Les géants de l'énergie TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, sous pression politique pour mettre fin aux grèves et blocages dans leurs raffineries et dépôts de carburant en France, ont proposé dimanche à leurs syndicats de se rencontrer rapidement. Le mouvement social pose des problèmes d'approvisionnement: dimanche après-midi, 29,7% des stations-service en France manquaient d'au moins un carburant (contre 21% samedi), a indiqué le ministère de la Transition énergétique. La situation était particulièrement mauvaise dans les Hauts-de-France (nord, 54,8% en rupture d'au moins un carburant) et en région parisienne (44,9%). Afin de «définir comment les salariés pourront bénéficier, avant la fin de l'année, des résultats exceptionnels générés par TotalEnergies, tout en prenant aussi en compte l'inflation», le groupe a proposé d'avancer à octobre ses négociations annuelles sur les salaires, répondant à la main tendue du syndicat CGT, à condition que les blocages prennent fin dans ses raffineries et dépôts de carburants. Le syndicat a répondu qu'il allait consulter «les différents sites (en grève) pour décider de la suite». Depuis le début du mouvement il y a une dizaine de jours, la CGT réclame 10% d'augmentation sur les salaires (7% pour l'inflation, 3% pour le partage de la richesse), le géant de l'énergie ayant engrangé 10,9 milliards d'euros de bénéfice au premier semestre 2022.