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Les walis auront plus de pouvoirs
CONFRONTES À DES BLOCAGES BUREAUCRATIQUES
Publié dans L'Expression le 26 - 06 - 2006

Il y a ces lenteurs qui étouffent dans l'oeuf les projets les plus généreux.
En annonçant tout de go le renforcement des prérogatives des walis, le chef de l'Etat a ouvert, mine de rien, un nouveau chantier, directement lié à la réforme des structures de l'Etat, un chantier lancé au début du premier mandat de M.Bouteflika, connu sous le nom de rapport Sbih, et jamais achevé, et surtout jamais explicité ni exposé dans sa globalité et ses détails. En fait, ses contours sont encore flous, c'est le moins qu'on puisse dire, alors même que pour ce qui est des collectivités locales, on sait tous que le FLN n‘a pas cessé d'annoncer le dépôt d'un nouveau projet de code dont on n'a pas vu la mouture jusqu'à ce jour.
Dans le même ordre d'idées, le président de la République utilise d'autres concepts qui auraient mérité également d'être explicités. Ainsi lorsqu'il déclare: «Les walis devront désormais diriger les projets dont la gestion est aujourd'hui centralisée à l'exception de ceux à vocation nationale ou régionale», on se dit là aussi que le président en dit trop ou pas assez, car la question que l'on se pose pour notre part est la suivante: où finit la wilaya et où commence la région? Nous connaissons les frontières du territoire national, tout comme on connaît les limites des wilayas, mais la région se situe où dans tout cela? Le président annonce-t-il en filigrane une réforme globale qui irait jusqu'à une régionalisation du pays? Ira-t-on jusqu'à reprendre l'idée des gouvernorats dans les grandes villes comme Oran, Constantine, Annaba, à l'instar de ce qui avait été institué pour Alger? Le pays sera-t-il découpé en régions, avec la nomination de gouverneurs et de walis régionaux et l'élection, au suffrage, d'une assemblée régionale?
On sait tous ce qu'il est advenu du gouvernorat du Grand-Alger: un retour en arrière qui n'a pas été compris par la population. On se souvient que l'argument utilisé pour la suppression du gouvernorat d'Alger repose sur sa non-constitutionnalité: les seuls découpages territoriaux prévus dans la Constitution sont la commune et la wilaya, on ne trouve nulle par l'existence du gouvernorat dans la loi fondamentale du pays. Alors, justement, puisqu'un projet de Constitution, concocté par un groupe de réflexion , du FLN, est sur le bureau du chef de l'Etat, y parle-t-on d'une réforme régionale?
Cela dit, qui dit élargissement des prérogatives dit aussi décentralisation et déconcentration. S'il faut pour tout projet d'intérêt local, comme la construction d'une école, avoir l'aval d'un vague ministère à Alger, là bien entendu on peut dire qu'il est urgent de revoir les choses de fond en comble, n‘est-ce pas? Car il y a en effet toutes ces lenteurs et la bureaucratie qui étouffent dans l'oeuf les projets les plus généreux du plus anodin au plus stratégique et dont certains peuvent très bien être réalisés au niveau de la wilaya sans attendre le quitus d'Alger. Le wali se contentera-t-il de délivrer des permis de conduire et des passeports, ou bien s'impliquera-t-il dans des projets névralgiques qui intéressent la vie quotidienne des citoyens et déterminent le développement de la wilaya comme la santé, l'éducation, les infrastructures de base, les activités éducatives et sportives, le tourisme ou l'agriculture ; la création d'emplois. Formés généralement à l'Ecole nationale d'administration, les walis qui sont des commis de l'Etat, ont les compétences qui les autorisent à être de véritables managers, et des architectes du développement local, sachant que l‘Algérie n'est plus gérée par le centralisme démocratique.
En évoquant dans son intervention le nécessaire renforcement des prérogatives des walis, le chef de l'Etat n'a-t-il fait qu'émettre un voeu, se contentant de faire un discours de circonstance qui ne sera pas suivi d'effet ou bien annonce-t-il un projet qui serait déjà sur les rails et qui serait adopté à plus ou moins brève échéance sous forme de loi ou d'ordonnance?
Par ailleurs le chef de l'Etat ne rate pas l'occasion de cette rencontre pour attirer l'attention sur les cas de corruption et de détournement de deniers publics, allant jusqu'à déclarer qu'il est impératif de renforcer la lutte contre les pratiques trop fréquentes de corruption, de népotisme, et des interventions inadmissibles. M.Bouteflika a certainement surfé sur les affaires judiciaires en cours et dans lesquelles de nombreux walis sont impliqués.


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