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La symbolique du 5 Juillet
44E ANNIVERSAIRE DE L'INDEPENDANCE
Publié dans L'Expression le 05 - 07 - 2006

La polémique cyclique prouve que le travail de mémoire n'a pas encore été fait sur les deux rives.
L'Algérie est libre depuis 44 ans. Elle a atteint l'âge de maturité d'une nouvelle nation qui a subi les épreuves d'apprentissage en tentant toutes les expériences, du socialisme «de mamelle» au capitalisme «sauvage», avec tout ce que cela entraîne comme bouleversements dans la société. Aujourd'hui, l'Algérie sort immunisée par deux guerres exsangues et atroces. Elle appréhende l'avenir avec un nouveau regard. Mais le travail de mémoire n'a pas été accompli.
On continue de croire, dans les sphères officielles algériennes, que l'ancien colonisateur doit faire le geste de repentance ou d'excuse pour nous donner un semblant d'émancipation. Lorsque le président Bouteflika évoque, encore une fois, la «barbarie» du colonialisme français, des voix s'élèvent en France pour rappeler le massacre de Français dans la liesse et la folie de juillet 1962. Cela prouve, une fois de plus, que les nostalgiques de «l'Algérie française» n'ont pas désarmé. On refuse, de part et d'autre, de solder un passé douloureux. Il est vrai que les nouvelles générations -française et algérienne- n'ont pas de passif à régler, sauf celles surpolitisées qui continuent de croire que l'Algérie doit avoir sa tutelle. C'est le cas de Sarkozy, Douste-Blazy et quelques députés de la droite, qui ne sont pas de souche, et par voie de conséquence, peu représentatifs de l'opinion française même si leurs appétits sont démesurés. En tout cas, on sera fixés sur leur taux de crédibilité dans quelques mois. On saura si le thème de l'immigration est porteur dans la campagne pour les présidentielles quand l'équipe de football, qui a battu le Brésil, est constituée dans son ensemble de fils d'immigrants.
Du côté algérien, il y a la part du marché et le passif de l'histoire qu'on veut imbriquer, comme si l'histoire se négociait sur les places boursières. On veut rappeler à l'autre que la part du marché est proportionnelle au volume d'estime qu'on souhaite. Mais l'estime n'est-elle pas celle qu'on se fait d'abord de soi dans son quotidien? Les festivités du 5 Juillet se déroulent dans une atmosphère de routine déconcertante. Il y a l'éternelle gerbe de fleurs qu'on pose mécaniquement au pied de la stèle du «soldat inconnu» en récitant à l'envi la Fatiha, puis chacun rentre chez lui pour oublier très vite les pénibles corvées protocolaires. Pourtant chacun sait que le 14 juillet en France, comme le 4 juillet aux USA, sont fêtés avec faste en raison de la symbolique qu'ils représentent dans la mémoire collective. Même les défilés du 1er Novembre ne sont plus célébrés. Les officiels se sont lassés de leurs discours de circonstance. Le peuple a d'autres préoccupations. La motivation pour le Mondial semble l'emporter sur tout le reste.
Qu'en est-il de la souveraineté d'un Etat qui se soucie peu de ses référents historiques? Les cas de l'Irak et de la Palestine sont très présents et vivaces dans les esprits des masses qui ont appris à lire les événements en cours en relisant l'histoire des peuples. L'Algérie et la France n'arrivent pas à tourner la page. La polémique revient cycliquement au moment où l'on s'apprête à faire un pas vers la réconciliation historique entre les deux peuples qui, en vérité, n'a pas lieu d'être. Les relations entre Etats se font et se défont sur la base des intérêts mutuels. Au-delà, ce ne sont que discours vaseux sans lendemain.


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