En visite dans la wilaya de Tizi Ouzou dans la nuit de lundi à mardi, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi n'a pas hésité à exprimer son mécontentement des retards accusés, encore, dans la réalisation des travaux du stade de 50 000 places. Sur les lieux, le ministre a écouté l'exposé des responsables concernés au niveau de la wilaya ainsi que les représentants de l'entreprise réalisatrice qui a présenté un aperçu du déroulement des travaux et des besoins exprimés. À l'issue de ce dialogue, le ministre s'est dit non satisfait de ce rythme qui ne répond pas aux attentes des pouvoirs publics qui ont, pourtant, précisait-il, mobilisé tous les financements nécessaires. En fait, l'histoire du nouveau stade de Tizi Ouzou avec les retards ne date pas d'hier. Dès le lancement des travaux, les retards étaient répétitifs au point que les gens ont oublié ce projet dont ils ont pourtant longtemps rêvé. Les explications données pour justifier ce retard n'ont pas du tout convaincu Tarek Belaribi qui a, d'ailleurs, opposé un refus catégorique à l'idée de recourir à l'importation des matériaux de construction proposée par ses interlocuteurs. Pour le ministre, les produits locaux ont la priorité. Le ministre a ainsi recommandé de recourir à d'autres entreprises pour travailler via des partenariats avec le groupe actuellement chargé des travaux afin d'accélérer cette cadence pas du tout satisfaisante. Aussi, devant cette situation, le ministre, insatisfait, a décidé de tenir une réunion en urgence, hier le 7 mai, au niveau du ministère pour trouver des solutions à même de lever les entraves qui se dressent devant l'avancée des travaux. Avant de clore la réunion d'urgence tenue au niveau de la wilaya à l'issue de sa visite, le ministre a, par ailleurs, donné des recommandations à l'instar de l'adoption de la formule 8/3. Une formule consistant à travailler durant 24 heures en faisant tourner trois équipes à même de rattraper le retard accusé. Trouver des méthodes plus professionnelles pour gérer la cadence des chantiers figure également parmi les instructions du ministre qui a vivement critiqué les responsables de ce retard tout en les sommant de travailler pour assurer la réception du projet dans les délais impartis.