Si la tâche s'annonce difficile compte tenu du nombre important des joueurs ayant officialisé leurs liaisons avec le club phare de l'ouest du pays, celle-ci ne constitue aucunement une mission impossible pour le coach Omar Belatoui, fraîchement installé dans ses fonctions d'entraîneur principal du team. Il compte, cependant, apporter des mutations au sein du club. Doté d'un quitus lui permettant un large champ de manoeuvres, Omar Belatoui a fait le «ménage» en ne retenant que les meilleurs joueurs pouvant apporter un plus au club. Il s'agit, d'ailleurs, des joueurs de haute qualité pouvant à même rendre le sourire aux supporters des Rouge et Blanc. Ayant à peine pris les manettes des commandes, l'ancien défenseur des Verts a assaini la situation «anarchique» instaurée par une administration jugée, elle aussi et pour paraphraser les dernières déclarations du wali d'Oran «d'avoir perdu sa crédibilité sur le plan de la gestion». Sinon comment expliquer que le team se retrouve, après les recrutements «chaotiques» opérés par l'administration et à l'insu de l'entraîneur durant l'intersaison pour enfin se retrouver avec trois joueurs jouant au poste d'arrière latéral gauche, trois autres au flan latéral droit, plusieurs doublures au niveau du compartiment offensif. Il en est de même pour le compartiment offensif. Pour Belatoui, aucune situation, malgré le degré de sa confusion, ne l'effarouche. Il le dira d'ailleurs en déclarant qu' «aucun joueur ne m'effraye». Une telle déclaration vaut son pesant d'or. Belatoui était, plus que jamais déterminé à faire preuve de ses prouesses en validant le maintien des meilleurs, susceptibles d'apporter un plus pour ce club et ses supporters avides ne serait- ce qu'un tant soit peu du répit leur faisant défaut des années durant. Dans ses premiers aveux, le coach Belatoui a fait preuve de sa volonté d'assainir la situation malgré la difficulté de la situation. Il a également fait montre de relever le défi en redorant le blason d'un club qui a, selon l'ensemble de ses enfants, perdu sa virginité depuis que «le petit embryon» de la zizanie l'a affecté l'infectant au plus profond de son âme à tel point que la plaie est d'autant plus béante que ses séquelles persistent au jour d'aujourd'hui. Il s'agit tout simplement de ces petites questions liées au leadership à telle enseigne que l'on a géré cette citadelle, inexpugnable auparavant, aux murs défoncés à force de trop taper à l'aide d'une lourde massue. Souvenons-en. En 2003, les Rouge et Blanc se sont retrouvés avec deux équipes dans le stade de Sidi Bel Abbés. La première a été guidée par l'actuel président, Youcef Djebbari tandis que la seconde a été mise en place par le défunt Kacem Belimam. Après un directoire, guidé par Khaled Belarbi, le club a connu un semblant de répit avant de plonger de nouveau dans la décadence lorsque celui-ci a dégringolé en deuxième division en 2008. Il aura encore fallu l'avènement du sapeur-pompier Kacem Belimam pour sauver ce club d'une chute aux abysses et lui rendre ses couleurs. La situation n'a que peu trop duré. Le MC Oran sombre de nouveau dans le désarroi total à l'avènement du professionnalisme. Aucun des Oranais n'ignore la source du mal qui ronge le MCO. Il s'agit de son administration qui souffre cruellement du professionnalisme.