d'ailleurs de 1990 est assez flexible, donc encourage le recrutement, ce n'est pas le cas des formations professionnelle et universitaire, qui ne sont pas orientées vers le marché, sans s'attarder sur le niveau général qui est assez bas. La politique commerciale caractérisée par un problème endémique, à savoir la présence d'un marché informel hautement florissant, la politique financière et monétaire qui illustre une très forte présence de l'Etat via ses banques et assurances, créent une situation de monopole de fait. L'incapacité des banques à bancariser l'argent thésaurisé, tout en étant les plus grandes dans le marché à financer l'investissement est paradoxale. On a bien vu, au début de l'année la liquidité bancaire se réduire chaque jour, malgré la baisse drastique du TRO -taux de réserves obligatoires- ramené à 2%. La motivation de la gouvernance doit être la création d'une autre culture entrepreneuriale et managériale, mais pour cela il ne suffit pas de faire une loi dans la précipitation, qui distribue des avantages pour espérer relancer l'économie. Bien que le terme le plus approprié pourrait être «lancer l'économie». Donc la rente pétrolière deviendra un soutien et non le moteur. Ce texte de loi renferme beaucoup de renvois à des textes qui n'existent pas encore.
Lors de sa dernière rencontre avec la presse, Tebboune est revenu sur le volet de l'investissement direct étranger (IDE). A ce propos, le président dit privilégier les nationaux. Quelle peut être la faisabilité d'une telle option?
La logique voudrait qu'on évalue l'apport des IDE derrière lesquels tous les pays courent, à l'exception de notre économie. Notre intérêt dépasse le calcul arithmétique des montants investis par les IDE. Parce que, si on attire les bons investissements directs étrangers dans l'industrie manufacturière et la transformation, ça va contribuer au changement de culture entrepreneuriale et managériale et surtout, changer l'intensité concurrentielle dans le marché. Ce qui contribuera à changer le niveau de compétitivité entre les opérateurs économiques, donc l'amélioration des produits locaux et la baisse des prix avec la possibilité et la force d'aller conquérir d'autres marchés étrangers par ces expériences locales acquises. Rester dans une économie de la demande et penser se développer dans les marchés étrangers relève de l'irréalisme.
La disparition du CNI, n'illustre-t-elle pas une nouvelle approche en matière de lutte contre la bureaucratie? Et est-ce que l'installation d'un comité intersectoriel ne répond pas aux attentes des opérateurs?
Changer le nom des structures comme la gouvernance compte le faire pour l'Andi ou créer d'autres structures pour remplacer d'autres, sans changer de paradigme, de mode de management et de gouvernance de ces structures, n'apportent pas grand-chose. Que ce nouveau conseil fasse le suivi de la politique économique et de l'investissement; qu'il analyse des bilans de l'investissement et avance des propositions d'amélioration à la gouvernance; qu'il définisse d'une manière exhaustive ce qu'est un investissement structurant ou stratégique; ce qui est autorisé comme partenariats dans les IDE et ce qui ne l'est pas. Mais ce n'est plus à lui de faire le choix à la place des opérateurs ou quels sont ceux qu'il accepte ou qu'il n'accepte pas pour des partenariats avec des IDE. J'estime que cette mission relève de la compétence de l'Andi sur la base des conditions très exhaustives, fixées par les textes dans lesquels doit s'inscrire tout opérateur intéressé par le partenariat.
Vous parlez de définition des investissements structurants et hautement stratégiques. Comment élaborer une telle approche et comment définir ses axes?
En cette période de crise et la rareté des ressources, l'Etat s'il avait une politique économique claire avec une visibilité et une projection sur le futur, n'aurait pas élaboré cette loi, qui donne des avantages via l'Andi sur la base d'un découpage du territoire en trois zones essentiellement. Il aurait dû définir les secteurs et les activités stratégiques et octroyer des aides et des avantages, tout en tenant compte du zoning géographique, selon chaque type d'investissement propre à chaque zone. Nous savons tous que certaines activités sont beaucoup plus spéculatives, avec des retours sur investissements plus rapides et plus importants. Pour moi, le secteur de l'agroalimentaire et toutes les activités, en amont et en aval qui lui sont associées, les énergies renouvelables que je cite, à titre d'exemple, devraient avoir plus de soutien de la gouvernance que d'autres. Cela, en fonction justement d'un projet économique sectoriel. Le changement d'approche devrait commencer là, quitte à l'améliorer dans l'avenir, en fonction de l'évolution de la situation.
Vous semblez plaider en faveur d'une limitation du rôle de l'Etat, en tant que régulateur, en ne se focalisant que sur l'aplanissement des difficultés. Comment doit s'effectuer ce retrait?
J'étais et je suis toujours, pour le changement de paradigme par la sortie à terme, de l'Etat de l'économie et, qu'il cesse d'être le plus grand créateur de richesse et son distributeur. C'est cette situation qui est la source de tous les travers et de l'immobilisme économique. L'Etat doit se concentrer sur son rôle régalien et sur son rôle régulateur. A ce jour, la gouvernance n'a jamais fait de la régulation. Son intervention dans l'économie est responsable de la dérégulation du marché et la création d'oligarques, qui lui sont soumis, créant ainsi une économie oligopolistique, avec tout ce qu'elle entraîne comme dysfonctionnements. La vraie régulation ne permettra pas de reproduire ce qu'on a déjà vécu à ce jour. La dernière expérience est très mauvaise. C'est le cahier des charges de l'importation des voitures, ses clauses vont jusqu'à s'ingérer dans le management et le mode d'organisation des futurs concessionnaires, en imposant des showrooms de distribution et des services après-vente. Ces exigences relèvent de l'ingérence dans la gestion interne des concessionnaires, parce que je pense qu'un concessionnaire est libre de faire le choix de son organisation. Rien ne l'empêche de faire Marketplace ou de sous-traiter le service après-vente, tout en restant contractuellement engagé vis- à- vis du consommateur sur la garantie. Cette manière sournoise de vouloir réduire le nombre de concessionnaires n'est pas de la régulation, parce qu'elle n'encourage pas la concurrence dans le marché, donc la baisse des prix des véhicules et la protection du consommateur. La régulation doit être motivée dans tous les secteurs et dans tout ce qu'entreprend la gouvernance par trois ou quatre objectifs, créer une économie de l'offre, donc un marché concurrentiel, protéger le consommateur en fixant les règles de la relation commerciale dans ses démarches d'achat et les caractéristiques techniques et sanitaires sur les produits et évidemment, protéger l'environnement.


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