En effet, la grande salle était archicomble. Habituellement, les rencontres avec les écrivains se tenaient dans la salle du petit théâtre, mais compte tenue de la célébrité dont jouit Yasmina Khadra, les organisateurs que sont les Editions Casbah et la librairie Cheikh-multi-livres ont jugé plus adéquate la grande salle. Yasmina Khadra s'est retrouvé, non pas face à des lecteurs seulement, mais de véritables fans qui n'ont pas cessé d'exprimer leur admiration à l'auteur de «À quoi rêvent les loups», sans interruption, notamment en l'acclamant de façon continue et inlassablement. Les «Vertueux» et l'envie de lire Devant autant d'engouement et tant d'affluence, Yasmina Khadra ne pouvait qu'être aux anges bien qu'il était sûr d'enregistrer un tel succès à Tizi Ouzou où ses lecteurs se comptent par milliers. Après une intervention faite par l'écrivain Youcef Merahi, le journaliste Nordine Azzouz a, alors, enchainé avec des questions au célèbre auteur qui, en y répondant, n'a pas manqué d'embrasser des dizaines de sujets qui débordent parfois de la littérature comme sa vision de la situation politique.La présence de Yasmina Khadra a été mise à profit par ce dernier afin de plaider pour son prochain roman qui paraîtra le 24 août aux Editions Casbah. Un roman intitulé «Les Vertueux». Yasmina Khadra a affirmé que, de tout ce qu'il a écrit depuis le début de sa carrière littéraire, celui-là est incontestablement le meilleur, à tous les points de vue. «C'est un roman qui pourra faire aimer la lecture à quelqu'un qui n'a jamais lu de livres dans sa vie», a ajouté Yasmina Khadra avec assurance en précisant que l'écriture de ce nouveau roman lui a pris trois années sans interruption. Yasmina Khadra a abordé la question de l'identité en réponse à la première question qui a été posée par l'un des présents. Yasmina Khadra tout en mettant en exergue l'importance de défendre son identité, a insisté sur la nécessité de ne pas tomber dans le piège de la division: «nous sommes fiers d'être des Algériens», a-t-il martelé. De la traduction en tamazight L'orateur a rappelé que dans les moments difficiles traversés par l'Algérie, tous les Algériens des quatre coins du pays se sont unis pour faire face à l'adversité. «Pourquoi être unis dans le malheur et ne pas l'être dans le bonheur», a enchainé l'auteur de «les Hirondelles de Kaboul». L'orateur a souligné que les problèmes et les préoccupations des citoyens de la Kabylie sont les mêmes que celles de tous les Algériens des quatre coins du pays. «Il faut continuer de croire en ce pays», a-t-il martelé. «Il y a des prédateurs qui essayent par tous les moyens de nous diviser», avertit Yasmina Khadra. En outre, ce dernier a révélé que son roman «Ce que le jour doit à la nuit» a été traduit en langue amazighe, et a même participé au concours de traduction en tamazight, mais aucun éditeur ne l'a publié «alors que je suis traduit dans des langues locales». Interrogé pourquoi il n'écrit pas dans sa langue maternelle, Yasmina Khadra a indiqué que la littérature n'est pas une question de langue, mais une question de verbe.