Le nouveau projet de loi d'investissement n'a pas été adopté par le Conseil des ministres qui s'est tenu, hier. Le président de la République a opté pour la poursuite de l'enrichissement du texte. Un autre Conseil des ministres spécial lui sera consacré, le 19 mai prochain. Le but de ce report exprime la volonté de l'Exécutif de produire un Code des investissements pérenne, avec une réelle garantie de facilitation des procédures d'investissement et surtout une visibilité sur le moyen terme. Le président Tebboune a d'ailleurs régulièrement soutenu le principe de la stabilité du corpus législatif du pays sur une période d'au moins une dizaine d'années. Cela pour le Code des investissements qui devra donc attendre avant son passage au Parlement. Concernant un autre projet de loi abordé par l'Exécutif, relatif aux conditions d'exercice des activités commerciales, le chef de l'Etat a instruit le gouvernement à l'effet de «reconsidérer le projet pour une vision claire, qui encourage et motive les opérateurs économiques», note le communiqué de la présidence de la République. Le président Tebboune a ainsi ordonné au ministre concerné de «préparer une vision globale des différents matériaux et biens importés». Il a également souligné l'urgence d'examiner la liste des produits interdits à l'importation. Il s'agit de les identifier avec précision au niveau gouvernemental. Il faut aussi qu'ils fassent l'objet d'une publication dans le cadre d'un décret exécutif. L'objectif de la démarche doit obéir au principe de la préservation et de l'encouragement de «la production nationale, ainsi qu'à favoriser la création d'un tissu industriel capable de répondre aux besoins du marché national», a rappelé le chef de l'Etat. Tenant compte de la conjoncture internationale qui voit les prix des matières premières en forte hausse, Tebboune a souligné l'importance pour le gouvernement d'encourager une meilleure exploitation de matières premières produites localement, pour leur coût de revient. Mais également pour développer la production nationale. Cela passe, recommande le président de la République par l'établissement d'«une banque de données qui fournit des statistiques précises sur les différents matériaux produits localement qui nous permettent de connaître nos besoins réels».L'autre dossier important qui a figuré au menu du Conseil des ministres est celui de la mine de fer de Ghar Djebilet. Sur le sujet, le président Tebboune a insisté sur l'adoption d'une démarche intégrée, mettant en exergue le nécessaire «lancement d'une ligne ferroviaire reliant les wilayas de Tindouf et Bechar». Un projet structurant essentiel pour l'aboutissement du projet. De fait, «le Conseil des ministres a convenu de lancer la première phase du projet, compte tenu de son importance pour le pays», rapporte la même source. Quant à la vaste opération de déblocage des projets d'investissement, le dernier pointage fait état de 861 dossiers finalisés sur un total de 915. C'est- à- dire que 7 nouveaux projets ont reçu des autorisations. Ils ont créé 820 nouveaux emplois, portant le total des emplois créés à 34 614 emplois.